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Sujet proposé le 03/07/2009 à 12h37 par bruss |
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RE : Juillet achète au frais...
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10/07/2009 à 09h14
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Sans animosité, c'est toujours rigolo cette proposition de fan qui consiste à dire: ah tu n'a pas aimé, mais tu n'a pas tout lu, recommence. Me parait un peu vain non? |
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Euh?
Je n'ai jamais écrit une telle chose. Comme l'echantillonnage cité me semblait loin d'être optimal pour se faire une idée de l'auteur, je t'ai juste proposé un titre. Un. Sans prosélytisme. Je ne perdrais certainement pas mon temps à essayer de convaincre qui que ce soit. Mon attitude consiste simplement à expliquer les raisons de mon enthousiasme pour un auteur et eventuellement donner des repères dans sa bibliographie. Le reste me semble vain comme tu dis.
Je n'aime pas l'expression fan: partager une passion est une chose, essayer de convaincre les autres d'amender voire de changer leurs goûts en est une autre. Merci de ne pas confondre les deux postures en paraphrasant des choses que je n'ai jamais écrites. Sans animosité ;-)
PS: Je n'aime pas Dick, Gibson ou KW Jeter. Banks ne m'impressionne pas plus que ça, je suis hermétique à Egan et carrément allergique à Simmons :)
Pourtant j'attends toujours qu'on me donne des indices qui me permettraient de changer eventuellement de point de vue (sauf sur PKD dont j'ai du lire une trentaine de bouquins, je pense qu'à ce point là je suis définitivement rétif!)
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 C'est curieux chez les marins ce besoin de faire des phrases...
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RE : Juillet achète au frais...
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10/07/2009 à 13h53
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Franz: oui, ok. Autant pour moi.
Je voulais juste dire, après 4 romans pas apréciés, même si ce ne sont pas les meilleurs, l'avis du lecteur est en général fait.
En proposer un 5ème, même le meilleur, du point de vue de celui qui souffre, ça ressemble à une proposition sadique.
Comme déjà dit, je suis parfaitement d'accord avec ton analyse de Vance. Comme je suis parfaitement d'accord avec la citation de Simmons que nous a fourni Jim:
"L'oeuvre de Vance n'est pas - au contraire de la SF en général - guidée et préoccupée par l'intrigue. En fait, les textes de Vance se comparent à une combinaison de structure poétique et du meilleur des récits de voyages.*
Là aussi cette description me parait tout à fait exacte.
C'est ce qui fait que je n'aime pas Vance. Décrire un monde pour décrire un monde.
A mes yeux, c'est très argement insuffisant.
A rapprocher d'une inutilité identique chez Mieville et son Perdido Street Station. Je comprends qu'on s'émerveille de la précision et de l'inventivité dans la description de sa ville. Pour moi, c'est un guide touristique qui ne m'apporte rien. Et une banale chasse au dragon qui n'a rien à dire. Le guide touristique le plus détaillé du monde ne montre jamais en quoi une ville est unique. Et encore moins en quoi ses habitants sont intéressants, ce qu'ils ont a nous dire ou nous montrer
Quand je voyage je me fous assez largement de l'agencement des rues, et des monuments. Je ne vais pas à New York pour voir l'Empire State Building ou à Vienne pour voir le chateau de Sissi. J'y vais pour que les gens que j'y rencontre me transforment.
J'attends la même chose de la litterature: qu'elle me transforme, pas qu'elle me montre de splendides constructions. Vance, avec un talent unique, nous montre de splendides constructions. Ca ne me suffit pas.
J'ai la chair de poule dans Diaspora d'Egan quand, au moment où l'un des héros va mourir, la seule chose important pour ses compagnons c'est: "Est-ce que tu as fait une sauvegarde?"
Ce que cette seule phrase dit des potentialités de l'humanité selon Egan me bouleverse d'une manière sans commune mesure avec le baillement que me tire la description particulièrement réussie des instruments de musique dans Papillon de Lune de Vance.
Vance à des choses à montrer.
Egan a des choses à dire.
De mon point de vue.
100 000 couleurs ne suffisent pas à rendre un tableau bouleversant.
Tu n'aimes pas Dick et Egan, tu aimes Vance.
Je n'aime pas Vance, j'aime Dick et Egan.
Personnellement j'y vois une vraie cohérence dans ce que cela révèle de nos gouts respectifs. Aucun des deux n'a tort ou raison.
Tout dépend vraiment de ce que l'on recherche, ou aprécie, dans la litterature.
La forme, le fond, et l'importance relative que chacun donne à ces deux aspects.
*A part que Simmons est un crétin et que le point de la SF en général n'est pas l'intrigue mais les concepts, mais c'est un autre sujet.
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 The abyss should shut you up. Peter Watts - Starfish
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RE : Juillet achète au frais...
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10/07/2009 à 19h06
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| | | | | | LeGaidol :
Sauf que tout cela te donne aussi des informations sur les gens et peut éventuellement te transformer. Là où tu vois vacuité, d'autres y lisent du sens. |
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Tout à fait d'accord : en architecture, par exemple, la manière dont sont construits certains édifices reflète parfaitement le mode de pensée de leurs constructeurs et, par extension, celui de la société dans laquelle vivent ces derniers ; pour continuer dans le registre de l'architecture, si le style gothique fut une révolution technologique ce fut aussi une manière d'asseoir davantage le pouvoir de l'Église : placer de très grandes fenêtres dans les murs des cathédrales permettait au croyant d'être baigné de la lumière de Dieu pendant ses prières. Une civilisation moins croyante n'aurait peut-être pas développé un tel système de construction, ou bien l'aurait adapté à d'autres types de monuments ce qui en retour aurait modifié la vie de la cité
Pour continuer dans le débat (effectivement, un thread dédié pourrait être intéressant...), entre l'auteur qui te souligne les idées pour te faire comprendre ce qu'il y a d'intéressant dans ses écrits et celui qui te laisse apprécier les choses toi-même, il y a une différence de tolérance vis-à-vis des moyens qu'a le lecteur d'appréhender l'œuvre : le premier est souvent directif, pour ne pas dire autoritaire, voire franchement tyrannique, alors que le second permet au lecteur de participer à son œuvre, de s'immerger dedans pour saisir ce qui a été dit d'une façon indirecte et au final d'exercer ses propres capacités d'imagination pour trouver la réponse lui-même ; le premier est un prof', le second est un guide, en gros...
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 « Fouiller son âme, quoi de plus mortellement ennuyeux. Mais échanger pour de bon des signaux avec Mars, voilà une tâche digne d'un poète lyrique. » - Ossip Mandelstam
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