Le mot du mois de mai

Le mot du mois, c'est Fin du monde, si ça ne vous dérange pas trop.
En honneur à la récente vague de catastrophisme initiée par Catas et poursuivie par Androgyne.
Tous genres autorisés - même le polar, Olivier.
Délire, burlesque et malmenage de clichés fortement encouragés.
D'ailleurs, Morca, après ta superbe dissertation sur le Big Bang et le Rien qui se divise, tu vas nous en faire une ici sur le Big Crunch?

La fin du Monde : la sortie d'un grand quotidien national indépendant. Annoncée pour le mois de Mai 2....


Ben oui, moi j'aime pô le catastrophisme...


Ce qui ne m'empêche pas d'avoir trouvé la ---------------------------> [ ]

ECOLE DEUS EX MACHINA
Classe des aspirants dieux
*option création d’univers*

Section gestion du patrimoine créé :

Sujet d’examen d’évaluation au grade d'entrepreneur 2e classe


Vous expérimenterez puis commenterez dans un rapport de dix pages maximum le thème choisi parmi les suivants :
* Fin du monde
* Fin des temps
* La faim comme solution finale

Vous serez noté comme suit :
1- pour l’efficacité de l’expérimentation 10 points
2- pour l’analyse 10 points

un bonus de 2 points pour l’économie des moyens employés.

Conseils : ne recherchez pas l’originalité Le nettoyage des dégâts résiduels occasionnés devra être comptabilisé.

TABLEAU DES RESULTATS / fin du monde

1er PLACE : ILUVATAR Tolkien note 18/20
Félicitations du jury
appréciation : toujours parfait : excellente idée de reprendre le thème musical cacophonique de notre chorale pour détruire le monde des grandes oreilles
Solution peu coûteuse et très efficace

2e PLACE : ANDREVONIEN Janus Paulus note 15/20
Encouragements du jury
Appréciation : virus créé à bon marché d’une très grande efficacité. Le jury a apprécié l’absence de frais de nettoyage, la planète se régénérant elle-même
Nota : ne vous a pas accordé le bonus : la fin du monde n’ayant pas été totale

2E PLACE ex aequo : KING Stéfen note 15/20
Appréciation : compte tenu de vos notes sur l’année, le jury n’a pas retenu l’accusation de copiage. Voir appréciation ci –dessus
Nota : le fléau est certes moins efficace que le virus précédent mais l’idée d’un deuxième facteur destructeur comme mesure de sécurité a été récompensée.

3E PLACE : ARMAGEDON Primus note 12/20
Appréciation : fin du monde effective mais beaucoup de dégâts colatéraux non maîtrisés.

DERNIER : JUPITER note 2/20
Dernier avertissement du jury: M. JUPITER, la foudre ne saurait être la solution de tous les problèmes !

EXCLUSION : DEUS Pater : note 0/20
Appréciation : n’a aucune qualité pour devenir entrepreneur d’univers. Non seulement, lors de la création, n’a pas su calculer l’impact sur le long terme mais s’est trouvé incapable d’inventer une solution économique et efficace à la résistance aux pesticides de ses créatures et à leur capacité à se reproduire.

NOTE URGENTE
DU PRINCIPAL à LA SECRETAIRE :
Convoquer d'urgence la commission des maîtres afin de mettre au point rapidement une procédure pour rendre au néant Homo Sapiens (pensez ensuite à faire breveter le procédé)
La facture des frais engagés sera présentée à la famille.
Faites également le mot habituel et rendez immédiatement ce petit monstre à ses parents

fin de monde : une vraie de vraie ? bon, mais vous l'aurez voulue...c'est pour demain, je crois !


Je suis jeune encore, quelques milliards d’années à peine. J'ai été longtemps fière parce que j'’hébergeais en mon sein une grande variété de créatures quand la majorité de mes congénères sont stériles. J’ai respecté tous les enfants de la vie dans leur diversité. Certains je les ai aimés. D’autres juste, tolérés. Ce temps-là, celui de l’innocence, je me le remémore souvent avec plaisir.

Puis, je me suis passionnée pour les problèmes d’ordre philosophique. Plongée dans mes méditations, je me suis montrée négligente. Je n'ai pas fait le ménage assez souvent : j’ai laissé proliférer de minuscules bipèdes, voraces et intrépides, qui se sont rapidement propagés sur toute ma surface. En quelques millénaires à peine, ils s’étaient transformés en dangereux parasites.
.
J’abrite maintenant en mon sein l’arme ultime de destruction ! Par la faute de cette engeance sans cesse en mouvement, qui refuse l’harmonie, qui n’engendre que souffrance et mort, je me sens corrompue, menacée. Même les rayonnements qui me nourrissent, ne me parviennent plus ou ne sont plus filtrés correctement. De toutes les parties de mon corps immense, je ressens de nouvelles douleurs inconnues jusqu’ici et pour lesquelles je ne conçois plus de guérison possible à moins d’un traitement radical.

J’ai pris le temps de réfléchir. Je ne suis pas très vive. J’aime étudier toutes les facettes d’un problème avant de prendre une décision surtout si elle s’avère irrévocable et lourde de conséquences !

Lorsque j’ai vu l’Homme (c’est ainsi qu’il se nomme lui-même) se détacher de moi et partir sur les courants de l’espace caché à l’intérieur d’objets inertes et brûlants, j’aurais du admirer l’exploit et le courage de cette créature éphémère. Mais non, ce que j’ai ressenti, c’est de la colère. Une colère, sourde et froide. Cette espèce n’aura pas l’opportunité de répandre sa pestilence dans l’univers.Je pense être la seule à pouvoir juguler définitivement la menace.

En observant les humains, j’ai appris qu’il était possible de s’affranchir des lois de la gravité. A mon tour, j’ai maîtrisé l’art du voyage : j’attise les feux qui sommeillent en mon sein, je romps mes amarres et vais tourner, valser sur un autre rythme ! J’annihilerai toute cette souillure qui me couvre. Je ne crains ni le feu ni le froid ni le vide. Je survivrai.

Mais ce sera votre fin à Vous, qui vous êtes proclamés les Enfants de la Terre ! Quelle audace! La Terre, c'est moi et je vous ai jugé responsables et coupables. Inutile de pleurer ! inutile de crier ! Il est trop tard pour cela. Je suis à la fois juge et bourreau. Demain, je me mets en mouvement....

Il ne subsistera rien de votre soi disante civilisation ! pas même un écho, une poussière qui dérive dans les courants cosmiques.

Et mon cœur de planète célébrera jusqu’à la fin des temps votre disparition.

Désolé d'être en retard. J'avais décidé de dormir tard. Histoire de ne pas être fatigué pour ce grand jour. Car ce sera une date importante, on en avait décidé ainsi malgré la réticence d'une très faible minorité. Une fois levé, je choisis mon costume avec soin car il s'agissait des derniers vêtements que je porterais. Ensuite, je décidais de prendre un ultime petit déjeuner comprenant des saucisses et des oeufs, je voulais vider mon frigo avant d'en finir. Je me dépêchais tout de même car je ne pouvais pas être en retard un jour pareil. Je dois accomplir mon dernier boulot.

Avant toutes choses, je vais essayer de résumer tout ce qui s'est passé. Comment on en est arrivé à ce point de non-retour ? Je vais vous l'expliquer afin que vous ne reproduisiez pas nos gestes. J'espère que ce message ne sera pas envoyé pour rien, que quelqu'un le trouvera, comprendra notre geste et arrivera à nous pardonner nos erreurs.

Tout a commencé, il y a bien longtemps, avant la naissances de mes arrière-arrière grand-parent. A cette époque, l'humanité avait en quelque sorte commencé à se tuer à petit feu. D'abord, elle avait commencé à s'entretuer au cours de guerres mondiales inventant des maniérées horribles de trucider son prochain. Puis, elle avait commencé à détruire son environnement de maniérée minutieuse. D'abord, elle a utilisé des énergies qui détruisaient l'atmosphère et la nature; Ensuite, elle s'est mise à consommé de manière irrationnelle des ressources naturelles sans leur laisser le temps de se renouvellera. La destruction des ressources naturelles et de l'environnement a entrain de nouvelles guerres qui ont encore plus ravagé la surface de le Terre est devenu malheureusement inhabitable.

Les survivants ont transformé les dernières villes en bunker pour empêcher un air empoisonné d'y pénétrer. Ce fut le manque de nourriture et les conditions d'hygiène qui fut responsable de la disparition d'une nouvelle partie de l'humanité. Ces dernières pandémies et famines furent le déclencheur du Référendum d'une humanité qui en avait marre de vivre dans les pires conditions.

La question fut très simple: l'espace humaine mérite-t-elle de vivre ? Le résultat avait été sans équivoque possible. Le non l'avait emporté à 99 %. Pas surprenant. Qui voudrait vivre sur une planète où on ne peut plus respirer d'air frais, où la viande et les légumes ne sont que des produits artificiels, où la mer est tellement pollué qu'on ne peut plus y nager, où les animaux ont totalement disparus ?
On avait donc décidé de mettre fin à l'humanité. Afin qu'il ne reste aucune trace du crime qu'on avait commis, la terre allait également être supprimé. Nos derniers scientifiques mirent l'arme au point et il ne resta qu'a choisir une personne pour appuyer sur le bouton et commettre le plus grand génocide jamais connu.

Et à ce moment, je rentre dans l'histoire. Vous avez compris qui va suicider la terre. Cette confessions n'est pas la pour me faire pardonner mon geste. Nous n'avons plus le choix. Nous ne pouvions plus vivre dans ces conditions déplorables. Pardonnez nous nos crimes et ne recommettez pas nos erreurs. Vivez tranquillement sur vos plantées qui que vous soyez. Je vais appuyer sur le bouton qui déclenchera l'apocalypse, qui mettra la fin du monde en marche. Il parait que ce sera court et sans douleur. Je suis content d'avoir pu vous parler.

Adieux.

Sur un ton beaucoup plus léger, vla ma chtite contribution:


-Papaaa...Diiis Papaaa, c'est encore loiiin la fin du mooonde?...
-Tais-toi, on arrive au péage du Précambrien.
-...

*plus tard*
-Mamaaan... Mamaaan, c'est quand qu'on arriiive?...
-Du calme mon grand. On va prendre un sandwich sur l'aire du Jurassique.
-Là où ya les dinosaures qu'on peut monter dessus et tout? Ouèèè!

*beaucoup plus tard*
-Et meeerde, je crois bien qu'on l'a loupée, cette putain de sortie...
-Dis pas de gros mots devant le petit. Où est la carte?
*cherche*
-On y voit plus rien.
*gros coup de frein*
-Putain yapudroute yapudroute!

*long silence*
*impression de flotter dans le néant*
*ce n'est pas qu'une impression*
-Papa? Maman? On est arrivés?
-Non Titou, Papa s'est trompé, mais c'est pas grave, on va faire demi-tour.
-Tu veux que je roule en sens contraire sur l'autoroute?
*allume la loupiote*
-Je vais jeter un coup d'oeil au moteur, i répond pu.

*ouvre la portière*
*sort une jambe*
*tâte le terrain obscur*
*tâte un peu plus bas*
*tâte encore plus bas*
-Je sais pas où on est, mais ya un truc vraiment bizarre...

A suivre?

ben ouais...

La suite?

N'est où la suite?

MAMAN! MAMAN!

LE MONSIEUR, Y VEUT PAS RACONTER LA SUITE !!!

Si ça te dit, Batman, à la rescousse!
Enfile ta cape et au clavier! :)

-Je sais pas où on est, mais ya un truc vraiment bizarre...
-Qu'entends-tu par... bizarre?
-Je n'entends plus rien. Tout est silencieux... J'ai l'impression d'être dans du coton...
-Moi aussi... Ca va les enfants? Sont drôlement tranquilles non?
-Doivent dormir... Avec ce calme... Normal... Hé? Hoho? Les chounets?

*RIEN*

-Je vais préparer le goûter, ca va les réveiller...
-Ouais... C'est ça... prépare donc le goûter...

A SUIVRE...

et Léo Batman, encore un coup de l'agence "toute la galaxie" vous auriez du lire ce rapport classé top secret d'abord !


VOYAGE ORGANISE

- t’as vérifié les billets, on est à la bonne porte ?
- bof, t’excite pas ma poulette, fait moi confiance !
- Ouais t’as raison, mais tu aurais pu choisir un programme plus original mais bon c’est pas cher non plus !

Accrochés à la barre de la salle d’envol réservée à l’Agence "toute la galaxie", les deux vautours attendent le départ de leur navette.

Silence, bruits de serres qui grincent sur le métal, froissements d’ailes paresseux . Quoiqu’ils soient, ces vautours sont patients…

- Heu, c’est quoi le motif de fin cette fois ? parce que la dernière fois avec l’épidémie , j’ai été malaaaaaade !
- Ouais, ma poulette, t’as raison approuve l’autre en entr’ouvrant son bec crochu qu’il a aiguisé pour l’occasion Mais du moment qu’ils restent des morceaux à dépiotter, on va pas faire les difficiles, non ?

Un clic. Dans un même mouvement, les deux têtes se tournent de profil pour observer l’écran qui vient de s’allumer.

Une petite boule bleue, entortillée dans des traînées blanchâtres parait suspendue dans le vide.

- beurk, hocquète l’un, c’est vraiment moche !
- sûr, ma poulette, approuve l’autre distraitement, il lit et relit la brochure publicitaire qu’il connaît par cœur « …. Exotisme garanti, grands espaces de vol, pillage assuré, bla bla, bla, … » appétissant tout de même ce programme « Fin de Monde »

Les deux volatiles prennent place dans l’habitacle de la navette, confortables pour des oiseaux s’entend, et entièrement automatisé.

- Cette manette là, c’est quoi ?
- Décollage ma poulette
- Et celle là
- Euh, c’est marqué pousser vers le haut une fois arrivés. Allez va, de toute façon c’est tout programmé.

Le petit vaisseau se pose en douceur. Obéissant aux instructions, les passagers poussent la manette et sont immédiatement projetés dans le ciel tandis que retentit un cri : PULL …

Les jeunes chasseurs se disputant encore les trophées, becs et serres, se regroupent autour de leur accompagnateur. Beau tir groupé, s’exclame un jeune, admiratif, dont s’est la première expédition.
Le chef l’ignore, visiblement il a des difficultés à déchiffrer sa notice. Il annone à voix haute :
« Pour ac-cé-der- au –pro-chain- tir, en-clen-chez -la man-ette –si-tuée- dans- l’ha-bit-acle au- lieu- ma-rqué- d’une –croix- su-r- le- plan- ci-de-ssous. »

A ce train là, commente un troisième en se grattant les écailles auditives, la fin du monde des volatiles n’est pas pour demain mais au moins, on s’amuse et en même temps on peut se goinfrer

Un quatrième s’est approché du petit vaisseau de feu M et Mme Vautour. Il introduit sa tête dans l’habitacle grand ouvert : ah ,les tarifs de groupe, voilà où ça mène !

Allez, dépêche, le timing est serré, enclenche cette foutue touche. lricanent es autres en claquant des crocs : c’est minuscule leur camarade devra enfoncer la manette avec sa langue !

Soudain, un immense champignon se forme dans l’atmosphère. Le souffle est si puissant qu’il secoue violemment le sous marin du reporter en vacances, bien caché dans l’ombre du satellite de la planète bleue.

Ouais, je le savais ! un scoop super ! le patron me pardonnera ces petites vacances impromptues ! Vraiment génial, ce programme Fin du Monde… Juste à temps pour enregistrer cette violation flagrante du Traité Anti Atomisation ». Avec ses pinces, le reporter introduit délicatement son enregistrement dans le module de transmission instantanée fournie – pour un modeste supplément de tarif – par l’Agence "toute la galaxie".

La secrétaire générale de l’Union des Mondes Civilisés, surgit, affolée, dans le bureau du Président en brandissant la fameuse dépêche.

Le Président n’est pas d’humeur patiente. Valise à la main, il s’apprête à partir pour ses premières vacances depuis cent ans… Un voyage tout confort et, qui plus est, gracieusement offert, par l’Agence "toute la galaxie"

Oh, vous savez quoi faire ! Suivez la procédure habituelle : application du plan d’urgence local, éradication du secteur, etc etc Ne venez pas gâchez mon séjour avec des détails ! vous êtes payé pour assumer et cessez donc d’agiter vos tentacules dans tous les sens. C’est grotesque, vous allez finir par lâcher de l’encre et salir la moquette … foncez, et que ça saute !

La secrétaire générale, fébrile, saisit le dossier plan d’extrême urgence, tape sans regarder les codes d’envoi. Ouf, c’est fait. Pour une fois elle va pouvoir rentrer bonne heure.
Le plan D (extrême urgence) au lieu du plan B (urgence locale) est réceptionné par les destinataires sans délai. Ils n’ont pas eu droit aux vacances offertes par l'agence "toute la galaxie" et sont donc à leurs postes.

C’est l’affolement général. Enfin, à l’heure dite, dans un geste identique parfaitement synchronisé, chaque dignitaire appuie sur son bouton rouge.

BIG BANG

Dans un autre univers, le responsable de l’Agence "toute la galaxie" soupire de satisfaction en lissant ses antennes. Son programme « Fin du monde » a eu un tel succès qu’il a pu augmenter considérablement ses tarifs. Il va enfin partir pour une retraite bien méritée. Il est temps. Il ne restait plus beaucoup de mondes à éradiquer…