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Sujet proposé le 02/03/2009 à 15h10 par morca |
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RE : Mot(s) de mars : greffes et prothèses
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08/03/2009 à 10h33
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Oui, oui, superbe tout çà.
Ci-dessous, issu d'un autre background, une autre vision tout aussi peu réjouissante.
"Un mail, ce matin. Celui attendu. Depuis si longtemps. Enfin.
C'est bono. Yep..!
Quelques mots en times new roman. Cà semble dérisoire, n'est ce pas. Et pourtant.
ils constituent toute la différence entre la résignation et l'espoir. De la cave au paradis. Le temps de la lecture.
Fichu bond dans la file d'attente. J'en reviens pas. La chance a tourné.
Ils semblent confiants, les docs. Les tests collent positif, les trucs et les machins s'imbriqueraient sans rejet.
Tout ce temps à mijoter, à frôler la Date Limite d'Utilisation. La mienne était légalement programmée. Echéance en fin d'année. Au-delà: le "OFF", et basta..! Extinction des feux.
Ils avaient secoué les bases de données. Rien n'en tombait. Sinon de l'incompatibilité. Totale..
Le Parc faisait dans le standard, le tout-venant. Dans le statistiquement probable. Fallait que çà rapporte. Comme toujours. Que çà profite à la norme: une viande, un client, pas de déchet. Cà laissait l'orphelin sur le carreau.
Il avait fallu que l'aléatoire crée de la rareté dans ma structure. La composition octale improbable.
La mise sur pieds des greffons ne coûte que le prix de la nourriture, du chauffage et de l'entretien. Autant dire rien. Seule compte vraiment la mise de fond initiale minimale pour de la batterie d'élevage. Après tout roule tout seul. Et tombe, tombe, la monnaie.
Le hors-norme c'est différent. Toute la chaine, de l'octet-souche à la bête sur pied, aurait coûté bonbon. Pas question, financièrement, de manager toutes les étapes. Je n'étais pas rentable.
Il m'avait fallu miser sur le coup de bol. Sur le raté dans la machine. Sur le specimen qui avait échappé aux rails génétiques standards. Qui avait constitué de la cellule rare. Perso, j'étais O+ Rh-. "O" pour "octet" bien évidemment.
J'avais attendu longtemps, petit octet fébrile et impatient.
Je me sens l'octet femelle, profondément. Fibre maternelle, goût pour les fringues et les bijoux. J'espère en outre un greffon à fort potentiel anatomique. Mais faut pas faire la fine bouche. Je reviens de si loin. Me contenter de ce que j'aurai. M'attendre et accepter le pire. Alors un mâle en bonne santé çà serait le moindre mal. N'empêche, des gros seins, je cracherai pas dessus."
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31/05/2006
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RE : Mot(s) de mars : greffes et prothèses
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14/03/2009 à 11h14
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Jekub, la suite? Les greffes végétales, ça me branche bien.
Dis, Lacroute, c'est quoi un octet femelle?
Alors, l'exosquelette s'éveille, se dévrille et s'ébroue, et secoue Juliette jusqu'à la moelle des os et du cervelet. "Atakatak!" crie-t-elle, et l'exosquelette, qu'on appellera Xoxo pour simplifier, lui écartèle les membres dans une subtile mais puissante manoeuvre d'encerclement-jugulation des tentacules gluants. Elle ne contrôle plus rien, mais Xoxo fait son boulot, tenant les monstruosités à distance à la pointe de ses milliers de zortiglions vénébrilleux, et elle peut finalement ramasser Roméo qui gît ravagé dans la glaire molluscale.
A suivre.
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25/04/2008
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RE : Mot(s) de mars : greffes et prothèses
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20/03/2009 à 19h46
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2/3 :
"Elle me prit totalement par surprise, quand elle m'annonça promptement, une bonne semaine après l'évènement, non sans impétuosité -Amande avait une propension à l'anticipation non commune-, que l'opération était programmée, et surtout, qu'il lui fallait rapidement de quoi verser l'acompte.
À ce dernier mot qu'elle prononça, presque étouffé, je levai mon regard vers elle, lâchant à regret les nuances moirées de mon fond de bière qui s'évanouissaient au gré des rotations du plafonnier.
« Quelle opération? », me souviens-je avoir lâché, gourd et indifférent, sans réfléchir une seconde, noyé dans mes propres pensées.
Elle m'a regardé fixement, au moins trois ou quatre secondes, de ses fentes enivrées de colère, des vrais yeux de pyromancienne arboricole. Puis elle a tourné les talons, dans un silence de bois calciné.
Certes, je savais les risques que j'encourais à ne pas avoir mis mon orgueil sous le tapis en me répandant en excuses confuses anoblies par l'alcool, mais sur le coup, j'imaginais tout au plus une crise orageuse de quelques jours qui aurait éclatée en passions torrentielles à travers un enlacement torride...Ce qui n'était pas pour me déplaire alors, je dois le confesser, car même le lien que j'avais tissé, non sans effort de mon cerveau engourdi, avec la soirée précédente ne me décida pas à abandonner la vision d'ébats langoureux couvés par une frustration mutuelle.
Enfin, bien sûr, rien ne se passa suivant mon plan et je m'en suis vite repenti, car une semaine après, elle me revenait radieuse, l'air sémillant, irradiante d'assurance. Cela aurait pu me faire douter, si les pansements bariolés entourant sa nuque comme l'aurait fait des dizaines de colliers fantaisistes empilés ne m'avaient pas d'abord failli m'étrangler.
Et encore. Ce n'est pas comparable au désenchantement qui m'avait transpercé le soir, quand elle s'est déshabillée, laissant s'exhiber de fines bandelettes rampantes le long de son échine à la manière d'un boa rachitique.
« Les compresses multicolores, c'est pour faire jolie en attendant que les graines poussent. Même avec la célérité de l'ADN fusionné, il faut compter plus d'un mois pour les premières feuilles! »
Je n'ai même pas retenu ce soir là quelle saloperie de variété elle s'était faite incruster, amer de son comportement -je soupçonnais le viol de mon compte bancaire qui se confirma plus tard- et surtout du fait que je ne pouvais guère la toucher, encore souffrante de son épiderme élagué et charcuté.
La catastrophe était semée. Elle ne tarderait pas à germer."
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 " Perdre sa vie à la gagner semble l'aliénation par excellence " (Caraco)
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dernière édition : 20/03/2009 à 20h02
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