Joseph campbell et le monomythe

Jean-Claude Bourret et le monomythe de l'OVNI

Les signes avant-coureur :
Le jeune homme aperçoit des lumières dans le ciel. Il refuse d'abord le témoignage de ses sens puis après s'être pincé, se rend compte qu'il n'a pas la berlue.

La quête contre l'incrédulité :
Le jeune homme cherche à convaincre son environnement qu'ils sont là ! Gris ou vert, avec ou sans petit doigt, ils sont parmi nous. Mais son entourage ne ne le croit pas : "T'es zinzin David." lui rétorque-t-on.

La menace fantôme :
David retrouve des rats morts dans sa boîte à lettres. On assassine sa vache de compagnie pour lui enlever les ovaires. Il résiste.

L'enlèvement :
En pleine nuit, David est réveillé par vrombissement sourd. On frappe à sa porte et machinalement il répond "entrez !"
Sans crier gare, il est transporté dans un objet cylindrique qui fait Bzzz ! ça sent le souffre. A l'intérieur, on l'attache sur une table, on l'ausculte avec des objets étranges, on lui fait faire un tour de terre puis on le relâche dans la nature sans ses pantoufles. Fort heureusement, il a pris son traitement contraceptif (ce qui ne l'empêchera pas de faire une grossesse nerveuse.)

La consécration :
David passe enfin dans les médias où il raconte tout. Dans la rue, on se retourne sur son passage et le montre du doigt en criant (référence ciné). Bientôt on adapte son histoire à la télé. C'est la gloire... mais on ne le croit toujours pas.

This is the End :
David ne manque de rien. Il baigne dans la coke et l'alcool. Sa cinquième épouse vient de claquer la porte et sa sixième pointe le bout de son nez (pour la coke). Pour tuer l'ennui, il tourne un spot publicitaire pour un nouveau camescope.

Très chouette LeGaidol
On dirait le résumé d'un bouquin de Palahniuk !

Merci stegg, de nous avoir fait un résumé d'un bouquin introuvable. Ce qui me frappe, personnellement, c'est que ça s'applique au moins autant à l'opéra qu'à la fantasy (le terme "mille et...", de toute façon, me fait toujours penser à l'opéra). En revanche, je ne suis pas complètement sûre de retrouver ça dans les héros de SF, il faudrait que j'y réfléchisse sérieusement. Et qu'entend-on par "héros" d'ailleurs ? Vonarburg a dit des choses intéressantes là-dessus...

>Le Gaidol : MDR !

Joseph Campbell semble ne pas appliquer seulement le monomythe au heros et au personnage principale, les personnages secondaires peuvent avoir leur propre quête. Dans le seigneur des anneaux, il n'y pas que frodon qui rentre dans le parcours, Aragorn doit aussi apprendre à assumer sa place et affronter ses peur, Pippin et meriadoc deviennent adulte et responsable, Gandalf le gris doit mourrir pour laisser place à Gandalf le blanc et possede son propre adversaire avec Saroumane...

Quand aux livres de SF, j'avaie essayer avec mes souvenir de Dune et ça sembler coller plus ou moins. Le meiux serait de choisir un livre de SF qui ne semble pas rentrer dedans et essayer de voir si ça marche ( un Philip K.Dick ou Le prestige)

PS: désolé d'encore utilisé le seigneur des anneaux en exemple mais cete histoire est la meilleur illustration du monomythe.

Et la quête des Nazgûls, hein, personne ne s'est penché sur le monomythe des Nazgûls?

1. La chute
Les méchants, sitôt au pouvoir, se dépêchent de s'engueuler. Ils se dépècent et tout, et crotte!, ils perdent l'anneau magique.

2. La dormance
Les méchants trouvent le temps vachement long, tandis que Golum s'amuse avec l'anneau dans les cavernes.

3. Le réveil
ça sent l'anneau du côté de la Comté. Tagada tagada, voilà les Daltons.

4. Re-chute
On a raté l'anneau, les hobbits nous ont filé entre les pattes. C'est qu'ils sont tout petits, les bougres.

5. La course
On va l'avoir, on va l'avoir! Montures ailées, tours de magie, tout ça... ça rate à chaque fois, genre le Coyote du dessin animé.

6. La grosse gamelle
Tout le monde est contre nous! Ils viennent jusqu'à nos portes, ils ne respectent rien! Et, comble du malheur, ils détruisent l'anneau. Tout est foutu.

		Citation : ça sent l'anneau du côté de la Comté.

Toujours mieux qu'une côte d'agneau qui sentirait le comté...

oui bon c'est sur qu'on peut en supprimant toute la substantifique moelle à un bouquin obtenir une trame relativement commune et proche d'une histoire mythique ? Mais l'important n'est-il pas toutes ces petites différences, ces entre-les-lignes, les personnages eux-mêmes, leur caractère et leur réaction face au défi, le style etc. qui font toute la saveur d'une bonne histoire . quoi de plus proche d'une cote d'agneau qu'une autre cote d'agneau ? Mais si elle est bien préparée, hummmm... Tolkien, qu'on moque pour sa "cuisine" était un fameux chef ! que ses histoires soient inspirées des trames des sagas vikings est un fait revendiqué, mais l'assaisonnement est de lui et c'est l'essentiel d'une bonne histoire : le point de vue. (Je vous conseille par ailleurs la côte d'agneau au Comté, avec du jambon italien et cuite au Marsala, un délice.)

Franz, le seigneur des agneaux, c'était pas plutôt YHWH? Un gros pavé, celui-là aussi.

Fabieng, j'oserais pas me moquer du maître. Et tu as raison, l'essentiel est dans les détails, même si sans la trame on est perdu. Ce que je préfère dans un livre, c'est quand l'auteur donne subrepticement son avis sur ce qui se passe, par le choix des mots.

euhla tu peux bien te moquer du maître ! mais je me posais la question du bouquin de Campbell : Tolkien s'inspirant des mythes vikings, des sagas et des légendes celtes, est-il si étonnant de retrouver alors des schémas et une trame de mythe dans ses bouquins ? L'oeuf ou la poule ? ( que je conseille au pot, la poule...)