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Le mot de juillet / animal domestique et création du monde


  Sujet proposé le 02/07/2007 à 15h50 par cabalo
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morca

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27/04/2004
5844 messages
RE : Le mot de juillet / animal domestique et création du mo 13/07/2007 à 23h33  
Qui s'appellait Sharon Stone ;)
Signature de morca C'est pas vrai, je ne suis pas misanthrope. La preuve, j'ai des amis humains.
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uchimoo

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05/05/2007
335 messages
RE : Le mot de juillet / animal domestique et création du mo 13/07/2007 à 23h45  
Cher Morca

Je me permets de prédire des démêlés avec la S P A.
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mijo

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20/08/2006
583 messages
RE : Le mot de juillet / animal domestique et création du monde 16/07/2007 à 00h38  
ceci est une réponse au message édité par Bull le 13/07/2007 à 23 h 11 -

Erreur de formule

Voyons mes sœurs, n’avons rien omis ? Par la Lune Noire, avons-nous bien déclamé, en chœur et sans hésitation, les bonnes incantations ? Avons-nous pris soin de touiller, dans le bon sens, et la langue de belle-mère, hachée en fins morceaux, et les poils de la chimère, laissés à macérer dans la bave de crapaud ?

Le moment est venu de rajouter dans la mixture infecte, le plus important, le dernier et précieux ingrédient qui nous a tant coûté en peine et en temps. Oui, versons goutte à goutte, lentement, le sang de l’écrivain, dans le chaudron bouillonnant.

Les doigts crochus écartèrent les toiles d’araignées qui servaient de cheveux à ces créatures, et les longs nez véruleux s’approchèrent, aspirant goulûment le fumet périlleux qui s’élevait en vapeurs délétères, au dessus du chaudron bouillonnant.

Aurions- nous accompli enfin, mes sœurs, l’exploit de réussir, extrait de ce vieux grimoire, la formule spéciale ? Celle qui doit nous offrir, pour notre enchantement, un objet de plaisir, une compagnie distrayante pour réchauffer nos lits, par la magie du chaudron bouillonnant.

Or, de la potion obscure, naquit tout d’abord une créature légère, lumineuse et pleine de grâces qui, dans un éclair vert, s’évada dans l’atmosphère sous le regard ébahie des affreuses commères. Sur les ailes du Rêve, s’enfuit la dragonne verte, hors de portée des mauvais sorts et loin, loin, du chaudron bouillonnant.

Raté ! Raté ! Croassèrent les corneilles irritantes, qui pour une fois, n’étaient pas en cause. Vous vouliez, ô puissantes sorcières, un mâle parfait pour réaliser vos fantasmes vicieux, et voici qu’à la place, vous donnez au monde une dragonne verte à la plume acérée qu’elle trempera à volonté dans le chaudron bouillonnant.

Laissons là le Grimoire, pleurèrent les sorcières dépitées. Cette année encore, il n’y aura point de sabbat ! Renversons le chaudron, enfourchons nos balais et retournons chez nous tourmenter nos époux.

Mais, mais, qu’avons-nous là ? Trempant, nu, au fond du chaudron ? Un être imparfait, tout imbu de lui-même dont nous nous contenterons à défaut d’étalon.

Quel est ton nom, minaudèrent les bouches édentées ? Allons, réponds gentiment sans nous irriter !

Je m’appelle Bull, balbutia l’être paniqué qui s’étant endormi lors d’un tour de garde, se retrouvait, sans trop comprendre comment, baignant dans un liquide puant au fond d’un chaudron bouillonnant.

Inutile de chercher à t’enfuir. Nous sommes dans un non-lieu, dans un non-temps. Tu n'as pas d'ailes magiques comme la dragonne verte. Autant te résoudre à rester. Sois fier, couinèrent les rats pelés : te voilà consacré Premier Animal de Compagnie des Sorcières de la Lune Noire… jusqu’à ce qu’elles se lassent et se débarrassent de toi en te jetant à nouveau, morceau par morceau, au fond du chaudron bouillonnant…
dernière édition : 16/07/2007 à 01h09   Consulter le profil de mijo  Envoyer un message privé à mijo  
Bull

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16/04/2006
1658 messages
RE : Le mot de juillet / animal domestique et création du mo 16/07/2007 à 21h27  
L'Homme eu donc son animal de compagnie.
L'Homme remercia alors D... pour ses bienfaits, et voulu sans tarder partager avec Elle ses activités.

Du Temps passa.

Puis encore du Temps.

Toujours du Temps.

Et enfin, enfin l'Homme fut content.

La preuve qu'il attendait pour montrer a D... l'erreur qu'il avait commis était enfin là, présente, formelle, indubitable. Indiscutable :

Signature de Bull Je ne dis pas que ce n'est pas injuste, mais je dis que cela soulage.
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uchimoo

Inscrit le :
05/05/2007
335 messages
RE : Le mot de juillet / animal domestique et création du mo 16/07/2007 à 21h40  
Encore une couverture de S F ?
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mijo

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20/08/2006
583 messages
RE : Le mot de juillet / animal domestique et création du monde 08/08/2007 à 15h07  
Bon voyage.

J’ai cherché des mots adéquats qui exprimeraient mon attachement, ma reconnaissance, bref mon amour pour Ulysse. Je n’ai trouvé que des platitudes, des clichés ! Cela m’a déchirée plus que son départ. D’un quinze avril à un huit août, il s’est écoulé un peu plus de quinze années. J’ai vieilli mais pas aussi vite que lui. J’ai fait semblant de ne pas m’en apercevoir parce que je ne voulais pas que notre complicité s'achève. Si vous ne voulez pas souffrir, ne choississez pas un compagnon dont l'espèrance de vie est plus courte que la votre ! Prenez un éléphant, ou une tortue ou même un perroquet !

Avant, quand nous partions, Ulysse et moi, en balade , il parcourait le triple de chemin. La règle s’était d’être toujours à portée du regard, de l’un comme de l’autre. Il me surveillait donc du coin de l’œil, m’attendait au tournant, montait et redescendait pour repasser devant, se moquant de ma lenteur… Vient disait il, impatient, plus haut, plus loin, c’est encore mieux.

Et puis, depuis quelques mois, c’est moi qui devais ralentir mon pas, m’adapter à son rythme. J’évitais les côtes trop sévères qui le faisaient souffler et malmenaient son cœur épuisé. J’ai raccourci progressivement la durée des marches pour finir lui et moi, blessés tous les deux, moi aux pieds, lui au coeur, à ne plus faire que le tour du pâté de maisons. Mais même ainsi, c’était bien ! Surtout la nuit parce que nous nous arrêtions tranquillement sur le petit sentier derrière la maison, pour regarder la lune qui montait dans le ciel par-dessus la montagne et se raconter des histoires. Sans paroles, assis, épaules contre épaules, avec soupirs ou grognements, avec éclats de rires parfois!

Parce qu’ Ulysse, il en inventait des histoires pas possibles, des terribles, des passionnantes, des émouvantes, des drôles ou des tristes… et comme conteur, il n’y avait pas meilleur. Il avait sa vision originale des évènements. Il y incorporait des ingrédients insoupçonnés auxquels je n’aurais jamais pensé. Tout par le regard : plus besoin des mots si imparfaits, si inaptes à restituer les émotions et à vous les faire ressentir.

Je pouvais rentrer dix fois de suite à la maison et dix fois, sans se lasser, il me témoignait sa joie de me voir et son affection, riant et me bousculant. Il faut dire que c’était un géant, mon Ulysse, avant sa maladie, qui pesait bien ses 55 kg sans être obèse, tout en muscles et en poils longs et rêches. Pour les petits du voisinnage, une attraction, un lion disaient ils en s'enfuyant ! Un lion hirsute ! oui !difficile à peigner mais je ne suis pas non plus une figure de mode ! Une serpillière vivante, les jours de pluie ! un ramasse feuilles et poussières ambulants Un brise-bibelots efficace ! (J’avoue que j’ai horreur des bibelots , qu'on m'offre parce que je n'en achète pas !) Son forfait accompli, il assumait sa maladresse, restant à côté des morceaux en baissant la tête mais sa queue frétillait. Je le soupçonne de l’avoir toujours fait exprès. Pour me rendre service. Parce que, ailleurs, il n’a jamais rien cassé.

Ce n’était pas un grand bavard, Ulysse. Il donnait rarement de la voix même pas si on lui faisait mal mais pas touche à sa famille! Un geste trop menaçant et vous n’aviez droit qu’à un seul avertissement. Ce n’était pas non plus un clown à faire des blagues ou des numéros. Sérieux, il était. respectueux ! S’il vous voyait un livre à la main, il venait observer la couverture un moment puis il s’allongeait à vos pieds, bien attentif, comme s’il lisait le livre avec vos yeux. Parfois, il devait trouver le récit inintéressant, parce qu’il soupirait et retournait se coucher dans son coin.

Alors, voilà. Il est parti. Je n’ai jamais cru en un au-delà et pour une fois, cela me peine !

Jusqu’à ce qu’il me reste une pensée cohérente et un souffle dans les poumons, je vais l’imaginer, Ulysse, tel qu’il était dans sa jeunesse, dans la plénitude de ses moyens, le poil brillant et respirant l’énergie. Je le ferai vivre dans un monde tout neuf, sans pollution, sans mobylettes, sans pétard et sans coup de tonnerre, sans toutes ces choses qu’il détestait.

Un monde en couleurs, en odeurs, en espaces. Un monde où on n’a jamais faim, jamais froid, jamais mal. Un monde où il y a des rivières où se jeter en courant, avec un grand plouf et mordre l’eau claire à pleine dent avant de boire et enfin de sortir se secouer au pied des arbres parce que l’eau est bonne et que c’est plus amusant si on la répand un peu partout..

Un monde surtout où il m’aura oublié pour qu’il n’ait pas, comme moi, cette affreuse sensation de vide au creux de l’estomac ou qu’il ne perde pas du temps à guetter un pas qui ne viendra plus.

Pour qu’il ne soit pas seul, j'inviterai son pote Lucky, l’ami de jeunesse qui lui a appris à creuser des trous... enfin, des cratères plutôt ! compte tenu de leur ardeur à tous deux et de la taille des pattes d'Ulysse ! Et sûrement aussi, la belle chienne des Pyrénées toute blanche, qui n’a jamais voulu de lui, pauvre bâtard, mais dont il était fou au point de la guetter des après midi entiers devant le portail pour la voir passer à peine quelques secondes, dans une cruelle indifférence!
Il pourra s’occuper seul de Laly et Téti, qui couinaient dans leur cage pour qu’il vienne lécher leurs nez frémissants. Elles sont parties il y a longtemps, mais il les cherchait encore parfois en me questionnant du regard.

Et si l’esprit d’aventures le saisit et qu’il se lasse d’un monde trop parfait, je ne suis pas inquiète ! Il trouvera des portes, pour passer d’un univers à l’autre devant lesquelles il n’aboiera pas, ne grattera pas, ne sera pas frustré : les poignées et les loquets n’ont pas de secret pour lui : il a toujours su ouvrir, que ce soit la porte d’entrée ou celle du coeur
dernière édition : 08/08/2007 à 15h12   Consulter le profil de mijo  Envoyer un message privé à mijo  
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