aveu

Oui, j'avoue, j'ai laché La cité des permutants au bout de 20 pages car tout cela me prend méchamment la tête. Sans faire de l'ironie, je pense que soit j'ai "pas le niveau" pour lire ce genre de sf, soit je préfère tout simplement les romans plus "conventionnels". Bref, ce n'était pas pour raconter ma vie, mais juste pour le dire et savoir si certains d'entres vous sont également allergiques à ce genre de sf trop technique.
Star6.

Hmmm, il n'y a pas de honte à avoir un Greg Egan qui te tombe des mains...
Il m'est arrivé la même chose il y a quelques années avec "l'enigme de l'univers" et je suis toujours vivant ;-)

Moi, j'ai bien aimé "La cité des permutants", mais récemment j'ai eu beaucoup beaucoup de mal à finir "Mars la Rouge" (la fin, je l'ai quasiment juste survolée pour savoir comment cela finissait !).

Décidément star6, tu ne choisis pas les auteurs les plus faciles. Tu commences par Priest et tu persistes avec Egan. Cela dit, autant j'adore le premier, autant je suis définitivement fâché avec le second.

Voici de quoi jeter de l'huile sur le feu :
http://www.noosfere.org/icarus/articles/article.asp?numarticle=164

Zyva, ça décape!

J'adore ce passage:

		Citation : En clair, si vous n'êtes pas en extase devant Egan, c'est que vous n'êtes pas digne de lire de la ScienceFiction, ou alors c'est que vous êtes le dernier des crétins — ce qui revient au même, n'est-ce-pas ?

:))))))))

Il faut commencer par lire "Isolation" qui me paraît plus accessible (mais "la cité des permutants" est quand même un grand roman ;-))

Star6, et si tu commençais par demander aux érudits du forum, qui sont suffisamment nombreux, quels auteurs ils te conseillent pour commencer.
Des auteurs plus... classiques; plus... abordables, plus... faciles. Je ne sais pas comment l'exprimer.
Peut-être prends-tu un peu trop de risques, trop tôt et trop à la fois.

Pour ma part Egan est présent sur ma pile à lire, mais j'hésite encore.

Arf, j'avais raté ce fil ! Sylvain, je n'ai pas lu La cité des permutants, mais Isolation m'a été vraiment pénible à lire. Quant à l'énigme de l'univers, j'y ai trouvé un bonheur qui n'était peut-être pas celui prévu ou voulu par l'auteur, mais c'était un bon moment quand même. J'en ai même fait une chronique ;-)

Cependant, merci pour ce lien, Olivier. Même si j'apprécie d'être dérangée et agacée par Egan, j'apprécie tout autant de voir que je ne suis pas complètement passée à côté non +, et que d'autres gens, plus compétents que moi dans le domaine, lui adressent le même type de reproches que ceux que j'émets.

		Citation : d'autres gens, plus compétents que moi dans le domaine

Si tu fais allusion à Denis Guiot et à son article, je voudrais — sans remettre en doute sa compétence en tant que directeur littéraire — apporter une petite précision qui, à mon sens, permet de relativiser de beaucoup sa position par rapport à Greg Egan.

L'année dernière, aux Utopiales, nous étions dans le même débat devant deux ou trois classes de lycées. Comme d'hab', j'ai expliqué la place de la science dans la SF — le coup des zones blanches sur la carte de la Connaissance. Faut pas mentir sur la marchandise. Et voilà que Denis se met me contredire, à expliquer que la science c'est pas important dans la SF, et tout ça, et tout ça… En gros, son attitude, c'est qu'il ne faut pas faire peur aux lecteurs, et que la science ça les rebute — attitude typique d'un littéraire sans culture scientifique comme notre système éducatif en a façonné je ne sais combien au cours du dernier siècle. Sa charge contre Egan est à replacer dans ce contexte. Il s'attaque à ce qu'il ne comprend pas.

Dans l'article en question, la charge me semble surtout porter sur un possible manque de qualités de romancier chez Egan (manque de consistance des personnages, par ex). C'est avec cela que je suis d'accord.

Je n'y ai pas lu la thèse selon laquelle la science n'aurait pas sa place en littérature, fût-ce en SF, affirmation avec laquelle je ne pourrais tomber d'accord, même si personnellement je ne suis pas fan du courant Hard Science.