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Sujet proposé le 01/04/2009 à 16h36 par bruss |
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RE : Lectures d Avril , lectures subtiles..
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24/04/2009 à 13h25
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Foucault ou le nihilisme de la chaire de José-Guilherme Merquior
Un livre vraiment très intéressant, au-delà même de son sujet, et surtout très accessible (contrairement à l’œuvre de Foucault, qui aime vraiment le discours amphigourique).
L’auteur présente méticuleusement chaque œuvre de Foucault, pour mieux en souligner les faiblesses, parce que Foucault ignore (volontairement ou non) tout ce qui pourrait invalider ce qu’il écrit. Les pages consacrées à Les mots et les choses est même un cas d’école. Avec des faiblesses parfois voulue (le cas de Montaigne, que Foucault ne peut pas ignorer) ou bien à des lacunes personnelles, comme l’histoire des sciences. Il analyse également avec une grande finesse les relations complexes de Foucault au structuralisme et à Nietzsche.
Il est d’ailleurs amusant de noter que la plupart des textes critiquant Foucault, ou bien invalidant ses idées (comme sur l’histoire de la folie par exemple) sont parfois contemporains des œuvres dont il est question, mais toujours… inédits en français !
Cela en dit assez long sur l’autarcie intellectuelle française, et rend justement ce livre intéressant au-delà de son sujet. Comme l’avait déjà remarqué Maxime Parodi (La modernité manquée du structuralisme), on n’aime pas faire connaitre au public français les détracteurs de ses intellectuels.
Et justement, ce livre est... épuisé !
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 "Un monde nouveau va naître, un monde dans lequel il n'aura pas sa place. Il est trop clairvoyant pour lutter contre lui ; mais il ne feindra pas de l'aimer." George Orwell
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RE : Lectures d Avril , lectures subtiles..
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24/04/2009 à 17h09
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Je peux comprendre la réticence. Je l'ai rencontré en lisant le pavé mais l'envie de continuer a été plus forte que celle de stopper net.
En effet, quel est le pourcentage de l'oeuvre dévolu aux genres qui nous occupent ? Quelle est la place de "Terreur" dans les littératures de l'imaginaire..?
La part consacrée au fantastique y est réduite au minimum syndical et tourne autour des apparitions épisodiques de la bête qui rôde. Et elles opèrent de loin en loin comme un leimotiv qui cherche à ancrer l'histoire dans le genre, comme si Simmons mainstream ne voulait pas se couper de sa base SF et Epouvante . Le reste, soit les 9/10èmes du tout environ, apparaissant comme du délayage documentaire. Mais l'intérêt du récit réside justement dans cet effort pour boucher les trous avec la description de ces épopées humaines qui flirtèrent avec la mort, la nuit et le froid. Et c'est de cet aspect là que mon plaisir est né. Un peu comme si Dan Simmons présentait ici sur Arte une soirée documentaire spéciale "Poles", du hard-fantastique en quelque sorte. Pour illustrer davantage je ne me souviens plus des raisons agitant la bête, mais le reste est ancré définitivement dans ma mémoire: les raisons qui poussaient ces fous vers le pole, vers le froid, la nuit, la mort, le scorbut, les amputations d'orteils; les moyens qu'ils élaborèrent pour se montrer plus fort que la nature...
L'autre fraction calibrée imaginaire n'est qu'une extrapolation à partir d'une expédition disparue, l'élaboration d'un scénario possible à partir de ce que l'on sait, un jeu de l'esprit s'amusant d'hypothèses.
"Terreur" est peut-être essentiellement un pur récit d'aventures historiques sans véritable structure fantastique. Un peu comme du fantastique "light".
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N'empêche, mainstream ou pas, je l'ai parcouru passionnément.
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dernière édition : 24/04/2009 à 17h10
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RE : Lectures d Avril , lectures subtiles..
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24/04/2009 à 19h27
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Mon avis sur Terreur
tant pis vous l'aurez voulu, je développerai sur mon blog ultérieurement.
Au niveau du style et du documentaire : chapeau bas. JD Breque le traducteur a dû faire un travail de titan ce qu'il fait toujours et le style ainsi que la forme sont très prenants, on apprend des tas de choses sur le monde des glaces, sur celui de la marine, sur certaines traditions...
Cependant, trop d'infos tue l'info et quelquefois, voire assez souvent, j'avoue avoir été subrmergé par cette masse de détails qui ne coulait pas de source. J'aime le Dan SImmons du Fils des tenebres qui m'apprend des détails en hématologie et en virologie si mon souvenir est bon au détour d'une page ou deux, de l'échiquier du mal (sauf la scène dans le ghetto qui est chiante et lourde au possible) et là, j'avais l'impression de lire l'écrivain qui me disait "regarde lecteur, j'ai fait des recherches et vlan je te les balance dans ta face. Et ça remplit des pages... Je suis un Maître"
Oui Dan Simmons est un Maître, j'envie sa richesse d'écriture, sa capacité à développer son intrigue, mais en tant qu'aspirant auteur, je pense que si l'auteur fait des recherches, elles doivent couler de source, que le lecteur doit pouvoir les absorber aisément. Et là, désolé, ca ne marche pas toujours.
Enfin pas sur moi. Je relativise.
Alors oui, je n'étais peut-être pas dans l'état idéal pour le lire, même si j'étais plein de bonne volonté.
Mais au bout de 200 pages, mon opinion du moment était ""il fait froid, ils ont voulu braver la nature et ils crèvent"
Ok, j'ai compris, où veut-il m'emmener ? Est-ce qu'il va se passer un truc différent qu'un type qui se fait buter de temps à autre ? Quand les raisons de ce fiasco d'expédition apparaissent, je me suis senti un peu démuni, la mort des persos paraissant inéluctable. On se sent dans le rôle de la non assistance à personne en danger, faute de pouvoir quelque chose et d'un autre point de vue, on se dit "oui et ensuite ?".
Sur les choix narratifs :
Varier les points de vue : ok, bonne idée, mais franchement, j'ai eu une impression de trop, d'autant que parfois les points de vue se rejoignent complètement. Certains personnages ne suscitent aucune empathie, ce qui est voulu je pense. D'autres comme Goodsir sont purement et simplement extraordinaires, jusque dans son comportement exemplaire.
La bête, élément du fantastique : L'apparition de la bête était si rare, sans réelle progression dans l'intrigue (elle traque, elle tue, elle mélange les corps, elle mutile) qu'à la longue, elle ne distrayait même plus, n'intriguait plus. Quand on a compris que les balles sont inutiles, on ne se fait plus d'illusions.
Je vous passe la poursuite d'un membre d'équipage par la créature sur plus de dix pages. Les révélations survenant vers la fin (oui, j'ai lu ce pavé en entier) m'ont paru complètement ratées, collés là pour venir expliquer et rappeler que le bouquin prétendait se rattacher au genre fantastique. Alors chouette, il y a de la mythologie esquimaude, mais elle est mal amenée à mon sens. J'ai eu l'impresssion d'être confronté à un narrateur omniscient qui m'amène la révélation en me gratifiant d'un tas de termes inuits en peu de pages.
Et pourtant;
Il y a de bons passages, la référence à Poe.
Il y a aussi un passage qui m'a reboosté, c'est celui de la fuite du camp terreur, là, j'étais scotché, je suivais ces types, je voyais leurs douleurs, le scorbut, les appétits cannibales qui se profilaient et je dévorais (le livre).
Malheureusement, cet engouement est vite retombé...
Donc en conclusion, je dirais que TERREUR est un livre très bien écrit, un documentaire sur une expédition qui tourne mal pour des motifs humains, mais que le côté fantastique est quelque peu plaqué sur cet ensemble et ne fonctionne guère. Voilà, je ne regrette pas de l'avoir lu, mais au risque de paraître un "je ne sais quoi", ce n'est pas non plus le chef d'oeuvre qui s'est attiré 10 commentaires 5 étoiles sur amazon. 3/ 4 étoiles ok, mais pas 5 au nom du fantastique. Si Dan Simmons s'était contenté de me raconter l'histoire du terreur sans la bête, je me serais peut-être davantage régalé.
Cordialement.
Jess
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