En 2016, lis à ton aise

Révolte sur la lune, un classique de Heinlein. j'avance à petite vitesse.

Les portes de l'enfer de Harry Crews, que j'ai trouvé loupé (trop de personnages, et limiter l'intrigue à 24 heures ne leur permet pas de développer leur folie).
Les mouettes volent bas de Hansen, qui confirme l'excellence de l'auteur et de sa série.

Le livre d'or d'Ursula Le Guin.
Quelques bons textes, mais rien de bouleversant. Les textes les plus longs le sont beaucoup trop.
Il ne me reste que les trois dernières (dont les deux textes primés du recueil), notamment A la veille de la révolution,

Fini Les derniers contes de Canterbury.
J’en ai encore des étoiles plein la tête.
Jean Ray est un conteur d’une rare habileté et un créateur d’images étonnantes :
un très grand de la littérature fantastique.

PS : la critique qui me mit l’eau à la bouche est lisible sur ce site.

Ah, Ray..! Jim, tu me donnes envie d'y retourner chez le blelge, d'y poster au hasard, de ci de là. Il avait un style spécial, comme un rythme de mots. J'aimais bien trouver chez lui de temps à autres de belles perles fantastique.

Acheté Perfidia d'Ellroy. L'a changé de style le James. Cà file vite, sténographique presque. J'ai un peu l'impression d'avoir fais emplette d'un annuaire téléphonique de L.A en 1941.

Terminé Dans le torrent des siècles, un bon Simak avec une fin un peu rapide.
Comme j'ai un taff qui va me prendre la tête, j'attaque un truc léger: Planète géante de Vance.

J'ai fait une pose Heinlein pour déguster un pont sur la brume de Kij Johnson. c'est du bon !

Le livre d'or d'Ursula Le Guin.
Plutôt décevant.
On trouve vraiment une pincée d'excellents textes, à commencer par le dernier, d'une empathie toute lacroutienne.
On y trouve aussi une foultitude de textes longs, beaucoup trop longs. Des textes rattachés à un roman de l'Ekumen qui n'ont rien à faire dans ce recueil, et auraient dû être publiés avec ledit roman. Bref, deux ou trois pépites (les textes primés et le premier), des textes trop longs, des nouvelles perdues car extraites du cycle de l'Ekumen.
Une préface de Klein qui n'est pas inintéressante, mais qui n'apporte pas grand-chose : il eut mieux valu rééditer Malaise dans la SF en guise de préface.
Donc bof bof.

Car de Harry Crews : un type essaie de devenir célèbre en mangeant une voiture. Très vite, les aigrefins lui tournent autour.
Un excellent Crews, qui montre à la fois la démesure et l'humanité du bonhomme qui, pessimiste sur la nature humaine, ne sombre pas pour autant dans le désespoir.
Curieux que le bouquin ait été réédité dans une collection de polars, puisqu'il n'a rien à voir avec le polar, mais bon.

Polar justement, avec un nouveau Hansen : A fleur de peau.
Immense pied. Le bouquin est tout simplement le meilleur livre de l'auteur que j'ai lu. L'intrigue est tortueuse à souhait, avec moult rebondissements, et il creuse le sillon de la vie privée de son personnage, de ses amis extravagants, et ne manque pas d'humour. Un très bon polar.

Olivier:

		Citation : On trouve vraiment une pincée d'excellents textes, à commencer par le dernier, d'une empathie toute lacroutienne.

Si tu parles de la très courte nouvelle "Ceux qui partent d'Omelas", je viens de la trouver et de la lire. J'écris bien "de la lire" car je ne la connaissais pas. Ou alors ma mémoire me joue des tours étonnants car comment oublier qu'un texte comme celui-ci ait croisé sans trace mon parcours de lecteur..? C'est de la nouvelle qui, une fois lue, disséquée, appréciée cicatrise, s'impacte et se tatoue définitivement. Faux conte de fées, cinglant, percutant, froid comme la glace, qui m'a mis K.O. en deux coups de cuillère à pot. Oui, c'est bel et bien ce que j'attends de la SF: qu'elle se penche sur nous humains, qu'elle oublie la quincaillerie de la hard-science, qu'elle cherche à nous disséquer sans état d'âme, qu'elle nous montre ce que nous ne voulons pas être mais que nous acceptons d'être néanmoins par lâcheté et égoïsme. Et puis, là aussi, là encore, là toujours, c'est un gosse qui morfle. Cette nouvelle c'est de la pâtée scolaire pour ados, ils y trouveront du grain à moudre, de la matière à réflexion. Superbe. Vraiment.

Merci Olivier, pour cette lecture. Une nouvelle de plus qui va grimper dans mon best of personnel. Je le répète: comment suis-je passé à côté..?

		lacroute : "Ceux qui partent d'Omelas" (…) C'est de la nouvelle qui, une fois lue, disséquée, appréciée cicatrise, s'impacte et se tatoue définitivement. Faux conte de fées, cinglant, percutant, froid comme la glace, qui m'a mis K.O. en deux coups de cuillère à pot.

Exactement. Une nouvelle admirable.

		lacroute : Je le répète: comment suis-je passé à côté..?

Ce qui est aussi étonnant, c’est son absence aux sommaires de Fiction (y compris en hors-série), Galaxie ou encore La grande anthologie de la science-fiction…