La rose

		Citation : Je suis très perplexe : qu’est-ce qui vous enthousiasme tant dans ce livre ? 0_o

On est 2
Et pour tout le reste d'accord aussi avec toi zomver
Pas aimé la forme théâtrale, rien compris à ce qu'il doit y avoir d'intelligent dans le propos, je me suis profondément ennuyée et moi je n'ai pas eu le courage de lire "la nouvelle réalité"

Un des livres les plus surestimé de la SF AMA.
tout respire l'artificiel tant dans les "débats" proposés que dans la prose insupportable.
C'est bizarre parce que moi aussi on me l'avait offert !
Une sorte de conspiration de la confrérie de la rose ?

Damned! Navré que ça vous ait déplu! Vraiment! :'-(
Zomver, ton argumentation, précise, me laisse penser que j'ai surestimé la chose...
Auquel cas, ce fut une agréable erreur.

Faut aimer vouloir effiler une métaphore tout le long du roman...
"Le Rossignol meurt en rendant rouge la rose blanche."...
ca peut faire peur..!

Mais, je rejoins Lisbei, Olivier et Jim, c'est très original.
Pour rebondir sur : "La méchante Science vs le gentil Art ", comme Zomver a synthétisé, je l'ai vu aussi comme ca. Mais, c'est ptêt volontairement simpliste, pour mettre en opposition les personnages.

Les personnages sont caricaturaux (théâtraux), des esprits sentimentaux et tourmentés, dans des corps tortueux (La belle et la bête que ca m'a fait penser...)

Je n'ai pas été ému par le récit, il faut dire l'histoire est très bizarre et particulière.
Mais, je ne pars pas avec une mauvaise note, le récit est riche, et parsemé de perles [ comme ce passage dans le parc, où Ruy, grâce aux jeux de couleurs, parvient à mystifier ses poursuivants. ]

Il suffit d'être trois (2 femmes et 1 homme, pareillement que dans Huis Clos de Sartre) sensiblement différents avec des idées opposées, des passions différentes pour créer un débat infernal, et une situation explosive.

Quant à la fin baignée à l'eau de rose (c'est le cas de le dire : ), c'est ce qu'on appelle une catharsis..!
En somme, le Harness, il voulait surement voir son roman adapté au théâtre.

C'est une histoire fantasmagorique et humaine, et je suis sûr qu'elle attirera d'autres curieux. (Merci Jim ; )

Ravi que cette oeuvre controversée t'ait plu, BouquetdeNerfs!
(et merci à Olivier qui me l'a faite découvrir ;-)

Merci Olivier !

La malédiction de l'éphémère. de Richard Canal.
J'ai péché ça chez un bouquiniste, le titre m'attirait beaucoup.

Et, puis, de passage sur Noosfère, j'ai lu la critique écrite par RCW sur ce roman:

"....A partir de ces éléments, Canal a écrit un livre court, percutant et intelligent, tout à la fois roman d'aventures et réflexion sur l'art évoquant à mes yeux La Rose, de Charles Harness. ..."

http://www.noosfere.org/icarus/livres/niourf.asp?numlivre=1397

Donc, dans l'élan de La Rose, je m'y lance...

Je vois l'opposition entre la science et l'art autrement, en fait.
L'art est plutôt vu comme une transfiguration enchanteresse du monde, une manière d'en montrer la beauté.
La science est elle plutôt vue comme une explication du monde, en gros "comment ça marche", ce qui n'est pas très enchanteur.
Il n'est pas obscurantiste à mon sens.

Et puis Richard Dawkins ou Pascal Picq nous montrent parfaitement que la science peut aussi exprimer la beauté.

		Olivier : Je vois l'opposition entre la science et l'art autrement, en fait. L'art est plutôt vu comme une transfiguration enchanteresse du monde, une manière d'en montrer la beauté. La science est elle plutôt vue comme une explication du monde, en gros "comment ça marche", ce qui n'est pas très enchanteur. Il n'est pas obscurantiste à mon sens.

Je vois ce que tu veux dire mais les phrases extraites du roman citées dans mon premier post me font penser tout de même à une prise de position obscurantiste de la part de l’auteur. Ceci dit, tant mieux si tu as raison.

Comme je l’ai dit plus haut, je ne pense pas que c’est en terme d’opposition qu’il convient de débattre sur l’Art et la Science. Selon moi, non seulement Art et Science n’ont rien d’exclusif mais je leur vois même un point commun essentiel : leur potentiel d’émerveillement.

		Citation : leur potentiel d’émerveillement.

Absolument.

Pour résumer simplement -et un peu trivialement- le livre, on va parler du David de Michel-Ange.
Harness y voit la beauté et le talent. Il reprocherait à un scientifique de se borner nous rappeler que David est un hominidé.

J'ai apprécié ce livre comme une nouvelle de Ballard.
Je comprends malgré tout les griefs de ceux qui opposent la science à l'art. La science, dans ce texte, se résume à la mise en équation de tous les phénomènes qui nous entourent, de manière à pousser les courbes obtenus pour l'obtention de tel ou tel résultat. C'est réducteur comme résumer les mathématiques à leurs fonctions statistiques.

En parallèle, le tout numérique, qui caractérise l'industrie contemporaine, loin des tables à dessiner du siècle dernier, produit de biens consensuels, peu enthousiasmants et oublié le temps d'en faire un selfy.
Le panache, le sens de l'esthétique, l'orgueil et le lyrisme qui caractérisent le personnage de Ruy Jacques sont aussi les moteurs qui ont entrainé naguère la conception de produits qui passent sans difficulté l'épreuve du temps. Si vous prenez une jaguar d'aujourd'hui en comparaison avec une XJ6 d'il y a 30 ans. D'un coté vous avez une lexus avec un tête de chat dans la calandre, de l'autre vous avez l'âme britanique.

C'est là ou je rejoins Harness. il y a deux façon de faire: l'une est technocratique et optimisée, l'autre imaginative et inspirée. Et c'est sans doute la corde nostalgique qui a le plus vibré au cours de ma lecture.