Affaires de styles

Il y a encore peu, j'aurai répondu à peu près cela : peu importe la forme. Seule la cohérence interne suffit etc..

Depuis que je ne lis (quasiment) plus (sniff, sniff), les seules livres que je ne "balance" pas au bout de 15 pages car autre chose à faire Nom de D., c'est lorsque l'auteur arrive à faire "vivre" +++ ses personnages en trois coup de stylo.

Un seul exemple pour l'instant : BloodSilver.

En parallèle, une bonne quinzaine d'échecs. VF ou VO. Hard-science ou space-op.

Du coup de relis mes classiques, les rares à ma disposition, ré-achetés après cekevoussavez.

Dernier en date, Révolte sur la Lune de Heinlein.

Qu'est-ce qui m'arrive ???

C'est grave Docteur ?

non bull ce n'est pas grave ça nous arrive tous, je pense, à un moment où à un autre. c'est ce qui m'a permis de découvrir la littérature asiatique ;-)

quand au style,hum... eh bien....euh....comment dire, je n'y attache pas une grande importance il me semble, je m'attache plus au fond et au rythme de la narration.
et aussi ce "je ne sais quoi" qui fait qu'on reconnait un auteur en une seule phrase, ce qui soit dit en passant est de plus en plus difficile me semble-t' il quand je feuillette les nouveaux romans chez mon libraire.

Avant, je faisais toujours l'effort de finir les livres que j'entamais. Depuis peu, j'ai réalisé que mon rythme de lecture actuel maintenu sur disons... 50 ans ne me permettrait pas de lire tout ce que je voudrais lire.
Donc maintenant, quand je m'ennuie, j'arrête la lecture. Et donc pour en venir au sujet, je crois que je n'ai jamais abandonné la lecture d'un bouquin parce que c'était mal écrit. Seulement parce que l'histoire m'ennuyait.
En fait, une belle écriture est un plus. Ce n'est ni nécessaire, ni suffisant (en ce qui me concerne)

		Stephane : En fait, une belle écriture est un plus. Ce n'est ni nécessaire, ni suffisant (en ce qui me concerne)

J’aurais dit cela il y a quelques années mais j’ai changé : une belle écriture ne me suffit évidemment pas mais me devient de plus en plus nécessaire.

		morca : En tout cas, sans vouloir amorcer une polémique, et sans vouloir te froisser, zomver, j'avoue que tes interventions m'ont fait jeter un oeil à Eternity Express, et que je souffre de l'écriture. Finie la première partie, j'en suis à me demander si c'est un style - très apparent, hein - qui ne me va pas, où si - tout bonnement - le gars ne sait pas écrire...

Snif ! Tu n’es pas le seul à ne pas aimer la façon d’écrire de J. M. Truong. Loin de là. Si je me souviens bien, Lisbeï et Franz avaient émis de sérieuses réserves sur le style du monsieur.
Moi, j’en suis au point de le citer dans le thread "Ces phrases qui vous ont plu". Tout au plus lui reprocherais-je de vouloir parfois trop expliquer et d’y perdre un peu en élégance, quoique.
Un livre comme Totalement inhumaine (qui est – c’est vrai - un essai et non un roman) m’a paru remarquable à la fois par les idées et … par le style. Un vocabulaire choisi, précis, percutant parfois, bref des mots justes pour des développements clairs et rigoureux (Bigre! Je réalise que ce sont les qualités que je demande à un rapport technique ou scientifique...)

Ceci dit, histoire de troller, je peux même avouer d’autres goûts pendables en matière de style : Dantec, Houellebecq sans compter que je fais partie de ceux qui trouvent que le Féerie de Paul J. McAuley est bien écrit (si tant est que l’on puisse parler du style d’un auteur traduit) alors qu’il est presque d’usage de dire que le livre est intéressant mais excessivement confus.

Je me sens très très seule parfois. ;D !

Pour l’avatar, j’ai vu dans les chroniques BD. ;)))


Et hop ! , un lien qui me semble coller au sujet. (C’est marrant, Daniel Drode y est cité mais les propos diffèrent - très légèrement – de ceux que j’ai lus dans Hypermondes perdus)

		zomver avoue : j’en suis au point de le citer dans le thread "Ces phrases qui vous ont plu".

Bin, ça n'empêche pas, j'y avais pensé moi aussi ^^. Mais si certaines phrases peuvent faire office d'aphorismes, je suis plus dubitatif sur sa construction qui semble plus un alignement d'idées - et je ne dis pas bonnes ou mauvaises pour l'instant - mais non pas mis en forme, ce qui me semble le travail du romancier, quand même. Certes, il adopte le point de vue de l'observateur - cérébral - mais je ne suis pas sûr que ce choix était le bon - d'autant que je n'ai pas fini le livre - ni que cela soit fait de la meilleure façon. En parlant de point de vue non point tant médical que euh, disons doctoral ;) de l'observateur, qu'en aurait fait Céline (à tout hasard - fufuuuffuu *)

*je sifflote

		Stephane dit : En fait, une belle écriture est un plus. Ce n'est ni nécessaire, ni suffisant (en ce qui me concerne)

En fait, l'écriture sf, c'est comme pour les femmes : on croit qu'il faut qu'elles soient belles, mais en fait, c'est ce qu'il y a dans la tête qui compte...

		zomver réplique : J’aurais dit cela il y a quelques années mais j’ai changé : une belle écriture ne me suffit évidemment pas mais me devient de plus en plus nécessaire.

Moi aussi, en fait, en vieillissant, le fait qu'elles soient belles est de plus en plus nécessaire...

Morca qui cherche à se faire tuer... ^^

Sinon Edit à propos de Truong, mais décalé : j'ai vu que ce type avait fait plein d'études sérieuses - ce qui n'apprend pas forcément à écrire - versé en intelligence articicielle, psychologie (cognitive j'imagine) et qu'il bossait à délocaliser les entreprises en chine...
Il serait pas du genre à faire irl ce qu'il dénoncerait sur le papier, par hasard... Ce serait pas... son style :S ?

Suite et fin des articles de Claude Ecken : (5) et (6)

		Jim : Suite et fin des articles de Claude Ecken : (5) et (6)

Roooh ! Ca se termine sur une note bien pessimiste !

Ah, ça y est, j'ai eu le temps de lire les articles... (pas encore de les digérer...)
Merci pour les liens, Jim...
(Oui, j'ai honte, je ne vais pas voir ce site)

		Citation : Roooh ! Ca se termine sur une note bien pessimiste !

En effet! :-[
Ou alors du second degré?

En tous cas, ça pose, plus particulièrement, la difficulté stylistique des oeuvres hard-sf.
Et comme je m'y connais très peu en la matière, je me demande : quels auteurs du sous-genre conseilleriez-vous pour leurs qualités de plume?



PS : un grand merci à tous pour vos contributions!

Si par sous genre tu entends Hard SF (si tant est que cela veuille dire quelque chose) je conseillerai Benford qui,à l'occasion,peut faire montre d'un vrai style,notamment dans Un paysage du temps,ou les premiers tomes du Centre galactique ainsi que dans son recueil En chair etrangère.

Les articles de Ecken me semblent mettre vraiment le doigt sut le principal problème de la SF,comment àla fois créer un univers sans sacrifier le style et la profondeur psychologique,une véritable corde raide !