Lieux de vie

La SF, sans nul doute, s'est prêtée au challenge d'inventer des "home sweet home" à la mesure ou à la démesure de son imagination..!

Des lieux purement fonctionnels axés sur le pratique, des espaces ouverts aux rêves, des trompe-l'oeil en décors truqués, des palais exotiques, des enfers de promiscuité forcée, des ilots de solitude librement consentis ou imposés..!

...des lieux de vie vivant leur propre vie, comme les maisons arboricoles de Pollen, de Wintrebert, où l'on trouve aussi, d'ailleurs, des remakes des "villas" romaines.

A défaut de pouvoir y emmener tous les Culturesfeux qui seraient tentés par la découverte des "maisons arboricoles", voici + de détails (en attendant ma future Chronique sur ce roman, que je couve depuis des semaines...) : ce sont donc des arbres, où vivent les triades (2 soeurs et leur frère) dès qu'elles quittent leur nourrice, et où vivent en général les adultes sur Pollen. Ils reflètent la personnalité de leurs habitant-e-s, les tiennent à la fois au chaud et à l'abri, et secrètent une sorte de sève, que l'on offre rituellement aux visiteurs.

Personnellement, je rêve toujours des maisons traditionnelles de Tyranael, construites en un matériau qui chauffe et éclaire quand on y marche nu-pieds, et qui sont faîtées de jardins.

A l'opposé, on a les empilements de containers, dans lesquels tout ou presque est virtuel, dans Le successeur de pierre, de Truong.

Dans le genre "lieu de vie" ily a aussi les animaux-villes de la série Etoiles mortes, de JC Dunyach, les villes détritus de Wonderland de S.Lehman et tout recemment l'univers glauque des villes chinoises du Goût de l'immortalité, de C. Dufour. Egalement pour citer de nouveau Joelle Winrebert, il y a Chromoville.

Au ciné on trouve aussi Gattaca et Blade runner et plus loin encore la cité de l'Age de cristal.
Ok, tout ça est un peu en vrac, comme l'intérieur de ma tête ce matin !

lieux de vie : les monades urbaines

IGH de Ballard, qui doit ressortir sous peu dans nos librairies, ou comment faire de la sf dans un immeuble de grand standing.

Dans Hypérion: la maison du poete Martin Silenius.
Chaque pice de cette maison se situ sur une planete differente (les portes etant des "distran" cad des teleporteurs). On peut noter la salle de bain qui est situé sur un radeau dans une planete maritime.

Dans le cycle de fondation il y a la planete Trantor qui n'est qu'une ville immense dont la particularité est d'être entierement souterraine.

lieu de vie : notre intérieur (the world inside)

On pourra citer l'appartement du Furet dans le roman d'Andrevon qui le voit travailler.

Pour ce qui est des maisons/bâtiments/architecture, Brussolo s'est bien laissé aller. Il y en aurait trop à citer, mais on peut par exemple évoquer le premier paragraphe de la nouvelle Trajets et itinéraires de l'oubli, un de ses premiers textes.

		Citation : Chaque pice de cette maison se situ sur une planete differente (les portes etant des "distran" cad des teleporteurs).

Ce qui me fait penser à la maison de Porte, dans Neverwhere (Gaiman), où chaque pièce est en fait une pièce d'un autre endroit.
Le "Londres d'en dessous" est d'une manière générale riche en lieux pittoresques.

Dans La Cité des Permutants (Egan), les réalités virtuelles acceuillent les copies de riches trépassés pour une seconde vie.

Dans Le Canal Ophite (Varley), en plus d'avoir colonisé l'ensemble du système solaire, une partie de l'humanité vit dans l'espace même (dans les anneaux de Saturne, précisément).

		Citation : des lieux de vie vivant leur propre vie, comme les maisons arboricoles de Pollen, de Wintrebert, où l'on trouve aussi, d'ailleurs, des remakes des "villas" romaines

Ca ne ressemblerait pas des fois aux arbres-maisons de Jack Vance dans les maisons d'Izm?
En terme d'habitats parfois étranges, j'aime bien les différentes spatiocénoses développées dans son oeuvre space op' de Laurent Généfort, ainsi que ses dirigeables-cités dans les croisés du vide.
Lisez Laurent Généfort, le Jack Vance français ! :))))