En 2021 quel livre as-tu en main ?

La terre a des limires, mais la bêtise humaine est infinie..
Il s’agit de la correspondance de Maupassant et Flaubert. C’est rafraîchissant et féroce en diable, tant les deux bougres chient sur les convenances et se torchent avec la,morale.
La rencontre de deux immenses esprits, Flaubert dont presque tous les amis sont morts, et le jeune Maupassant qui commence à monter.

Du local .. avec un vieux polar de DOA qui vire franchement au fantastique : La ligne rouge , pas mal mais pas au niveau de ce qu'il fera par la suite , et the Good German , de Dennis Bock , une sombre uchronie traitée de facon intimiste , qui prend le parti du contrepied systematique avec pas mal de succés !!

NB : rien a voir avec le film de Soderbergh

"Le navire des glaces" (relecture) de Michael Moorcock..!. Je l'ai en PPSF, LDP SF, Omnibus SF (sous un titre un tantinet différent) mais pas en CLA. (dommage) couplé avec "Le programme final".

Figure toi que j'ai un exemplaire de l'édition CLA ayant appartenu à Marianne Leconte et que j'ai fait dédicacer à mon nom par Moorcok.
Pour Le programme final ML a fait au crayon noir qq remarques sur la traduction de en marge.
Par exemple "elle était allongée sur sa chaise" devient "Elle était affalée sur sa chaise"
Parfois les coquilles sont énormes (page 281). Ce CLA a une valeur historique mais mieux vaut les traductions récentes.
Pour Le programme final voir la réédition chez l'Atalante

https://www.noosfere.org/livres/niourf.asp?numlivre=2146575471

Chanceux.
NB: je n'ai jamais lu "Le programme final"

Du PP à l'Omnibus, la trad est revue et corrigée. Le titre passe de "navire" à "goelette". Pour ce que j'en perçois les modifs sont pour l'instant mineures (c'est le propre du principe appliqué ici me diras tu).

C'est une relecture d'il y a 44 ans (lu en Ldp à parution) d'un bouquin qui m'avait emballé et vers lequel je suis revenu via les souvenirs conjoints de Niourk, la Cie des Glaces, La Baleine des sables de Sterling, Moby Dick et certains titres de Conrad. J'avais envie de recoller au post-apo (que je fuyais depuis l'émergence de la covid), "Catastrophes" m'a aidé au choix. Ce fut Moorcock, Disch me fait peur, Soleil Vert a du prendre un coup de vieux ... et pour les deux autres: pas d'instinct me poussant vers eux.

Je ne regrette rien. J'aime bien Moorcock. Il avait à mon sens quelque chose au-delà de son implication dans New Worlds qui fut une étape importante dans l'histoire de la SF. Sans la New Wave je ne serais pas là.

Concernant le CLA et Moorcock; j'ai "Les aventures uchroniques d'Oswald Bastable" (et là, pas de dédicace de qui que ce soit) repris plus tard en Galaxies-bis (itou aussi en ma possession).

Retour sur Moorcock: "Voici l'homme" est une claque. The big maousse.

		lacroute : "Catastrophes"

Un programme bien fourni que celui de cet Omnibus :
pollution, sécheresse, sur-population, glaciation, prolifération végétale...

Le Disch m'a durablement marqué et je me réjouis de le voir de nouveau disponible en poche.

Le Wylie (que tj mentionnait dans le sujet "Vos post-apo favoris") m'a longtemps tenté ;
je le lirai probablement un jour...

Les apo, ça lit pssssst
Apopo, euh à propos

		Citation : Disch me fait peur,

Tu as tort, c’est un excellent roman, avec une vision dischienne de l’humanité. Son humour parfois grinçant fait souvent mouche (qui n’a pas ri des saucisses ? D’un rire affreusement gêné…)
Il reste mon récit préféré d’invasion extraterrestre.
Je te conseille de l’enchaîner avec la lecture de Brave petit grille-pain (également dispo dans son Livre d’or), tu vas découvrir une facette assez inattendue de l’auteur de Poussière de Lune (qu’il est plus que temps de rééditer, bordel !).

		Citation : Soleil Vert a du prendre un coup de vieux ...

Le film assurément, mais pas le roman.
Le film a rajouté des tonnes de trucs superflus, à commencer par le fameux soylent.
Beaucoup plus dépouillé, c’est plus un polar dans un univers post-apo (surpeuplé, climat en débine, épuisement des ressources) qui a très bien vieilli.

		Citation : et pour les deux autres: pas d'instinct me poussant vers eux.

Le Christopher, c’est du roman catastrophe british à la Wyndham. C’est classique, solide et patiné. Ce roman a fait un joli duo en CLA.
Quant au Wylie, c’est à quitte ou double. On a l’impression de lire des archives (rapports, articles de journaux, etc.) C’est assez déconcertant, assez gris et froid (pas de perso complexe ou d’action pétaradante), juste une sorte de chronique fragmentaire d’une catastrophe prévisible et évitable. Une fois que l’on a compris comment ça marche, et à condition de rentrer dedans, ça peut marcher (en tout cas, pour moi, ça a marché ; curieux d’avoir d’avoir d’autres avis).

Je regrette toutefois que ce cher Ward Moore ait été oublié.

Merci pour les conseils