Films de novembre

On m'a prêté "Transformer", alors, bon... J'arrive encore après la bataille...
Effets pyrotechniques stupéfiants, malgré, parfois, une rapidité d'exécution qui nuit à la lecture, pour un scénario vidé de substance, un pro-américanisme larvé, un penchant pour la technologie militaire très appuyé, des personnages et des dialogues nuls, et un max de "publicité inside"...
Un beau document d'époque, d'autant qu'avec la crise et l'écroulement confirmé de l'industrie automobile, cela a déjà un arrière-goût d'époque révolue.

Vu, hier soir, la Jetée de Chris Marker.
Epatant !

C'est effectivement toute la pulpe du film L'armée des douze singes, qu'on retrouve dans ce court métrage. 30 minutes de pure originalité !
Le format est différent (pas de Bruce Willis, pas de Brad Pitt), faut-il distillé une histoire (même débat novella/roman), quand on peut créer le montage génial qui associe l'histoire (fuite temporelle et les troubles de notre mémoire) à la forme du film (une succession d'images fixes, comme des souvenirs éphémères imprégnés dans nos mémoires).

Une voix, un narrateur raconte l'histoire d'un homme... qui va faire face à une terrible révélation.

J'aime toujours autant l'armée des 12 singes, mais, comme tu me l'as rappelé Morca... Ne pas oublier ce petit OFNI.

Bobby Sands de Steeve McQueen (pas l'acteur, hein, un homonyme), Caméra d'or à Cannes (récompensant le meilleur premier film).
Que dire ?

Le film est absolument splendide. Beau à pleurer. Quasi-janséniste dans sa sobriété et son dépouillement.
Quand il évoque les mauvais traitements et les humiliations, voire la torture auxquels sont soumis les prisonniers, il sait se montrer elliptique ou frontal. La manière dont il montre la descente aux enfers du gréviste de la faim est sublime. Sa vision du corps comme arme d'une lutte pacifique pour recouvrer ses droits légitimes est bouleversante.
Mais il filme sans jamais prendre parti. Il ne cache rien de la violence de l'IRA. Les hommes sont pris dans une logique qui va les broyer, même si Thatcher a quand même un responsabilité écrasante, dans sa réaction face à la non-violence de l'IRA. Il faudra tout de même 9 morts pour la faire céder.

Two Lovers de James Gray : D'un point de vue mise en scène et acteurs c'est un pur joyau, mais le genre romance m'a peu touché, c'est dommage.

L'échange de Clint Eastwood : Un très bon film avec d'excellents acteurs, notamment Jolie pour une fois, une histoire tout de même bien glaciale.

Et vu enfin Outrages de De Palma: Pouf tout retourné, c'est un vrai uppercut.

En allant au cinéma l'autre soir, j'avais hésité entre l'échange et two lovers. Finalement le choix s'est porté sur two lovers (en partie à cause de Joaquin Phoenix) et je crois que j'aurais mieux fait d'aller voir l'échange. Je me suis un peu ennuyée.

"Outrage" : grandiose !

		Olivier a dit : Bobby Sands de Steeve McQueen

Tu as une interview du type encore consultable si tu veux, sur F-Q :
http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/avventura/fiche.php?diffusion_id=67986

Quitte à passer pour un idiot, je n'aime pas les nouveaux James Bond, déçu par Casino Royale et outragé par Quantum of Solar, je ne comprend pas l'engouement que provoque ces films, issue de la même veine que les XXX ou Fast and Furious.

J'aurais mieux fait d'aller voir l'Echange, qui semble être un bon film.

Pour Total Recall, les idées de Dick sont parsemées au milieu des phases arnoldesques, mais c'est pas un trop mauvais film.

Pour clore sur les films de novembre:
Un court-métrage jubilatoire :

Ce n'est pas de la science-fiction, les remue-méninges m'y ont fait penser.

TOUS A TABLE de Ursula MEIER (30 minutes, il dure)

		synopsis : Des amis se retrouvent à un dîner d'anniversaire. C'est la fin du repas. L'ambiance est très animée: on chante, on boit, on fume, on s'embrasse, on s'étreint, on se raconte des souvenirs, des blagues... C'est alors qu'une devinette est posée. Chacun se prête au jeu et tente avec ses propres obsessions d'apporter une solution. Il devient hors de question pour chacun de quitter la table sans avoir élucidé la devinette. La soirée change de ton...

Les acteurs tuent l'écran..!
C'est drolesque, et surprenant !

et un petit listing (pour certifier ma bonne foi) :
PRIX:
Festival International du Court Métrage de Clermont-Ferrand: Prix de la Recherche
Festival International. du Court Métrage de Clermont-Ferrand: Prix de la Presse
Festival International du Court Métrage de Clermont-Ferrand: Prix du Public
Festival de Namur Média 10/10: Grand Prix de la Communauté française de Belgique
Festival International du Film de Créteil: Prix de la Fondation Beaumarchais du meilleur court métrage francophone
Festival International du Film Court de Bruxelles: Grand Prix International
Festival International du Film Court de Bruxelles: Prix du Public
Festival International. du Film de Locarno: Léopard d'Argent
Festival International du Film de Locarno: Prix de la Jeunesse
Festival de Namur: Grand Prix de la Communauté française de Belgique
Festival International de Villeurbanne: Grand Prix International
Festival International de Winterthur: Prix du Jury
Festival International Itinérance d'Alès: Grand Prix du Jury
Festival International Itinérance d'Alès: Prix des Mines
Festival International de Belhorizonte: Prix de la Presse
Festival Européen de Cinessonne: Prix des Lycéens
Festival de Bordeaux Extérieur Nuit: Prix du Public
Festival Nuit du Court à Paris: Prix du Public
Festival du film forestier: Prix de la fourmi d'or
Festival de la Réunion: Prix de la Mise en Scène
Festival Arcipelago: Mention Spécial du Jury
Festival de Montecani: Mention Spécial du Jury

A voir, donc !