Les prix littéraires en sf

Oui.
D'où l'interet pour les néophytes.

c'est un sujet extrêmement vaste, sur lequel je pourrais disserter à longueur de post.

Chaque prix a ses spécificités et chaque résultat peut se lire et se comprendre pour qui a une bonne connaissance du genre et de ses mécanismes.

Il y a tellement de paramètres 'extra-lttéraires' (indépendants de la valeurs de l'oeuvre), même pour un prix aussi limpide dans son fonctionnement que le Hugo (nationalité de l'auteur, lieu de la Worldcon, support de parution initiale, date de parution initiale, reprise ou pas dans ue anthologie, thématique abordée, cote d'amour...) que j'ai vu des gens aussi chevronnés que Charles Brown ou David Hartwell se planter complètement dans leurs prévisions.

Après, en ce qui me concerne, chaque prix n'a de valeur qu'en fonction de son électorat. Plus il est nombreux et 'compétent' en terme de SF, plus le prix est valide. Cela n'empêche pas des ratages superbes, comme le prix à Rowling, qui partait certes d'une intention louable (mettre le Hugo dans le paysage médiatique littéraire) mais s'est révélé une mauvaise farce qui en a embarassé plus d'un.

Il est quand même rassurant de voir que les prix principaux : Locus (le plus grand nombre de votants) , Nebula (le plus technique) & Hugo (le plus proche de la commnauté SF) sont assez convergents dans leurs choix si l'on prend en compte les nominés et non simplement les vainqueurs.

Pour aller plus loin dans l'analyse des résultats, le Locus de Juillet 2006 contient une étude assez fine et assez parlante sur les préférences de l'électorat en fonction de son abonnement ou non au magazine.

Et que pensez-vous du principe des razzies, qui sont aussi des prix ?

Tant que ça tourne pas au règlement de comptes, ça ne me dérange pas...

		Citation : Tant que ça tourne pas au règlement de comptes, ça ne me dérange pas...

+1.

Le problème des razzies (si on parle des razzies français de la SF), c'est que c'est un superbe coup médiatique (la preuve, je les commente) mais que leur manque de recul (puisque décernés par des gens complètement intégrés au monde qu'ils critiquent et qui ont quelque chose à vendre) et leurs partis-pris flagrants ne dépassent pas le niveau de discours d'un vendeur de hi-fi qui bave sur les marques concurrentes.

Je serai bien plus amatrice des razzies le jour où ils seront décernés par d'autres personnes q'un écrivain/directeur de collection, un autre directeur de collection/rédac-chef et un employé des deux précédents, qui, tout en s'égratignant parfois au passage pour faire alibi, tirent à boulets rouges sur leurs concurrents (mais étonnament pas tous).

Après, pointer les tares des autres est un exercice remarquablement facile et dont l'utilité pour le genre reste à démontrer.

+1 Sandrine

moi je rêve aussi de critiques émanant de lecteurs non auteurs...

Par expérience personnelle, deux fois sur trois très déçue par les premiers prix accordés surtout ces dernières années mais là il s'agit de mes (mauvais) gouts personnels (Je ne me sens pas qualifiée pour critiquer un auteur et son oeuvre : juste affirmer mon ressenti de lectrice ordinaire ...)

J'abonde vigoureusement avec Sandrine au sujet des razzies ...

J'aime beaucoup ce passage dans le post de Sandrine :

		Citation : [...] tout en s'égratignant parfois au passage pour faire alibi [...]

qui résume parfaitement ma façon de penser : je crois que les distributeurs des razzies prennent un peu trop le(ur)s lecteurs pour des cons en fait... Ce genre de truc ne fonctionne qu'un certain temps

Et +1 avec Jess à propos des critiques : avec ça, l'idéal serait qu'il n'y ait pas non plus d'écrivains pros dans les comités de lecture, histoire de ne pas se faire piquer ses idées pour les retrouver dans l'oeuvre d'auteurs d'autant plus "intouchables" qu'ils sont très connus...

		Citation : Et que pensez-vous du principe des razzies, qui sont aussi des prix ?

Je trouve le principe archi nul.

La Sf est souvent considéré comme une sous littérature. A tort bien sûr.
Mais dans le monde de la SF, on trouve encore le moyen de démolir des auteurs qui ont mauvaise réputation au village.
Lamentable.
Et puis personnellement, je n'aime pas trop l'ironie facile et méchante.