Juillet achète au frais...

		Citation : Mais, sans rire, c'est si mauvais que ça ,Vance ? (Franz ?)

Je ne suis probablement pas la bonne personne à qui demander ça :D

Je suis vançophile au dernier degré. En terme de dépaysement, de planètes exotiques, d'ETs vicelards, de cultures humaines zarbis, de héros peu sympathiques, Vance est un maître. C'est un vrai conteur d'histoire qui nous emmène très loin dans un vertige de couleurs, de saveurs et de parfums étranges avec des héros étonnémment humains.

Pour les ceusses qui ne connaissent pas encore j'invite à découvrir Maître Jack à travers quelques oeuvres magiques comme:
Alastor: Marune
Alastor: Trullion
Alastor: Wyst
Un monde d'azur
Les domaines de Koryphon
La vie eternelle
Les balladins de la planète géante
L'homme sans visage
Un tour en Thaery
Emphyrio
... et plein d'autres!

Mazette, j'avais fait un post CSF "spécial Jack Vance" il y a quelques années, je n'arrive pas à remettre la main dessus

Le pire c'est que je suis parfaitement d'accord avec Franz!
Vance, c'est tout ça. Sans raison. Pointless.

Vance: Eh, t'as vu, j'ai 100 000 couleurs à ma palette graphique

Gutboy: Ah oui effectivement c'est impressionant. Et tu en fait quoi?

Vance: Hein? Mais j'ai 100 000 couleurs, t'imagines, les autres ils en sont encore à peine à 40 000. T'as vu là, 100 000 couleurs.

Gutboy: Oui, mais tu en fais quoi?

Vance: Hé ben, j'en ai 100 000 tu vois, et je te les montre.

Gutboy: Ah, euh, ok. Euh, là j'ai pas trop le temps, il y a un mec qui fait un tableau en noir et blanc là, et ça bouleverse mon monde. Mais bien, bien, les 100 000 couleurs, hein, bien. Chouette. Moi faut qu'je file là.

Gutboy, je t'aime.

Gutboy, tu es un abominable cynique qui a du perdre son sense of wonder dans un cyberespace gibsonien ou une équation eganienne.

Tu ne mérites pas Vance, vil hérétique! ;-)
Par pure curiosité, quels sont les livres de Vance que tu as lus et qui t'ont donc amené à cette perception?


Ayé, j'ai retrouvé mon résumé de Vançologie qui datait de Mars 2007:

		Citation : Reprenons les choses au début, un peu de Vançologie pour remettre l'église au milieu du village. Dans l'oeuvre de maitre Jack, on va distinguer des cycles et des stand-alone. Pour ce qui est des cycles, il y a - La geste des princes démons: le prince des étoiles, la machine à tuer, le palais de l'amour, le visage du démon et le livre des rêves. Sympa, dépaysant, du space op' ethnologique et folklorique - Le cycle d'Alastor: Trullion, Marune et Wyst (me souviens plus des numéros): 3 planet-opéras de grande qualité que je ne saurais que trop recommander - Le cycle de Tschai: le Chasch, le Wankh, le Dirdir et le Pnume: un bon planet-opera mais certainement pas ce que Vance a fait de mieux - Les chroniques de Durdane: l'homme sans visage, Asutra!, les palladins de la liberté. Planet opera teinté de fantasy. Pas forcément enthousiasmant au début, mais finalement une belle réussite. - Les chroniques de Cadwal: La station d'Araminta, Araminta 2, Bonne vieille Terre, Throy, cycle le plus récent de Jack Vance dans lequel il retrouve toute sa verve de conteur burlesque et exotique (si il l'avait jamais perdue) - The dying earth: Un monde magique, Cugel l'astucieux, Cugel Saga, Rhialto le merveilleux: de la fantasy à la fin des temps. Je ne suis pas amateur, mais c'est bien fait. - Lyonesse: Le jardin de Suldrun, la perle verte, Madouc: de la fantasy pré-arthurienne: tout simplement magnifique. Le reste de l'oeuvre vancienne est en exemplaires individuels (non, la planète géante N'EST PAS UN CYCLE!). On y trouve de nombreux petits bijoux qui valent le déplacement, ceci est un hit parade perso (j'ai lu et relu tout Jack Vance à l'exception des dernières parutions françaises Monstres en orbite, Sandjak, Lurulu, pagaille au loin). A lire absolument: - Les balladins de la planète géante - La vie eternelle - Les domaines de Koryphon - Les mondes de Magnus Ridolph - Les maitres des dragons - Les 5 rubans d'or - Les langages de Pao - Les maisons d'Izm - Un monde d'azur - Un tour en Thaery - Emphyrio

Les mondes de Magnus Ridolph
Rhialto le Merveilleux
Le Dirdir (superbe illustration de Tibor Csernus chez J'ai Lu)
Le Wankh(superbe et vaguement malsaine illustration de Tibor Csernus chez J'ai Lu)

Tout ça dans les annés 80, après j'ai abandonné.
Relu cette année la nouvelle Le papillon de lune ré-édité dans le recueil Baroudeur chez Actuf-SF, j'ai retrouvé exactement la même sensation de foisonnante vacuité.

Donc tu as lu les numéros 2 et 3 de la tetralogie de Tschai, le 4° opus de The dying earth et cette petite merveille qu'est le recueil de nouvelles pseudo policières des mondes de Magnus Ridolph. Pour les 3 premiers, je comprends qu'on puisse être rebuté, d'ailleurs je ne les conseille en général pas (et puis un cycle, ça se lit dans l'ordre non?).
Fais une dernière tentative pour voir, essaye avec les langages de Pao, tu vas bien voir si c'est creux ou non...

		Citation : (et puis un cycle, ça se lit dans l'ordre non?).

+1

J'ai lu les deux premiers du cycle avant d'abandonner, j'ai pas vérifié avant de répondre et ça fait loin les années 80, me suis surement gouré de titre.
Sans animosité, c'est toujours rigolo cette proposition de fan qui consiste à dire: ah tu n'a pas aimé, mais tu n'a pas tout lu, recommence. Me parait un peu vain non?

Jack Vance...
Un grand faiseur d'univers. Architecte et décorateur.
Ses spéculations portent sur les règles qui régissent ses sociétés, la communication entre les individus. Elles explorent le domaine des sciences "molles" telles la sociologie ou la linguistique.


Quelques mots d'écrivains sur Vance et sur la SF :
- Dan Simmons :
"Notre plus subtil créateur de mondes"
"Et ayant enseigné à beaucoup d'enfants intelligents, je peux vous dire que, même aujourd'hui, quand je vois ces enfants (...) se diriger vers le rayon "sci-fi" des chaînes de librairies, j'éprouve le puissant besoin de leur retirer des mains les novélisations de Star Trek, de leur filer un roman de Jack Vance et de leur dire : "C'est, ça, la SF.""
mais aussi
"L'oeuvre de Vance n'est pas - au contraire de la SF en général - guidée et préoccupée par l'intrigue. En fait, les textes de Vance se comparent à une combinaison de structure poétique et du meilleur des récits de voyages (...)"
- Lucius Shepard :
"-J'ai toujours l'impression qu'il y a trop de nombrilisme dans mes histoires pour qu'elles puissent être de la vraie SF.
-c'est sans doute le moment alors de vous demander en quoi consiste la "vraie" science-fiction...
-Pour moi, Vance, c'est de la vraie science-fiction !
(...)
Pour moi, la vraie science-fiction, ce serait Vance, Wolfe, ou encore Cordwainer Smith"

J'avais bien aimé "space opéra" de Vance. Je l'avais trouvé bien sympatique et assez rigolo. Pas con, bien que sans prétention, et agréable à lire.