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la SF et les univers fermés |
23/04/2007 à 18h37 |
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Voilà, j'ai refermé Delirium circus de Pelot pour ouvrir du même Suragne Mecanic jungle. Dès les premières pages, cette question m'est apparue : pourquoi cette propension aux univers fermés, clos ?
"Avec, là-haut, très haut, si haut que le regard n'y pouvait pas toucher, le ciel de métal qui était aussi le sol du niveau 44. On disait que la Cité comprenait plusieurs centaines de niveaux. On disait d'Elle s'étendait sur tout le globe, qu'Elle n'avait pas de commencement ni de fin." (Mecanic jungle)
Chez Pelot, cela renforce l'oppression et l'aliénation humaine. Mais pour les autres auteurs qui font évoluer leurs intrigues dans des univers circonscrits, fermés, quel est l'intérêt. Je pense notamment à ces histoires qui sur plusieurs générations ont pour cadre un vaisseau spatial, Voyage sans escale de Aldiss et la nouvelle Paradis perdus de Le Guin, et les Monades urbaines et L'homme dans le labyrinthe de Silverberg (dont on finit par sortir).
Oui, pourquoi des univers clos dans des oeuvres de sf ?
Quels sont vos propres exemples de tels univers ?
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RE : la SF et les univers fermés
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24/04/2007 à 00h19
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Le cerveau en ébullition VDA en ce moment... :)) ?
Bon, j'avais fait un long message, pour élargir le débat, qui, par avance, reste forcément étroit, pour aller jusqu'à dire que, par exemple, Dune est un monde clos. Mais je préfère me limiter au clos stricto-sensu, même si je trouve cela dommageable.
J'ignore si le clos est signature spécifiquement sf (je veux dire, en quantité d'écrit utilisant l'effet, car, Huis-clos, par exemple, bien sûr). Mais on peut imaginer que notre genre de prédilection se devant de construire un monde, et l'auteur ayant toute possibilité de le plier en fonction de ce qu'il veut mettre en oeuvre, le monde clos apparaisse avec une plus haute fréquence que dans d'autres littératures...
heu, ça va, ça suit ??? :)))
donc, alors, pour la question du pourquoi, bin, ça doit dépendre du projet de chaque auteur.
Le clos peut avoir une valeur angoissante (Alien, Cube, pour rester dans le cinoche, où ça fonctionne bien) comme tu disais. J'imagine qu'il peut parfois servir à circonscrire, à dégager le propos, à le minimaliser en somme. ???
(je pense, au cinoche, à "Dark star" de Carpenter, ou là, le coté limité (budget aussi) sert, ama, à réduire la scène comme sur une pièce de théatre : un vaisseau, trois types, et hop, un film comique.)
J'ai pas d'autres idées immédiates du pourquoi...
sinon, en bouquin, j'ai pas d'idée à part le fantastique "Pour une autre terre" de AEVV (Sandrine pas taper ;D ) - un vaisseau aussi...
Y'a aussi, "Mémoires trouvés dans une baignoire" de Lem, où là, le côté labyrinthique est plus en avant, ama.
Je compte pas les nouvelles, car je pense qu'il va moins de soi de faire tenir un récit en monde clos sur tout un roman, que sur une nouvelle. Dans le premier cas, faut quand même en vouloir... !
Comme je ne lis que Philip Dick, je ne dirais pas que je trouve certains de ses mondes bien plus clos et claustrophobogène qu'un vaisseau spatial, mais bon...
J'ai déjà fait un long message, en fait :s
pfff...
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 C'est pas vrai, je ne suis pas misanthrope. La preuve, j'ai des amis humains.
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dernière édition : 24/04/2007 à 00h57
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RE : la SF et les univers fermés
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24/04/2007 à 08h32
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Bien sûr Morca a raison le monde clos n'est pas un domaine réservé de la SF (on pourrait par ailleurs y ajouter le fantastique avec les maisons hantées, les sombres forêts, etc - ok, j'y connais rien en fantastique, ça m'a toujours filé les chocottes -), et le théâtre en a et en joue encore beaucoup, ne serait-ce qu'avec l'unité de lieu chère à Boileau et qu'il est bien difficile de faire voler en éclat (j'attends de voir Lorenzaccio sur scène et je reviens).
Mais au théâtre, la contrainte naît de l'acte de représentation. Pour la SF, ce qui m'intéressait, dans ce sujet, c'était les contraintes que ce choix d'un univers fermé fait peser sur le milieu et les personnages qui y évoluent.
Ainsi, Delicium Circus est fait d'une succession de cercles qui en principe ne communiquent pas et qui ne sont connus (dans leur finalité) que par le coeur de cette organisation géométrique.
J'ai bien aimé aussi l'idée des bulles qui contiennent des espaginés. Autant de bulles d'illusion qui sont à la fois le monde et la prison de leurs habitants. Bulles que fait éclater Pelot avec son personnage de Citizen. Après les bulles, un espace circulaire, sorte de no man's land peuplé d'être en attente de pénétrer l'illusion. Et après la ceinture, ... lisez le livre.
Bref, une impression d'homme-hamster qui si elle montre l'aliénation humaine, a selon moi un aspect comique / sarcastique. Pelot nous dit : regardez ce que vous êtes, ô vous qui vous croyez libres.
L'univers fermé qu'il a créé est une contrainte et un signifiant du roman.
Faut que j'arrête le café, sûr.
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RE : la SF et les univers fermés
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24/04/2007 à 09h37
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Je ne suis pas étonnée que Morca cite Dune, car quand tu parles de mondes clos, vda, je pense immédiatement à Herbert, qui les a beaucoup pratiqués, que ce soit dans Dosadi, dans La barrière Santaroga ou dans La ruche d'Hellstrom. Mais dans son oeuvre, le monde clos se traduit souvent par qqch du style "Nous contre Eux", où "nous" et "eux" sont interchangeables. Cf la Révérende Mère à la fin de Dune : "Vous ne pouvez pas lâcher ces gens (les Fremen) sur l'univers !"
Visiblement, chez Herbert, la contrainte de la clôture sert à accumuler les forces de ceux qui y sont enfermés. Il a d'ailleurs beaucoup fait allusion (je ne sais + si c'est dans Dune ou dans L'Empereur-dieu) au "spannungsbogen", qu'il traduit par "la tension de la corde de l'arc", à savoir le temps que l'on s'impose avant de passer à l'action (ou "à l'acte"), et dans lequel les Fremen seraient passés maîtres. Mais on pourrait en dire autant des dosadis.
Sinon, peut-être que la SF pourrait appeler le monde clos (et qu'est donc le Nautilus, sinon un monde clos ??) en ce qu'elle est utilisée par ses auteurs comme un laboratoire sociologique, si j'ose écrire. Ce côté "lamelle de microscope" serait plus évident dans la description d'un monde clos. Par ailleurs, on pourrait dire qu'il n'existe que des mondes clos : une planète en est un (et ce peut être encore souligné si elle n'est pas habitable, et que les humains y vivent "sous globe", comme dans le cas de Révolte sur la Lune, par exemple), et ce qui permet d'en sortir (le vaisseau spatial) en est un aussi.
Dans les romans de Le Guin, la clôture est involontaire, et vécue comme une privation par les personnages dont nous parle le roman, que cette clôture soit consciente, c'est-à-dire connue des personnages en question (Les Dépossédés, Planète d'exil) ou pas (La main gauche de la nuit, Le nom du monde est Forêt, La cité des illusions)
Mais en même temps, cette problématique semble complètement étrangère à beaucoup d'auteurs.
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