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Bull

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L'ombre du Shrander (Harrison)

25/09/2006 à 23h11 
Lu "l'ombre du Shrander". Clairement pas ce que j'attends d'une lecture "non-professionnelle".

Sans vouloir ouvrir de polémique (les goûts de chacun sont amha de même valeur), je serais quand même assez intéressé de savoir si certains d'entre vous ont aimé.
Et pourquoi.


P.S : A.K : j'avoue que le lien que tu fais entre ce livre avec Banks m'a échappé.
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sandrine

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RE : L'ombre du Shrander (Harrison) 26/09/2006 à 07h33  
pour ce que je m'en souviens, un peu trop dans l'effet technique (narratif, allusif) pour être complètement satisfaiant.

Il est possible de se demander si ce livre (comme a pu le faire Greenland plus tôt) ne contient pas une certraine forme de dérision du Nouveau Space Opéra Britannique.
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Bull

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16/04/2006
1657 messages
RE : L'ombre du Shrander (Harrison) 26/09/2006 à 07h36  
Une dérision sans humour alors...
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sandrine

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17/09/2005
2610 messages
RE : L'ombre du Shrander (Harrison) 26/09/2006 à 08h16  

Citation :

Une dérision sans humour alors...


oui, je n'ai pas souvenir d'avoir beaucoup ri à la lecture de ce livre.

Il existe une nouvelle située dans le même univres : Tourists (ou Tourism) qui faisait partie d'un programme de textes offerts (si mes souvenirs sont bons) par Amazon.com et que l'on peut trouver sous forme papier dans deux best-of.

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Franz

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RE : L'ombre du Shrander (Harrison) 26/09/2006 à 09h50  
Bouquin particulièrement pénible...

C'est son coté chiant qui a du déclencher une certaine hype dans le fandom français: si c'est agréable à lire, ça doit être nul, par contre si c'est chiant comme la pluie avec un vague mélange de physique quantique et de métaphysique cyberpounque alors merde koââ, ça déchire gravement de sa race koââ.
Pour moi ce fut la plus grosse escroquerie SF de 2005
Signature de Franz C'est curieux chez les marins ce besoin de faire des phrases...
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Bull

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16/04/2006
1657 messages
RE : L'ombre du Shrander (Harrison) 26/09/2006 à 10h35  
T'es trop sévère là, Franz ;-)

Je pense qu'il est tout à fait possible que je sois passé (complètement) "à côté" de cette oeuvre et qu'une re-lecture pourrait changer mon point de vu.

Ce qui ne sera jamais le cas par exemple pour un livre comme Tik-Tok de Sladek, que je pense avoir parfaitement intégré, et que je "vomi" en toute connaissance de cause.

C'est pourquoi, j'aimerai bien débattre avec ceux (celles) qui ont apprécié "L'ombre du Shrander".
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Gracie

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05/10/2004
1857 messages
RE : L'ombre du Shrander (Harrison) 26/09/2006 à 12h06  

Citation :

T'es trop sévère là, Franz ;-)

Je ne trouve pas.
Et je ne parlerai pas du contenu, puisque je n'ai jamais fini ce bouquin. Mais au bout de la lecture très pénible des 70 premières pages environ, je me suis demandé si ça valait la peine de se donner tant de mal.
Sur noosfere, j'ai trouvé la critique de Pascal Patoz, en qui j'ai toute confiance, et qui affirmait que c'était la même chose jusqu'au bout : c'est à dire ( de mémoire,)une lecture épouvantable, à la limite de l'intelligible pour un dénouement très prévisible.
Alors je me suis dit que j'avais autre chose à faire que de m'emmerder sur des lectures pareilles. Pourtant ce bouquin a été encensé, et à eu un prix sur un certain site sf.
Et je suis entièrement d'accord avec Franz : on peut à la rigueur aimer ce truc, mais crier au génie, là j'ai beaucoup de mal.
Donc escroquerie, oui. Et snobisme aussi.
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ARNm

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11/10/2005
225 messages
RE : L 26/09/2006 à 14h19  
+1 avec Franz et Gracie

petits extraits d'un post paru sur le CC il y a un peu plus d'un an......

...

De là à dire que L'ombre du Shrander est un sacré putain de bon bouquin de SF il y a un pas que je ne franchirai pas.
En effet, loin d'être subjugué par une quelconque portée philosophique du bouquin, loin d'anticiper à travers lui l'orée de la science fiction de demain, j'y ai surtout lu un récit d'une immaturité chronique avec la retranscription sousjacente de la pensée égotiste d'un adolescent retardé.
Certes je suis certain que si j'avais eu les quelques références nécessaires ( il en faut quand même un peu pour apprécier ce roman) il aurait été un bon cadeau pour mes 16 ans. Du sexe, de ma morosité et de la défonce en tout genre. Ouaaaaah génial ! Maintenant je trouve ça bien puéril.
Pour mémoire Ed est un bulleur qui imagine sa vie plutôt que de la vivre, quand il n'est pas recroquevillé dans son caisson à rêver, il a la tête dans un bocal et se souvient de son enfance.Moi c'était affalé dans un canapé et vous ?

Que dire de Keaney et de sa jouissance mal assouvie. Que je me frotte à l'autre mais faire trempette Oh non madame j'ose pas ! Ah ! Au fait, t'as pas deux secondes...
Il faut que je téléphone. Merde occupé ! J'rappellerai la semaine prochaine.
Il est tellement paumé que son cheminement personnel n'appartient plus qu'aux coups de dé qu'il lance. Je n'oublie pas non plus Seria Mau toute puissante à l'égoïsme brutal qui tue parce qu'elle a mal à la tête pour ne pas dire des règles douloureuses.
Moi quand j'étais gamin je m'identifiais à Goldorak. A chacun ses héros.Voilà pour la profondeur de champ et l'ambiance générale. On en a pour 272 pages.
Quant à l'écriture d'Harrison je ne l'ai pas trouvée particulièrement remarquable, efficace plutôt. Il est vrai que je venais de finir des nouvelles de Ballard et qu'entre les deux il n'y a pas photo...
Disons qu'Harrison adopte un ton un peu punk branchouille (j'adore ce mot) avec Ed et, dans une moindre mesure, avec Keaney. J'ai une petite tendance à penser qu'Harrison en met une louché de trop et que parfois il frôle la caricature stylistique.Il est par contre beaucoup plus littéraire avec Seria Mau avec une certaine propension à utiliser un vocabulaire techno futuriste qu'il maîtrise parfaitement.
Il y a bien le dernier quart qui n'est pas trop mal dans son genre mais je dois être médium parce que j'ai vu venir bien des choses. Et puis quand j'ai fini de lire un livre j'aime bien me poser les trois questions suivantes : Qu'ai-je lu ? Qu'est-ce que cela m'a apporté ? Que me reste-il ?
Je suis bien embêté pour répondre aux deux premières. Pour la dernière j'ai ce sentiment désagréable d'avoir été dupé non pas par le roman qui, de malaise en mal d'être se laisse lire mais plutôt par l'auteur qui m'offre au final un grand vide.
Si la vacuité ou le grand néant en font fantasmer plus d'un, moi je préfère le plein, quitte à ce que parfois cela déborde.

Comparatif Shrander / Horde non publié mais écrit il y a à peu près 6 mois.

Si je me souviens bien (et je ne tiens mes renseignements que d'informations lues ici avant le crash) c'était l'ombre du Shrander et la Horde du Contrevent qui, après ultime délibération étaient les deux derniers susceptibles de gagner le prix du CC 2005.
Je viens de terminer le Damasio, je ne suis guère étonné de que ce soit le Harrison qui ait gagné.

Un auteur français inconnu, une maison d'édition toute récente, un produit un peu marketing avec un CD plutôt consensuel, un site officiel, une histoire qui s'oriente vers de la fantasy, un parti pris stylistique qui peut lasser, deux ou trois autres babioles qui peuvent agacer (les symboles, le décompte des pages, le remerciement-rancoeur à la fin de la fin) et une histoire bien insipide diraient ses détracteurs.

L'autre c'est tout l'inverse, y a l'espace, un supervaisseau, un lexique dans le vent, du hype et du fun, de la drogue, de la punk attitude et puis de la physique de haut vol qui pointe ses griffes. En plus y a Banks (tu te rends compte jeunot BAAANKs himself ) qui dit que c'est génial et chacun sait que Banks ne se trompe jamais. Quoiqu'en ce moment il paraîtrait que ce n'est plus ça non?
Je délire un peu, j'ai du mal à m'en empêcher.
Désolé.
Mais bon je ne suis pas là pour être tout à fait impartial même si je suis loin de penser que ce Harrison soit très mauvais (juste pas très bon quoi).

Pour revenir au Damasio c'est vrai que si on regarde froidement de quoi s'agit-il ? 23 gars qui avancent difficilement dans le vent pour atteindre un hypothétique Extrême Amont. Pour faire patienter le lecteur la Horde rencontre de temps en temps un phénomène bizarre, un « Chrone ». Ils perdent alors un ou deux gaillards et c'est reparti (521 pages à contrer avec ça c'est looong sans le talent d'Alain).
Pourtant je suis quasi certain que dans dix ans je me souviendrai de cette épopée fantasque alors que déjà à moins d'un an de sa lecture Ed et le Shrander s'effacent inexorablement de mon esprit.

C'est qu'à l'inverse de l'ombre du Shrander, la Horde du Contrevent ne s'intellectualise pas. Le récit de Damasio lui se sent, se ressent plutôt et je ne suis pas le seul à avoir ressenti ce souffle épique, ce même souffle qui nous vrille les oreilles quand on se tient face au large au bout du bout du Cap Fréhel ou encore quand on longe la plage de Gravelines à Petit Port Philippe.
Alors caricature stylistique ou pas je n'en sais rien. Je n'ai pas les connaissances (pas la volonté soyons faux cul) pour analyser en toute objectivité si esbroufe il y a. La seule chose dont je sois sûr c'est que j'ai passé un très très bon moment à la lecture de ce monsieur. Au regard des « quelques » ouvrages des littératures de l'imaginaire que j'ai pu lire ces moments sont rares. Je remercie ici ceux qui ont insisté pour que je ne passe pas à côté de celui-ci.

La Horde du Contrevent est peut-être une bulle vide mais elle est bariolée de mille feux et s'envole encore et encore par la force de son lyrisme.
Light n'est guère plus plein et sombre désormais dans les recoins peu glorieux de ma mémoire.



dernière édition : 26/09/2006 à 14h54   Consulter le profil de ARNm  Envoyer un message privé à ARNm  
Lisbei

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RE : L'ombre du Shrander (Harrison) 26/09/2006 à 15h43  
Personnellement, je l'ai eu en cadeau, et je l'avais demandé parce que j'avais cru comprendre que c'était bien, mais je n'avais aucun détail. C'est sûr que si je l'avais lu en m'attendant à un chef-d'oeuvre, je serais furieuse, frustrée et déçue, parce que c'est loin du compte. Mais comme je n'attendais rien de spécial, il ne m'a pas déplu.

Je suis plutôt d'accord avec ce que dit ARNm, mais je le dirais sans doute avec une certaine tendresse, que je n'ai pas sentie dans ses propos :-)). Sauf en ce qui concerne Kearney, qui m'a gavée grave, comme l'apparent parti pris de l'auteur de consacrer un chapitre à chaque perso, à la file, ce qui ne s'imposait pas : c'est à cause de ça que Kearney m'a tant agacée. S'il y avait une raison, je l'ai manquée. Mais l'histoire Ed/Seria Mau m'a bien plu, et j'ai bien aimé la fin, que je n'avais pas tant vue venir que ça.

Cela dit, et j'insiste, je ne pense pas du tout que c'est LE bouquin de l'année 2005, loin de là, et je suis sûre que je l'aurai oublié dans une semaine ! Je ne l'ai pas trouvé mauvais non plus. Mais pour moi ça me rappelait furieusement Le K de Buzzati, et Le vaisseau qui chantait, de McCaffrey, en beaucoup moins bien. Alors, bon, pour l'originalité...
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LeGaidol

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RE : L'ombre du Shrander (Harrison) 26/09/2006 à 16h10  
"Roman hype, branchouille, escroquerie, snobisme etc..."

Ca m'interpelle toute ces réactions de rejet au moins aussi fortes que l'adhésion des zélateurs de Harrison (à mon avis pas si nombreux que vous semblez le sous-entendre). Ca m'amuse aussi car je vous signale au passage que tous les individus s'exprimant ici appartiennent au fandom... comme le prouve leur réaction.

Personnellement, j'ai failli lâcher Light à plusieurs reprises... et pourtant, je l'ai terminé ce roman.
Suis-je branchouille, snob ? Diable ! Qui sait ?
Suis-je victime du fandom ?

Moi, c'est la quatrième de couverture qui m'a fait acheter le roman. A vrai dire, je ne le regrette pas car il m'a laissé autant de souvenirs que le texte de Damasio. Light recèle des passages d'une beauté qui m'a ébranlé et, quoi que l'on en pense (ou en capte), la construction est magistrale et cohérente jusqu'au bout.
Maintenant, on a le droit de ne pas aimer. On a le droit de juger ce roman mauvais.
Cependant, je trouve que c'est petit de rentrer dans le jeu inverse que l'on est sensé dénoncer.

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Bull

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RE : L'ombre du Shrander (Harrison) 26/09/2006 à 16h24  

Citation :

recèle des passages d'une beauté qui m'a ébranlé


J'avoue que je ne connais pas ta définition de la beauté ... :-)
Mais moi, en tout cas, je n'ai perçu aucune beauté dans les caractères principaux. Ou secondaires

Des "patients" anorexiques, oui.
D'autres avec une psychose +++, aussi
Certains encore avec des troubles de dysmorphophobies gravissimes.

J'ai vu aussi des situations absurdes, iréelles, et le plus souvent violentes.

Bon, tu vas dire que ma lecture est biaisée par ma formation, mais vraiment, quelle beauté as tu vu ?
Et chez qui ?
Ou dans quelles circonstances ?




Signature de Bull Je ne dis pas que ce n'est pas injuste, mais je dis que cela soulage.
dernière édition : 26/09/2006 à 16h24   Consulter le profil de Bull  Envoyer un message privé à Bull  
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