Chroniques du Pays des Mères

Je t'en prie, zomver : c'est un plaisir pour moi de parler de Vonarburg.

J'ai repensé à ce que disait Zomver à propos des "espérances et idéales" contrariées, et il me semble que ce n'est pas si étonnant. J'ai dit à plusieurs reprises que Vonarburg n'était pas si facile à lire. Or, de toute évidence (AMA, cela va de soi !), cela ne tient pas à l'écriture, toujours limpide, ni au style en règle générale (encore qu'on puisse lui reprocher, cela s'est vu, la lenteur ou la quasi-absence d'action, surtout vécue "en direct), ni au (sous-)genre choisi. Mais cela pourrait bien tenir à ce qu'on ne retrouve guère de certitudes, et encore moins d'idéaux, dans ses romans. Pour les utopies, je crains qu'on ne puisse vraiment pas compter sur elle (pour les dystopies non +, remarquez, ça pourrait compenser) ;-) !

Non, elle nous montre quasi systématiquement "l'autre côté" de tout (et tous). C'est d'ailleurs ainsi que commencent les Chroniques : "L'autre côté du soleil", c'est comme ça que Lisbeï appelait la lune, quand elle était petite.
Ca peut être prodigieusement agaçant, je l'admets très volontiers. Et le personnage de Lisbeï personnifie tellement cela, que c'est encore + visible dans les Chroniques que dans Tyranael, par exemple.

Dans l'ensemble ce livre m'a bien plu, c'est très bien écrit. J'ai pas trouvé ça féministe, même si j'ai eu du mal à m'habituer aux elles, à la place des ils. Je dirais que c'est un très beau roman.Beaucoup aimé le principe des lettres et du journal.
Sinon, j'ai trouvé qu'il y avait certaines longueurs (j'ai parfois lu en diagonale) même si le manque d'action ne m'a pas particulièrement géné pour un bouquin de 600 pages.
J'ai regretté que certains thèmes ne soit pas plus développé comme l'exploration des souterrains et la connaissance du déclin.
Puis arrive le dernier chapitre, que j'ai trouvé excellent. Si certains livres ont des fins ratées, ce n'est pas le cas de celui ci. On lève le voile sur certains mystère, sans pour autant tout dévoiler noir sur blanc. Cette fin fait voir le livre d'un autre oeil et en réhausse la qualité.

ps : lisbei, je serais preneur de l'explication supplémentaire que tu as trouvé dans Le silence de la cité.

Très contente qu'il t'ait plu. Pour les souterrains et (un peu) le Déclin, on en sait plus dans Le silence de la cité. En ce qui concerne le tout dernier chapitre, je te propose de me préciser ce que tu veux savoir : je ne veux pas spoiler + que nécessaire, même pas en mp !

J’ai lu Le silence de la cité.
Il me semble que cela vaut vraiment le coup de lire ce roman AVANT Chroniques du pays des mères. Certains passages reçoivent alors un éclairage différent. Il en est même que j’avais trouvés sans intérêt et qui m’ont carrément plu.
Oui, je l’avoue : moi qui ne relis qu’exceptionnellement, j’ai encore réouvert Chroniques du pays des mères. Finalement, il n'est pas mal ce bouquin... ;D

:-D ! Ouf ! J'avoue que je craignais un peu que Le silence de la cité te braque définitivement contre mon auteure préférée. Je me réjouis de voir que ce n'est pas le cas, et qu'il t'a plu. C'est sûr qu'il est préférable de le lire avant les Chroniques. Cela dit, lesdites supportent fort bien une relecture, mmmm ;-) ?