SoiF

je me demandais pourquoi je passais à côté de certains livres ? Pourquoi toujours cette impression de bâclage, même avec des romans plus facile d'accès ? Serais-ce exclusivement du à mon manque de confiture ? Hum...peut-être pas... j'ai tellement SOIF de lecture SF que je lis trop vite et que je salive déjà de la neurone pour le prochain bouquin dont j'ai vu la couverture, la critique, le résumé sur Culture SF ou le Cafard Cosmique. Du coup, il suffit qu'un roman soit un peu plus difficile que la moyenne pour que je m'éloigne. Et vous ? Même symptôme ?

		Star6 s'interroge... : j'ai tellement SOIF de lecture SF que je lis trop vite et que je salive déjà de la neurone pour le prochain bouquin dont j'ai vu la couverture, la critique, le résumé sur Culture SF ou le Cafard Cosmique. Du coup, il suffit qu'un roman soit un peu plus difficile que la moyenne pour que je m'éloigne. Et vous ? Même symptôme ?

Et bien je te rassure tout de suite... tu n'es pas le seul Star6 !
Mais par contre, je ne vois pas les choses tout à fait comme toi.

En effet, je ne pense pas qu'il y ait de romans plus "difficiles" ou plus "faciles".
Comment porter un tel jugement d'ailleurs ?

Je dirais qu'il y en a qui parlent plus à ta sensibilité que d'autres.
Comme toi, et comme beaucoup d'autres je pense, j'ai soif de lecture (belle expression !) et la majorité des bouquins que je lis me laissent sinon indifférente, du moins sans réel enthousiasme.
Par contre, et je suis sûre qu'il en va de même pour toi, au milieu de tout ces livres, il y en a un qui va m'accrocher, me toucher, me parler, me faire jubiler - que sais-je ? - et là, c'est génial.

Honnêtement, si je devais faire une moyenne, je dirais que sur une quinzaine de livres, un seul va avoir cet effet là.
Par exemple, j'ai lu "Cristal qui songe", "Les plus qu'humains" et je n'ai pas crié ô miracle...
j'en ai lu bien d'autres ces temps-ci et je dirais que deux m'ont véritablement bouleversé : "Demain les chiens" et "Des fleurs pour Algernon".

Un autre exemple peut-être encore plus saisisant : je suis en train de lire un recueil de nouvelles : "Nouvelles des siècles futurs" et bien pour tout te dire, sur 79 nouvelles lues (il y en a 81), seules 2 m'ont véritablement transportées : "Le temps de la nuée grise" de Jean-Pierre Andrevon et "Scintillements" d'Ayerdhal. 5 m'ont beaucoup plu et autant m'ont bien plu. Les autres, ne m'ont pas laissé de souvenir particulier...
Tu vois que la moyenne n'est pas énorme !
Et finalement, je trouve ça normal.

Qu'en pensent les CSFistes ?

PS : je n'ai pas encore tout lu et notamment "Fragement du livre de la mer" de Roland Wagner que je vais attaquer ce soir ! (ou demain car il se fait tard...) ;))

		Citation : En effet, je ne pense pas qu'il y ait de romans plus "difficiles" ou plus "faciles".

Si, quand même. On ne lit pas Volodine comme on lit Fredric Brown quand même ! S'il s'agit d'excellents auteurs à mes yeux, il n'en demeure pas moins que Martiens go home ! est beaucoup plus facile que Biographie comparée de Jorian Murgrave.

Sinon, moi aussi je bave devant les livres à lire.
Actuellement, je bave devant le CLA de Kornbluth : Le syndic et Les sillons du ciel (ce dernier est d'ailleurs écrit avec Pohl).

wouuuhh, lone, ce que tu dis m'effraie.Si il y en a qu'un sur quinze qui te déchire, un conseil arrête de lire et va jouer au bowling ^^.

Moi c'est l'inverse, un sur 15-20 me déçoit, parce que je réfléchis un moment avant de m'engager dans un bouquin. Quelles sont mes humeurs du moment, quel genre ai-je envie d'aborder, un recoupement très favorable des critiques, tout ceci mixé fait que rares sont mes déceptions.

Quand à la soif de lecture. Oui, mais ce qui me chagrine le plus est que malgré mon jeune âge, je sais que je ne pourrai lire ne serai-ce que la moitié de ceux que j'ai envie de découvrir. D'où l'importance de la réflexion, ce qui fait que des bouquins traînent depuis 2-3 ans dans le fond de ma pile et sauf accident, je ne suis pas prêt de les lire.

Je nous considère comme des privilégiés, car peu de personnes sont de grands lecteurs (2 livres et plus par semaine).

		Citation : Comme toi, et comme beaucoup d'autres je pense, j'ai soif de lecture (belle expression !) et la majorité des bouquins que je lis me laissent sinon indifférente, du moins sans réel enthousiasme.

J'ai un autre avis concernant les romans, d'une part parce que je choisis avec soin ce que je vais lire et d'autre part parce que je suis un grand optimiste bon public.
Le choix se porte généralement sur des oeuvres primées, ensencées par d'autres critiques ou faisant partie des listes de référence. C'est rare que je prenne un roman parce que la couverture est jolie ou par curiosité (je ne lis que rarement les 4ème de couverture qui sont souvent mal fichues).

Et pourtant la soif est là: j'ai lu 60% des Hugos, 45% des Locus et 40% des Nebulas, par exemple pour ce qui concerne les livres primés, ce qui me semble très insuffisant pour avoir une vue d'ensemble de ce qu'il y a de mieux dans la SF.

Ce qui, en résumé, m'enthousiasme souvent et ne me laisse que rarement indifférent (voire les différentes critiques que j'ai pondues).

De plus, que ces livres m'aient laissé indifférent me prouverait que j'ai perdu mon temps. Est ce le cas, Ione ?

		Citation : que je salive déjà de la neurone pour le prochain bouquin dont j'ai vu la couverture, la critique

même chose en ce qui me concerne. Vu la taille de ma PAL (potentiellement plus d'un millier de titres), le meilleur moment n'est pas celui de l'achat (je suis plutôt une acheteuse compulsive) mais celui où je sors UN livre des rayonnages. Cette instant et la mûre réflexion qui le précède sont des instants toujours très agréables ("est-ce que je choisis un Baxter, un Stross, un Hendrix, un oldies ou un recueil de nouvelles ?").

Sur le fait d'être déçue, je dois être une bonne cliente parce que je suis rarement désappointée par un livre (peut-être est-ce dû au fait que les livres achetés ont quand même été selectionnés ?). Il est vrai que je ne suis pas 'emballée' à tous les coups loin de là. En général, ce sont plus des expériences plaisantes que des révélations.

Sur la difficulté, j'estime certains livres plus faciles que d'autres, soit pour des raiosns de techniques d'écriture ou de concepts déployés.

Ione dit : "En effet, je ne pense pas qu'il y ait de romans plus "difficiles" ou plus "faciles".
Comment porter un tel jugement d'ailleurs ?"

je porte un tel jugement en étant évidemment subjectif mais c'est quand même une réalité, ma réalité. "La cité des permutants", par exemple, c'est pas pour moi car je n'y comprends rien donc je n'y suis pas sensible, ou peut-être est-ce parce que je n'y suis pas sensible que je n'y comprends rien...

Je n'ai rien contre les romans "difficiles", au contraire. Ayant un rythme de lecture très lent (j'en ai déjà parlé ailleurs), j'apprécie peut-être plus un bouquin un peu ardu qu'un autre plus simple.
En plus, comme beaucoup j'accorde une grande importance à la sélection de mes lectures, au niveau de l'achat comme pour piocher dans ma PAL (merci les forums).

Tous les goûts étant dans la nature, il me semble normal que la notion de "difficile à lire " puisse amplement varier d'un lecteur à l'autre. Je pense surtout que c'est une question de période: dans mon cas personnel, selon la saison, le speed au boulot, la santé, les amours, le moral, je vais avoir des envies très différentes.
Je suis un peu dans le même cas que Sandrine: étant un acheteur compulsif et un obsédé de la collectionite, mon vrai choix se fait au moment de taper dans la PAL (aux alentours de 500 bouquins). C'est à ce moment là que s'opère le vrai choix avec la possibilité de se brancher sur l'auteur choisi pour une demi douzaine de bouquins si l'humeur le permet.
Pour prendre un exemple simple, j'avais réussi à me procurer le cycle de Tyranael de Vonarburg sur internet, suite aux conseils éclairés de Lisbei. J'ai essayé d'attaquer au mois de Décembre et au bout de 100 pages j'ai arrété: ce genre d'oeuvre correspond beaucoup plus à une lecture "lente" qui demande l'esprit libre tel qu'on peut l'avoir en vacances. Je garde donc Tyranael pour cet été. Les besoins "rythmiques" sont également assez variés: parfois, je ne veux pas lire un truc qui va s'arreter au bout de 400 pages: si je rentre dans un univers, il m'en faudra des milliers de pages, d'où mon plaisir de pratiquer Honor Harrington par gros blocs (pas moins de 3 bouquins de 800 pages à la fois, sinon rien). Et puis d'autres fois (je suis dans une période comme ça actuellement), il me faut du bref, sinon je m'essouffle au dela de 350 pages: ça vient de m'arriver avec la vie en temps de guerre de Lucius Sheppard que j'ai eu autant de mal à terminer que Radix avec l'impression que ça ne finirait jamais. Pourtant les 150 premières pages étaient passées comme une lettre à la poste...
Donc j'ai décidé pour les 15 jours à venir de bouffer surtout des recueils de nouvelles ou des formats courts n'excédant pas les 250 pages.

En conclusion: selon la période on va avoir des envies différentes et des goûts finalement très variables. Par contre, ce qui ne change pas, c'est le besoin de lire quelque chose :)

Ione dit : "la majorité des bouquins que je lis me laissent sinon indifférente, du moins sans réel enthousiasme."


mais tu les choisis tes bouquins ou tu te jettes sur tous ce qui ressemble à une page ?

Franz dit : "Par contre, ce qui ne change pas, c'est le besoin de lire quelque chose :)"


Comme beaucoup d'entre nous. C'est grave docteur ?