Forum SF
  Critiques
  Critiques BD
  A propos du site
  L'Atelier
  Remue-méninges
    Le bistrot
    Annonces (une dédicace ? vous venez de publier un livre ?)
Pseudo :
Passe :
  Pas encore enregistré ?
  Mot de passe oublié ?
10 visiteurs actuellement
  Les forums de Culture SF
Gui

Inscrit le :
10/08/2006
46 critiques
2910 messages
Consulter le profil de Gui
Envoyer un message privé à Gui

Les Plus qu'humains

Theodore Sturgeon


Les Plus qu'humains
Traduction : Michel Chrestien
Illustration : Michael Whelan
Titre original : More Than Human
Première parution : 1953

 Pour la présente édition :

Editeur : J'ai lu
Collection : Science-fiction
Date de parution : août 1990
ISBN : 2-277-12355-2

Ce livre est noté   (4.7/5 pour 3 évaluations)


J'ai lu ce livre et je souhaite donner mon avis
La critique du livre
Lire l'avis des internautes (5 réponses)

Un thème bien précis relie nettement les trois novellas qui composent ce roman : la solitude. Celle de l’être à part qui, de par sa différence même, s’attire incompréhension, puis peur, et enfin haine de la part de ses semblables. Isolé par l’ignorance, il porte ce qui fait de lui un surhumain – faute d’un meilleur terme – comme un fardeau jusqu’à ce qu’il trouve d’autres comme lui ou presque avec lesquels s’unir pour devenir une entité supérieure – un « être optimum » pour utiliser le terme précis que préférait Theodore

Sturgeon

lui-même à celui de surhomme. Mais il reste encore à ce « plus qu’humain » fruit de l’union de ces êtres hors du commun à apprendre à vivre avec ceux qui le composent.

Ouvrage majeur d’un auteur majeur, Les Plus qu’humains se distingue radicalement de n’importe quel autre récit présentant des individus jugés monstrueux, et donc moins qu’humains en raison même de ces pouvoirs qui les rendent pourtant plus qu’humains, dans le sens où il propose une réflexion de fond sur ce qui rend une société possible. Car, bien sûr, cet « être optimum » composite constitue bel et bien une micro-société : il forme un groupe d’individus distincts qui doivent vivre ensemble pour le meilleur et surtout pour le pire. Dans ce sens, l’idée que l’auteur présente dans le dernier récit de cet ensemble pourrait très bien concerner n’importe quel autre type de société – y compris celle des gens « normaux » : la nôtre, donc.

À travers cette fable, au sens du terme désignant un récit dont on peut retenir une leçon fondamentale,

Sturgeon

remplit ce qu’il considère comme le rôle de l’écrivain : celui qui use de sa capacité à retenir l’attention d’une audience pour instiller à celle-ci une réflexion capable de modifier sa perception des choses, de bouleverser ses idées préconçues (1) – bref, de changer sa vie, ou du moins de participer à son évolution sur le plan mental. Certains diront qu’il n’était peut-être pas nécessaire d’en écrire autant pour en dire si peu, arguant de la forme parfois un peu difficile du texte ; d’autres comprendront qu’il faut savoir prendre le temps d’expliquer en détails les choses importantes pour que le message passe bien.

Second et dernier roman de

Sturgeon

, après Cristal qui songe (1950), une autre œuvre majeure du genre, Les Plus qu’humains compte toujours plus d’un demi-siècle après parmi ces ouvrages indispensables et au charme à nul autre pareil sans lequel une vie de lecteur de science-fiction n’en est pas vraiment une.

Et peut-être même une vie de lecteur tout court.

(1) Marianne Leconte, préface à Le Livre d’or de la science-fiction : Theodore

Sturgeon

(Pocket, collection Le Livre d’or de la science-fiction n° 5013, 1er trimestre 1978, ISBN : 2-266-00455-7) ; lire ce texte en ligne.


Récompense :

Prix International Fantasy, catégorie fiction, en 1954.




L'Idiot vivait seul, rejeté par tous, fuyant les hommes qui le méprisaient. C'est alors que la rencontre avec un groupe d'enfants aux dons étranges va bouleverser sa vie : Janie, qui déplace les objets avec son esprit ; Beany et Bonnie, les jumelles qui disparaissent et apparaissent à volonté ; et Bébé, l'enfant mongolien au génie prodigieux.

Ils vont bientôt former un famille, autour de l'Idiot qui, pour la première fois, fait connaissance avec l'affection humaine. Peu à peu une unité d'un ordre supérieur, plus qu'humain, va s'établir entre les divers membres de ce groupe. Bébé en sera le cerveau, Beany et Bonnie les membres, Janie le cœur, et l'Idiot la conscience.


Vous aimez ce livre ou cette critique ? Faites-en part à vos amis !   
  



Lire l'avis des internautes (5 réponses)

Peut-être aimerez-vous aussi ces livres du même auteur ?
Cristal qui songe   

Cristal qui songe

    

Theodore Sturgeon



Cette critique est signée Ione.et.Lacroute
39 réponses y ont été apportées. Dernier message le 08/11/2022 à 11h26 par lacroute

Argyll : mémoires   

Argyll : mémoires

    

Theodore Sturgeon



Cette critique est signée Olivier
4 réponses y ont été apportées. Dernier message le 29/03/2006 à 17h50 par lacroute

Science-fiction

, fantastique, fantasy : Culture SF, toutes les littératures de l'imaginaire

© Culture SF 2003 / 2014 - Conception et réalisation : Aurélien Knockaert - Mise à jour : 08 juin 2014

nos autres sites : APIE People : rencontres surdoués - Traces d'Histoire