L'art dans la science-fiction

Cet été, j’ai lu Maître des arts de William Rostler (qui fut lui-même un artiste).

Bof.

Des considérations sur l’art, la relation de l’art à la science (en fait plutôt à la technique qu’à la science), le mécénat…

Voui, c’est vrai, il y a tout ça …mais ça fleure quand même un peu la conversation de salon au dernier cocktail de Charles Edouard à l’occasion du vernissage d’Armand Kedesel…

Outre le fait qu’on lit sans surprise que la réalité dans l’art, c’est pas le même truc que la réalité réelle ;)))), on comprend également assez vite qu’il vaut quand même mieux être intelligent, riche et adulé que crétin, pauvre et ignoré, ce qui n'est pas vraiment un scoop…

L’intrigue SF n’est franchement pas très originale malgré l’idée du sensatron (*) qui m’a d’ailleurs paru un poil pas claire.

Ah ! Oui, j’oubliais : on rencontre dans ce livre une ou deux idées qui puent quand même légèrement.

La fin ressemble à une pirouette qui voudrait sans doute laisser le lecteur dans un délicieux océan de réflexion. Raté en ce qui me concerne.

Bref, ce livre n’est pas une daube juste un livre lambda et il m’est difficile d’adhérer à la déclaration que l’on trouve en première page qui nous assure que " …Rostler s’est révélé comme l’un des écrivains les plus originaux dans le domaine de la science-fiction… ".

D’ailleurs, faut toujours se méfier de ce genre d’affirmation.

C’est mon conseil du jour.

(*) Le sensatron est une œuvre d’art, une sorte de création multisensorielle susceptible de réaliser des visuels 3D très élaborés qui projettent des ondes alpha, bêta et gamma tout en utilisant des soniques bien différenciés (sic). L’ensemble créant chez l'observateur une émotion/pulsion résultant de la fusion entre les caractéristiques intrinsèques de la personne/l’objet représenté(e), le souffle du créateur et le propre feeling de l’observateur (ça, c’est mon interprétation).
Capito ? Ben tant pis, Kamarad ! Moi, j’ai pas tout compris non plus.

		Citation : mais ça fleure quand même un peu la conversation de salon au dernier cocktail de Charles Edouard à l’occasion du vernissage d’Armand Kedesel…

Ouf, j'ai failli l'acheter en pensant qu'il parlait d'art...
Je n'avais pas imaginé qu'il pouvait VRAIMENT parler d'art...

hin-hin-hin...

Bon bah merci de t'être tapé cette bouze Zomver :D
On est averti ^^. (entre nous, je pensais pas non plus que ce soit un joyau car l'auteur est assez méconnu, cela aurait pu être toutefois une bonne pioche).

Du coup, ça fait réfléchir, c'est fait en ce qui me concerne.
Et un bouquin a lire en moins, un ! :))

ZZ ou le SPAD, Syndrome de la Pile A Déconstruire..!
Merci à toi comme vecteur d'éconocroques..!
On devrait te nommer Trésorière..!

Sans doute hors-sujet puisqu’il ne s’agit pas de SF mais peut-être quand même un peu en rapport avec les domaines de prédilection du forum, puisqu’il s’agit d’une nouvelle fantastique (soft tout de même, le seul point d’interrogation de l’histoire se réduisant à un citron qui se trouve à un endroit que je qualifierais d' improbable…)

Cette nouvelle est intitulée La Vénitienne. On y cause d’un tableau tellement envoûtant qu’un de ses admirateurs rentre dedans (un peu comme Mary Poppins rentre dans les dessins à la craie de Bébert mais en plus chiant, en fait).

Cette nouvelle se trouve dans un folio à 2 € où elle accompagne une autre nouvelle qui relève franchement du fantastique puisqu’on y parle d’un ange : Un coup d’aile.
Encore pire.

Bref, premier contact avec Vladimir Nabokov et euh…

Dans mon enthousiasme à vouloir découvrir cet auteur, j’avais également acheté Feu pâle et du coup, là, j’hésite grave.

Je n'ai pas un souvenir désagréable de Lolita...



Oui, en même temps, facile : je n'ai pas vraiment de souvenir de Lolita... :S

Dans La carte et le territoire de Michel Houellebecq (ok, ce n'est pas vraiment de la SF), on trouve beaucoup de réflexions sur l’art même si le livre n’est pas un livre sur l’art.

Le personnage principal du livre est d'ailleurs un artiste à la fois photographe et peintre dont le souhait exprimé en fin de vie est "de rendre compte du monde". L’art établit des cartes comme autant de représentations du monde. Le monde pouvant s’appréhender par la juxtaposition de cartes représentant ce qui le constitue.

Je ne suis peut-être pas très claire. Il faudrait que je fasse une fiche de lecture sur ce bouquin.

En attendant, voici une réplique prêtée par Michel Houellebecq au personnage Michel Houellebecq du livre qui a invité à déjeuner le peintre qui a fait son portrait :

" […] je crois que j’en ai à peu près fini avec le monde comme narration – le monde des romans et des films, le monde de la musique aussi. Je m’ intéresse plus au monde comme juxtaposition – celui de la poésie, de la peinture. Vous prenez un peu plus de pot-au-feu ?"

Important, le pot-au-feu.