Des héros peu sympathiques?

Radix vient d'être réédité. Son protagoniste principal est présenté comme un "criminel, obèse et à demi dément": un portrait bien éloigné du héros sans peur et sans reproche ou du gars moyen auquel on parvient vite à s'identifier.

Qu'ils soient porteurs de petites tares ou de vices détestables, quels sont ces héros peu reluisants qui vous ont marqué?

Miles Vorkosigan le héros du cycle du même nom de Lois Mc Master Bujold..... Il mériterait vraiment le surnom de "gnome haluciné"

Justement: Sumner Kagan de Radix.
Sinon, Leto II le tyran de Dune.

John Stolker, personnage principal de Meddik (Thierry Di Rollo) est un pur salaud. Une ordure sadique. Un être malsain. Probablement un des "héros" qui m'a le plus choquée dans mes lectures de cette année.
Mais d'autres vont probablement me revenir à l'esprit . Je reviendrai.

Nicolas Eymerich.

J'oubliais : Alex d'Orange Mécanique!!!

Kantor, dans Nuit de colère de Francis Berthelot.

Tom bombadil dans le SDA.
Une terreur...

Inévitable dans le domaine des héros tarés:
Elric de Melniboné of course!

Michael Moorcock a de toute façon toujours eu un gros faible pour les persos complétement destroy

Dans le genre destroy, je pense que la narratrice de La petite fille aux araignées d'Anne Duguël cotoie l'Olympe !

Hors sf, la plupart des personnages de Thierry Jonquet ne sont jamais noirs ou blancs, il sait remarquablement doser leur psychologie. Et c'est vraiment un excellent auteur, qui n'en néglige pas pour autant la sf via quelques nouvelles, dont la plupart sont réunies dans La vigie (dont je crois avoir fait une fiche de lecture).

Pour ce qui est du fantastique, dans Nuit de colère et Hadès palace, Francis Berthelot sait remarquablement doser le bien et le mal dans ses personnages.
Un très grand auteur que ce Francis Berthelot, je vous dis.

Tiens, marrant que tu évoques La Vigie de Thierry Jonquet, parce que celui là (qui n'est pas bien épais) je l'avais lu dans l'aérogare de Varsovie en attendant l'avion du vendredi soir.
Si le style de Jonquet se lit plutôt bien et gouleye comme un petit beaujolais bien frais au fond du gosier, c'est quand même loin d'atteindre des sommets: seule la nouvelle titre et la satire sur les petits fonctionnaires m'avait vraiment réjoui. Pour le reste, j'avais trouvé qu'il s'agissait plus d'un exercice de style dans lequel l'auteur nous montrait une certaine maestria dans le maniement de la plume qu'un recueil d'histoires inoubliables. Bref j'avais apprecié une forme que je qualifierais d'excellente, mais le fond m'avait semblé relativement maigre.

Fin de digression :))