Fan de

Palahniuk

, il est logique que lorsqu'un nouvel opus sorte, je me précipite dessus. Mauvais réflexe pour un livre très dispensable au final.

A l'estomac est un roman mosaïque, il se construit autour des nouvelles des protagonistes enfermés -- séquestrés -- afin de déclencher le déclic créateur, de faire d'eux des Auteurs pour la postérité dont la souffrance issue de cette séquestration nourrira l'oeuvre forcément magistrale. Belle tentative mais essai raté.

Et alors ?

Un roman décevant qui malgré quelques bonnes idées -- c'est

Palahniuk

quand même -- tombe vite dans le sensationalisme facile où le gore et le sexe crade se disputent la domination du récit. J'ai eu du mal à accrocher et souvent, je me suis ennuyé. De plus, même au niveau du style je n'y ai pas trouvé cette force dans les mots qui caractérisait mes lectures précédentes de l'auteur.

Néanmoins, quelques nouvelles méritent d'être sauvées de ce naufrage mais avec cette seconde déception après le festival, je commence à douter de

Palahniuk

. A quand un roman aussi fort que Survivant ou que Berceuse ? En tout cas, dommage, car à vouloir trop en faire, je reste persuadé que

Palahniuk

avec cet ouvrage est passé à côté de quelque chose de grand.