Tous à Zanzibar

Bravo Morca
Je voudrais simplement prévenir les gens qui n'ont pas lu ce livre, qu'il est difficile d'accés, que l'on se sent perdu pendant au moins les 100 premières pages, mais qu'effectivement ça vaut le coup de le lire jusqu'au bout.
Brunner est un écrivain brillant et l'analyse qu'il fait de cette époque de l'humanité en est une belle preuve.

Jolie fiche de lecture !

J'ai acheté ce roman il y a loooongtemps, totalement par hasard. Je n'avais jamais entendu parler de Brunner. Internet balbutiait et seuls de rares initiés l'utilisaient. Bref, pas le moindre forum pour dire au monde entier que John Brunner était un grand. Rattrapons le temps perdu et disons haut et fort:

LISEZ BRUNNER

Signalons que dans l'édition du livre de poche, Gérard Klein a fait une préface à la hauteur.

C'est vrai que c'est un livre qui n'est pas facile d'acces mais il mérite vraiment qu'on s'accroche car c'est un des chefs d'oeuvre de la SF. "Le troupeau aveugle" du même auteur est dans cette même veine, tout en traitant d'un autre sujet : celui de la catastrophe écologique comme vous ne l'avais jamais vue !!! Térrifiant !!!

Excellente analyse de ce chef d'oeuvre de John Brunner.
Chef d'oeuvre à mon avis à 3 titres:
- Tout d'abord le fond visionnaire du livre: ce n'est pas une dystopie mais bien une prémonition!!!
- La qualité des personnages et la trame du scénario de grande qualité
- Et enfin cette écriture si particulière à John Brunner, succession de plans rapides avec des perspectives très variées qui donneraient à n'importe quel film l'impression d'un montage hyper nerveux.

Bref John Brunner montre à travers cet ouvrage qu'il est vraiment le maitre historien du futur proche comme peuvent en attester ses autres ouvrages de la même eau que Zanzibar: Le troupeau aveugle, Sur l'onde de choc et L'orbite déchiquetée.

A ne pas rater également dans un style tout à fait différent "Le long labeur du temps" (The long result), petit bijou sur l'indépendance coloniale spaciale qui se lit comme on boit un petit coup de rosé par une chaude soirée de Juillet.

Un très grand bouquin que ce Brunner, l'un des meilleurs livres SF du XXe siècle, mais qui a le malheur d'éclipser le reste de sa production qui reste d'un très haut niveau (sauf quelques ratés rarissimes), comme Le creuset du temps ou Le jeu de la possession et bien sûr le reste de sa Tetralogie noire.

J’ai eu peur. J’ai failli perdre un pari avec moi-même sur le temps que mettrait Cyril, brunnerophile averti, avant d’écrire un commentaire sur cette fiche.
Voilà qui est fait.
Je vais enfin dormir tranquille. ;P

< Hors-Sujet >

Ceci dit, dans le cadre d’une recherche perso sur "la SF et la folie", j’ai mis dans ma pile à lire La planète folie. Si tu as un avis sur ce bouquin, Cyril (ou d’autres Culturessefeux), il m’intéresse. Pour ceux qui auraient lu les deux romans, y a-t-il des analogies possibles entre La planète folie de John Brunner et Dosadi de Frank Herbert ?.

< /Hors-Sujet >

		zomer s'interrogeait : J’ai eu peur. J’ai failli perdre un pari avec moi-même sur le temps que mettrait Cyril, brunnerophile averti, avant d’écrire un commentaire sur cette fiche. Voilà qui est fait. Je vais enfin dormir tranquille. ;P

Hé hé hé ! Ouais... je me suis fait violence pour ne pas répondre trop vite :)

< Hors-Sujet >

Sinon, pour La planète folie, pas encore lu bien qu'il soit dans ma pile à lire Spéciale Brunner (Plus d'une dizaine de titres en tout). Je crois qu'il doit m'en manquer deux, après faudra que je pioche en VO. Mais d'ici là, faudra d'abord que je diminue cette pile à lire spéciale. :D

Sinon, pour le comparatif, tu m'inquiètes là, zomver... Dosadi est l'un des rares livres à m'être tombé des mains... j'espère que ce ne sera pas le cas avec ce Brunner.

Oups, la planète folie, j'ai du le lire il y a une vingtaine d'années...
Peu de souvenirs mais un bouquin agréable il me semble qui m'avait un peu évoqué le monde de la mort de Harry Harrison en plus sérieux et une reflexion en général sur l'homme et son environnement

Sans doute ma pire déception depuis que je lis de la SF.
Alors oui, c'est super bien documenté, et oui, Brunner a anticipé avec précision un tas d'évènements politiques et sociaux. Mais il a oublié de faire un truc en cours de route : écrire un roman.

Je suis d'accord avec Morca sur un point : le personnage central du livre, c'est le monde lui-même. Le reste, c'est du remplissage.

Les personnages sont complètements ... impersonnels justement. On a le cadre noir et musulman qui a la rage de s'imposer pour se venger de la société, l'agent secret de bibliothèque qui se transforme en machine a tuer, et Chad Mulligan, coquille vide qui n'a d'autre fonction que d'être l'avatar de Brunner himself dans son propre monde.

Les intrigues qui s'entremellent laissent de glace. Elles pourraient se résumer en deux lignes, et sont de simples prétextes pour balader les personnages à travers le monde et les situations. Situations qui sont exposées mais pas exploitées : jamais d'explications, jamais de reflexion, pas d'exploration des implications, intérêt narratif nul dans de nombreux cas.

J'ai retenté l'expérience Brunner avec Le troupeau aveugle. Même constat : monde intéressant, mais personnages anecdotiques et intrigues de même. J'ai laissé tomber aux 3/4, quand deux personnages discutaient passionément de leure future affaire d'installation d'assainisseurs d'eau.

		Citation : J'ai retenté l'expérience Brunner avec Le troupeau aveugle

C'est clair que si tu n'as pas aimé tous à Zanzibar, tu n'aimeras pas le troupeau aveugle.