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ARNm

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11/10/2005
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Chrysalide

Robert Reed


Chrysalide
Traduction : Laurence Le Maire
Illustration : Philippe Caza
Titre original : Chrysalide
Première parution : 2002

 Pour la présente édition :

Editeur : ISF / Imaginaires Sans Frontières
ISBN : 2-84727-005-1

La critique du livre
Lire l'avis des internautes (7 réponses)

Sans être grand Clerc deux options sont à privilégier quand on souhaite faire la critique d'un recueil de nouvelles: soit on l'analyse dans son ensemble soit on examine consciencieusement les nouvelles les unes après les autres.
J'aime à penser que la dernière solution ne s'envisage que quand le recueil contient peu de nouvelles ou qu'elles sont tellement disparates qu'aucune autre échappatoire n'est possible. En toute objectivité dès que je tombe sur une fiche lecture qui se contente d'analyser chacune des nouvelles d'un recueil j'ai une certaine propension à ne pas la lire.
Or ici " Chrysalide " comporte 9 nouvelles. C'est un peu trop pour faire une critique systématique et pourtant sur le fond elles sont particulièrement variées.
Au fil des lecture on passera ainsi de textes proches du mainstream et vaguement autobiographiques (La création du monde, La forme de toute chose) à des sujets frôlant le fantastique (Les hybrides, Le nouveau système) en passant par la tranche de vie de deux équipes de football américain prétexte à une réflexion sur la bioéthique (Le match du siècle) ou encore à une l'histoire d'amour visant à asseoir tout un monde nouveau et sa révolution en marche. (Fouette-queue)
Berthelot serait ravi : on nage en pleine littérature inclassable et variée.
Alors ; le voici donc ce lien tenu ?
En marge, toujours en marge le Robert ?
Que nenni puisqu'on y trouve du bon space opéra brut de décoffrage (Chrysalide, Les cercueils) avec son lot de robots, d'étoiles, de planètes hostiles et autres planètes accueillantes qui fleurent bon l'humus du jardin de mamie.

Et puis si la diversité des thèmes est de mise, point de véritable inégalité qualitative.
Ce n'est que du bon (je simplifie pour ceux qui fatiguent).
Parfois du très bon (Fouette queue et Hybride avec leur fin superbe) mais à mon sens rien d'exceptionnel ni de franchement décevant n'émerge des neuf textes.

Bien évidemment si on s'oriente vers une analyse globale on se doit de trouver un fil rouge, une connexion impalpable qui unit les différents textes. Cela peut être une ambiance caractéristique comme pour les recueils de Berthelot, de Bradbury avec leur poésie interne ou dans un autre genre Simak et son côté terroir américain. Cela peut être aussi un humour réitératif qu'on retrouverait au fil des nouvelles. Je pense bien évidemment aux recueils de Brown, de Sheckley...
Bien que le Robert

Reed

possède à n'en pas douter une plume légère et dégagée de toute contrainte aucune véritable atmosphère particulière ne se dégage de ses textes.
Le lien aurait pu émerger d'un thème, d'un univers spécifique comme pour " Graver sur Chrome " de Gibson, " Les chroniques de Majipoor " de Silverberg.
A contrario, une diversité excessive dans le propos comme pour " Dystopia " de Richard Christian Matheson aurait pu servir de liant.
Rien de tel ici, je l'ai déjà évoqué.

C'est Gérard Klein qui m'a mis sur la voie en lâchant au début de sa préface le mot " humanisme ".
Même si le héros blancblanc, j'entends par là sans défaut, cet idéal sans peur et sans reproche qui se sort de chaque épreuve avec le sourire, tend à disparaître de la SF de qualité il n'en demeure pas moins que l'incursion du couple, des enfants, de la paternité dans les textes relevant de l'imaginaire se compte encore sur les doigts de la main.*
Il est à noter que la notion de filiation, mais il faut l'accepter dans sons sens le plus général, se retrouve dans les toutes les nouvelles du recueil et ce n'est certes pas un hasard puisque Robert

Reed

traite de la vie. De la vraie vie, avec des vrais gens s'esbaudira le téléspectateur lambda tout inconscient de son appartenance à ce groupe étonnant.
On y retrouvera en filigrane outre la vie de famille : le doute, les erreurs, les trahisons, les lâchetés, les mesquineries, le pardon mais aussi les joies simples et les bisous sur l'oreille.
C'est tout ça lire

Reed


Mais l' " humanisme " de

Reed

se perçoit aussi dans la relation qu'il instaure avec son lecteur.
Ainsi, de façon là encore quasi systématique, les nouvelles se terminent en point de suspension. Robert Redd fait confiance à l'intelligence du lecteur pour poursuivre l'aventure.
Si la porte reste ouverte alors que l'histoire s'achève c'est que rien n'est figé, rien n'est définitif. Libre au lecteur de saisir l'ouverture, de s'y engouffrer pour imaginer la suite.
à l'instar des livres de Priest certains apprécient cette manière de procéder (j'en suis) d'autres trouvent que l'auteur botte en touche.
Je vous laisse choisir votre camp.

Mon avis, il n'engage que moi :
Les cercueils ** Hybride *** La création du monde **
Le match et du siècle *** Le nouveau système *** Fouette-queue ****
La forme de toute chose ** Les deux Sam *** Chrysalide ***

*Je ne résiste pas en guise de clin d'oeil à vous glisser ici le nom d'un ouvrage qui traite, entre autre chose tant il est riche, des relations " père- fils adoptif ". C'est Animamea de R. Canal. Je le découvre actuellement (1/3 lu) est c'est pour l'heure brillant.




Pour qui fait naufrage dans l'espace, mieux vaut avoir un canot de sauvetage parfaitement adapté... Et pourquoi pas un canot qui ne se contenterait pas de faire de vous un simple survivant
Fini la suprématie du dopage ! Grâce au génie génétique, se profilent les sportifs de l'avenir, littéralement surhumains. Du terrain de foot considéré comme une arène darwinienne...

L'astronef est leur monde, immense, gigantesque. Mais que trouve-t-on dans l'espace, hors de cette arche stellaire, cette chrysalide abritant les derniers survivants de tout un peuple ? Qui les guette ? Le néant ? Ou pire encore ?

Robert Reed s'immerge dans les grands thèmes du genre. À sa façon. Profondément humaniste.

Né en 1956, Robert Reed s'est imposé en une dizaine d'années comme l'un des écrivains les plus originaux de la science-fiction américaine. Auteur de plusieurs romans, dont La Voie terrestre (Robert Laffont), couronné par le Grand Prix de l'Imaginaire en 1995, plébiscité par les lecteurs des grandes revues anglo-saxonnes, Reed est un nouvelliste aussi brillant que prolifique. Ce livre est son premier recueil publié en France.


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