Effectivement, c'est un siècle de bouleversement scientifique et technologique. Notamment la communication, du courrier qui voyage très rapidement par train (ce qui réjouissait Schopenhauer : "Le plus grand bienfait des chemins de fer est qu'ils épargnent à des millions de chevaux de trait une existence misérable."), au télégraphe, qui relie l'Europe et l'Amérique, sans oublier le canal de Suez ou l'émergence de la Bourse, jusqu'en littérature (Zola et Maupassant).
Ce qui est surtout intéressant, d'un point de vue science-fictif, c'est que nous passons des contes philosophiques sur les ET (de Lucien de Samosate à Voltaire), des voyages imaginaires édifiants (de Thomas More au superbe Tahiti de Diderot) et de la proto-SF du génial
Cyrano de Bergerac. à une sf proprement dite (Shelley, Verne, Wells et leurs épigones), avec les bonds de géant de la science et de la technique (notamment le vaccin qui est un progrès incroyable à l'échelle de l'histoire humaine).
Grande différence avec la littérature du XIXe, le poids de la poésie est, hélas, insignifiant de nos jours.
On retrouve effectivement certains parallèles avec notre époque : impérialisme (notamment
russe), technosolutionnisme cornucopien en guise de néo-positivisme (géoingénierie, etc.), un renouveau des idées de Bastiat ou Spooner (voire de Proudhon) dans le libertarianisme, la montée en force d'internet qui peut rappeler le télégraphe.
Le développement du streaming, qui peut rappeler un peu celui du théâtre (ce qu'a été le cinéma au XXe).
Mais aussi la massification de l'information, avec les réseaux sociaux qui rappellent un peu la presse, et le goût du fait-divers sordide (Cnews, c'est un peu Le petit journal et ses apaches).