Lectures: En août, j'emmène mes lectures partout

Géographie intérieure : très beau livre. Intimiste mais pudique, l'auteur s'y dévoile, parlant de rock, de deuil, de ses passions extra-littéraires (la boxe, qui explique beaucoup son tempérament et ses écrits parfois assez virulents mais toujours justes), de personnages historiques romanesques, des Russes blancs à Babylone en passant par Byzance.
Un très beau livre.

Lu aussi un court polar de Fajardie, Gentil, Faty !
Comme toujours, c'est écrit au cordeau, avec une humanité qui rappelle par moments Sturgeon.
Je recommande !

L'actualité m'a fait déterrer de ma PAL La raison des plus forts : la conscience déniée aux animaux sous la direction de Pierre Jouventin, David Chauvet et Enrique Utria, publié par IMHO, dans l'excellente collection Radicaux libres.

Le Styx coule à l'envers de Dan Simmons.
J'ai lu les quatre premières nouvelles, et mon avis est mitigé. Pas de texte vraiment excellent, mais rien de vraiment mauvais non plus.
Bof bof, donc. Mais comme il parait que ça s'améliore sur la suite, je vais continuer.

La préface de Harlan Ellison est pour l'instant, de très loin, le meilleur texte du recueil !

		Olivier : Le Styx coule à l'envers de Dan Simmons. J'ai lu les quatre premières nouvelles, et mon avis est mitigé. Pas de texte vraiment excellent, mais rien de vraiment mauvais non plus. Bof bof, donc. [...]

-1
(ça faisait longtemps...^^)

J'avais trouvé très belle la nouvelle-titre (et son ouverture : « J'aimais beaucoup ma mère. Après son enterrement, après que l'on eut descendu le cercueil, la famille rentra à la maison pour attendre son retour. » )
J'avais aussi aimé la courte nouvelle sur l'explosion de Challenger (Deux minutes quarante-cinq secondes).

		Olivier : La préface de Harlan Ellison est pour l'instant, de très loin, le meilleur texte du recueil !

Bon, là, par contre : +10

Une formidable préface qui divertit autant qu'elle éclaire et que je ne me lasse pas de relire.

Petite pause dans le Simmons, avec un livre particulièrement revigorant : Au pays de Numérix d'Alexandre Moatti.
L'auteur y étrille les politiques français, et notamment leur incompétence crasse et désastreuse en matière de numérique, qu'il s'agisse de la déconfiture ridicule face à Google books, ou des lois Davsi et Hadopi. Il n'est pas tendre non plus avec l'antiaméricanisme de tous bords.
Il le fait avec un sens de la formule fort plaisant : "Qui sème le vent récolte de l'argent" ou le magnifique "Les Communards ont pris Versailles".
Si le ton est polémique, et il y a de quoi tant les exemples qu'il montre sont affligeants (impossibilité d'utiliser des images mises en ligne par les ministères ou l'ESA pour illustrer Wikipedia), nous rappelant à juste titre que la France est bien le pays de Courteline et Ubu, dont le génie semble être l'usine à gaz.

Et La Neige Tombait de Mario Ropp.

L'adieu aux anges de Fajardie, encore un excellent roman !

Je lis la nouvelle trad. de Blade runner, signée Guiot.

J'aime beaucoup cet aphorisme de Cioran : "S'il y en a un qui doit tout à Bach, c'est bien dieu !"
On pourrait pareillement dire de Blade runner : s'il y en a un qui doit tout à Ridley Scott, c'est bien ce roman de Dick.
Parce que franchement, il n'y a vraiment pas grand-chose dans ce roman. Efficace, certes, avec quelques passages intéressants, où le chasseur se demande s'il n'est pas lui-même un androïde, mais cela est juste superficiel. Un roman franchement mineur de Dick, qui met en avant le génie de Ridley Scott.
Finalement, les deux sont assez semblables : ils sont capables de chefs-d'oeuvre et d'oeuvres autrement plus mineures, voire de quelques catastrophes.

La théorie du 1% de Fajardie. Une amusante histoire de règlement de comptes dans le bocage normand, qui rappellerait le slasher, si les victimes n'étaient des personnes âgées et le tueur plus jeune qu'elles. Sympathique.

Merci aux ambitieux de s'occuper du monde à ma place de Georges Picard.
Une découverte, je ne connaissais point l'auteur. Et la pioche fut excellente.
Le texte se présente comme une longue lettre à un ami perdu de vue, qui rappelle le taoïsme d'un Henry Miller, avec son détachement. A cela s'ajoute un humour pince-sans-rire, et un scepticisme réjouissant.
C'est assez inclassable, mais très, très formidablement recommandable.

Je me remets aussi aux classiques, avec La maison du Chat-qui-pelote de Balzac.
Balzac est un immense nouvelliste, un véritable mètre-étalon en la matière.

Concernant Bladerunner, le roman: je rejoins ton avis.
Ce n'est au final qu'une étape mineure dans la bibliographie de Dick.
La valeur de l'ouvrage s'est "exponentialisée" via deux facteurs: son adaptation cinématographique réussie et surtout l'aspect mythique qui maintenant entoure l'oeuvre de Scott.
Certains ont été tentés de passer du film au roman, les mêmes ont été emballés si leur expérience SF lue est faible. Ainsi, à mon sens, "Bladerunner" le roman est devenu pour l'oeuvre de Dick l'arbre qui cache la forêt.
J'ajouterai, pour appuyer mon propos, que c'est le seul Dick a avoir trouvé des prolongements commerciaux avec les Bladerunner 1&2 posthumes et signés Jeter.

Surtout que la même année, Dick écrit Ubik...

Dernièrement, j'ai lu un policier, La mort et la belle vie de Richard F. Hugo. Le début du livre est très prenant en raison d'une entame sanglante. Et en plus, il nous donne affaire à un gars fort sympathique, l'enquêteur Barnes La Tendresse. Le portrait qui nous en est dressé en accroche du roman donne fichtrement envie de suivre ses péripéties au travers de cette enquête. Par contre, on perd au fil des pages un peu de l'intérêt pour l'enquête qui remonte dans le passé des suspects et qui va révéler un mobile assez douteux et décevant.

La nuit du Jabberwock de Fredric Brown, là par contre, c'est exquis, on ne lache pas le bouquin, on n'est jamais bien loin de tomber dans le fantastique et on lit l'histoire à une vitesse grand V. J'ai mis La fille de nulle part dans ma PAL.




J'ai commencé Saturne de Serge Quadruppani

Et, Le chant des Leucocytes, la nouvelle de Greg Bear à l'origine du roman La musique du sang de Greg Bear ne m'a pas donné plus que ça envie de lire le bouquin.