En septembre , que lisent les membres ?

L'essence de l'art d'Iain Banks.
J'espère qu'il va relever le niveau, car les deux premiers textes ne sont vraiment pas terribles !

Le meilleur est à venir : Descente et L'Essence de l'art. Les deux textes les plus marquants du recueil, même si j'aime bien aussi Curieuse jointure et Nettoyage.

Curieuse jointure et Nettoyage que l'amateur de Brown et Sheckley que tu es devrait apprécier...

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Viens de finir Les Puissances de l'invisible de Tim Powers. Avec de grandes difficultés. Ca faisait un sacré bail que je n'avais pas eu à me forcer autant pour finir un livre. Le roman est issu d'une idée absolument géniale, c'est clairement le texte qui pêche. Que c'est long! Que c'est lent! Que c'est mou! 687 pages, on peut en supprimer 400 haut la main pour en faire un roman palpitant. Une première partie sans le moindre intérêt. Une leçon d'auto-spoliation comme rarement vue: en début de chapitres, l'auteur résume les 2-3 points clefs , ce qui fait qu'on lit la suite sans le moindre intérêt. Une idée splendide, un roman raté.

J'attaque avec beaucoup plus d'appétit le premier tome du Cryptonomicon de Neal Stephenson, Le code Enigma.

Je suis très mitigé sur le Banks, mais mon avis est globalement franchement négatif.
Ca va du médiocre heureusement court (La route des crânes) au très mauvais qui tout en étant court traine en longueur (Un cadeau de la Culture), en passant par la mièvrerie mielleuse (Curieuse jointure), voire les textes qui trainent en longueur (on pourrait en retrancher facilement la moitié) tout en restant le cul entre deux chaises entre la satire bien sentie et l'émotion qui tombe plutôt à plat (L'essence de l'art).
Et au milieu de tout ça, une véritable merveille, un texte fin, subtil, profondément humain, digne de Keyes : Descente. Une vraie petite merveille, finement ciselée, le seul à avoir des personnages vraiment aboutis, travaillés.
Une agréable petite satire entre Brown et Sheckley (Nettoyage). Et un texte pas trop mal (Fragment), qui pâtit cependant de son coté trop elliptique.

Pour la novella L'Essence de l'art, ça se discute. Perso, je trouve que le mélange satire/récit intimiste fonctionne plutôt bien.
Par contre, je ne suis pas vraiment d'accord avec la mièvrerie mielleuse de Curieuse jointure. Mièvre en quoi ? Mielleux, ah bon ?

J'entame Sans portes ni fenêtres, recueil de fantastique/terreur de Peter Straub
et décidément, j'aime beaucoup l'écriture de cet auteur (je ne l'ai lu qu'en français mais porté par trois traducteurs différents).

Je trouve également qu'il porte un regard particulièrement aiguisé sur l'enfance, remarquablement juste selon la perception que j'ai de cet âge.

Je lis l'autobiographie de Lemmy Kilmister, et c'est bon. Très bon. On retrouve toute la nostalgie des 60', une description fou furieuse d'une époque démente qui a enflé avant de s'étioler servilement aujourd'hui. Et puis, Lemmy, dans toute sa classe hautaine, sincère et humble. Et puis une conclusion finale qui me file quelques angoisses : "Il me semble aussi que notre "meilleur des mondes" devient moins tolérant, moins spirituel, et moins cultivé qu'il ne l'était lorseque j'étais gamin ; il est clair que nous sommes atteint du syndrome du "bon vieux temps", mais je ne crois pas qu'il s'agisse de ça en l'occurence..."

La nouvelle de Banks me fait penser à une piètre imitation de Simak ou Sturgeon : l'être différent d'abord agressif devient gentil. J'ai trouvé que le texte était expéditif, manquait justement de cette humanité si chère à Sturgeon et Simak, et tombait finalement à plat, sombrant dans la mièvrerie, faute d'une véritable dimension (difficile à atteindre, à mon sens, en si peu de pages).
Le problème du format me semble d'ailleurs être récurent chez Banks nouvelliste : il est souvent trop court ou trop long. Mais quand il arrive à la bonne taille, et ne court pas plusieurs lièvres à la fois, il peut donner des textes splendides. Et bien souvent, ses personnages sont beaucoup trop plats : on se croirait chez Clarke.

Je continue dans les nouvelles avec, enfin, un excellent recueil, après le très mitigé Banks : Contagion de Brian Evenson. Je comprends pourquoi il a dû se barrer de chez les mormons : c'est quand même autre chose que les bouses bigotes d'une Stephenie Meyer.

		Citation : Je lis l'autobiographie de Lemmy Kilmister, et c'est bon.

Yesyesyes!

Comment ça s'appelle? Chez quel éditeur? Il faut que je me procure cet opuscule d'urgence!
If you want to gamble, I tell you I'm your man