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Et moi qui avais fini par croire en lisant de nombreux threads de ce forum que P.K.Dick était désormais un auteur parfaitement contournable qui écrivait avec ses pieds !
Serait-ce discutable ?
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Bah, moi si tu veux, je peux dire que
Ubik est une escroquerie, et que
Le maître du haut château cale très bien les machines à laver bruyantes. Cependant, j'ai le préssentiment que ça reviendrait un peu à écoper la marée...
En ce qui me concerne, le soi-disant génie de Dick relève de l'hallucination collective (ce qui n'aurait sans doute pas manqué de le réjouir, quand on y pense. D'ailleurs c'est peut-être là son véritable coup de génie).
Je ne voulais pas forcément intervenir ici (les gouts et les couleurs, toussa), mais j'en ai eu un exemple sous les yeux tout récemment :
A la fin de Number Nine, de Thierry Di Rollo, il y a une interview de l'auteur par Michel Tondellier *. Et M.T. y pointe du doigt ce qu'il considère comme non seulement une influence, mais une influence je cite "évidente" de Dick dans Number Nine. Accrochez-vous bien : la cavale des héros de Number Nine serait une réminiscence évidente du Maitre du haut château. Thierry répond sur le mode "ouais, pourquoi pas, si tu le dis" et préfère enchainer sur John Lennon **.
De totue évidence, cette influence n'existe que dans la tête de Michel Tondelier. Il ne pouvait pas le savoir à l'époque, mais le motif de la cavale est présent dans tous les romans de TDR, et n'a rien à voir avec Dick mais bien plus avec la façon dont Thierry écrit (disons, "au fur et à mesure", même si c'est un peu caricatural).
C'est un exemple très révélateur. On y voit clairement qu'une part de l'importance de Dick relève du fantasme auto-entretenu par ses zélateurs. Pour un peu, on pourrait presque considérer qu'il s'agit d'un mème.
* itw que j'ai hésité à lire, car je pense que les interview d'auteurs sont généralement au désavantage de ceux-ci.
** Authentique !