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RE : Le mot de juillet / animal domestique et création du mo
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04/07/2007 à 17h58
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Une modeste fable pour illustrer le mot du mois
Depuis plusieurs cycles le multipode escaladait méticuleusement la pente ouest du massif, vierge de toute végétation. Par moments, il contournait des geysers de soufre ou des coulées de lave paresseuse qui semblaient faire pleurer les roches disséminées sur la déclivité. Cet exercice lui était agréable, son individualisme le poussait à fuir depuis toujours la compagnie de ses semblables, les créatures des hodiens. Ceux-ci excellaient à convaincre les multipodes d’effectuer à leur place toutes sortes de corvées, les hodiens, par nature peu enclins à s’impliquer dans des actions risquant de générer une quelconque sensation de fatigue, trouvaient naturel de se faire servir. Ainsi en allait ce monde.
En outre, même s’ils avaient la capacité de gravir des éboulis de roche, les hodiens ne possédaient pas celle de résister à la toxicité de l’atmosphère, les rejets de magma projetés à des kilomètres d’altitude ne contribuaient pas assez, à leur gré, à purifier le bon vieux mélange gazeux qu’ils prisaient tant pour respirer.
De fait, les hodiens ne s’aventuraient que rarement hors de leur zone marécageuse, infestée d’insectes hargneux et de quelques sauriens herbivores. L’exploration de leur propre territoire paraissait une incongruité qu’aucun n’osait même envisager. Il y avait belle lurette qu’ils avaient délégué à d’autres le privilège de les nourrir à domicile, seul l’assemblage de leurs cases rudimentaires les passionnait.
Juché sur la terrasse de la plus élevée, le patriarche des Hodiens évaluait le positionnement de la petite lune rouge et s’impatientait, la cadence à laquelle il s’éventait en attestait. L’herboriste de la tribu tentait de l’apaiser en lui adressant des mimiques apaisantes, tout en conservant prudemment une distance de sécurité. Les implosions de colère du vieux étaient gravées dans toutes les mémoires, il avait d’ailleurs tendance à supporter de plus en plus mal la contrariété avec l’âge.
Comme si elle se matérialisait d’un point de l’horizon, une colonne de multipodes transportait des ballots d’agrumes et de fruits fraichement récoltés, destinés à leurs suzerains.
L’herboriste osa manifester un contentement de bon aloi, soulignant sa gestuelle des expressions faciales appropriées. Le patriarche balaya l’air violemment devant lui et apostropha son interlocuteur.
« Tu es comme les autres, finalement, tu ne penses qu’à te goinfrer. »
« C’est mon devoir d’herboriste, Puissant Patriarche, je dois maintenir en l’état mes facultés d’herboriste, pour le bien… »
« Ca va , ca va, inutile de faire campagne. D’ailleurs, on sait ce qu’on sait, hein ? «
« Mais…Seigneur des mares scintillantes et des roseaux ondoyants… »
« Contente toi du menu de ce soir et cesse donc de me harceler ou je te fais exiler ! Herboriste ! Tu ne sais même pas accommoder une salade ! »
L’anthropoïde de l’art se le tint pour dit, scrutant avec ravissement la progression des multipodes dans leur direction, puis il décida de rompre de nouveau le silence requis par l’irascible ancien.
« Respecté guide de… »
« Quoi encore ? «
« Qu’est ce que tu attends donc ? »
Le patriarche roula des yeux, puis considéra l’opportunité de mettre un terme à ce dialogue futile.
« Voilà, j’ai reçu un message de la déesse de la chasse, Smyrta »
Ces hâbleurs vénéraient une déesse féminine, ce paradoxe ne les perturbaient pas le moins du monde.
L’Herboriste tenta de marquer un point.
« Smyrta ? Enfin, Indispensable Patriarche, c’est une divinité secondaire, ce sont les « choses » qui chassent, quelle importance… Et un message… C’est surprenant, qu’entends-tu par là ? »
« Il y a des rêves qui se suffisent à eux-mêmes, racleur de terre à la manque ! Smyrta m’a adressé la pierre de tous les pouvoirs. Machin est chargé de me la rapporter, voilà tout. Je connaîtrai toutes les réponses. Moi seul. »
« Je ne vois pas comment une vulgaire pierre peut contenir…un message ? C’était un cauchemar, n’est ce pas ? Impénétrable seigneur, qu’as-tu mangé hier ? »
« Suffit, ignare ! Prends immédiatement la posture qui convient devant moi. »
L’autre se hâta de se prosterner, le mufle dans la poussière, suppliant sa grâce en remuant seulement ses doigts épais. Satisfait, le chef consentit à ajouter un commentaire qu’il espérait définitif.
« Les hodiens sont appelés à un grand destin, et c’est moi qui les guiderai dans la bonne voie, celle da la connaissance et de la sagesse universelle. »
« N’est ce pas déjà le cas, remarquable Guide des… »
« Tu ne comprendras jamais la hauteur de vue d’un chef. »
A quelques kilomètres de là, accolée à un énorme rocher, le petit multipode découvrit la pierre bleuâtre, comme le lui avait indiqué par le truchement de son langage gestuel leur maitre à tous. Ses vibrisses effleurèrent le minéral, puis, il ouvrit ses mâchoires et ingéra cet étrange agrégat. Ce procédé lui était commode pour transporter de petites charges.
Deux semaines après, les multipodes quittèrent la colonie hodienne pour former la leur. Leurs anciens maitres les supplièrent de les emmener.. même comme esclaves !
Seul l’herboriste obtint gain de cause, comme tous les demeurés, il ne s’était jamais montré féroce.
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RE : Le mot de juillet / animal domestique et création du mo
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11/07/2007 à 08h57
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à l'origine il n'y avait rien...ah si peut être...quoique...
bah allez je peux vous le dire à vous, vous m'êtes sympathiques.
à l'origine il y avait eux, oui eux, on ne connait pas leur nom, non non pas la peine d'insister personne aujourd'hui ne connait le nom de ce peuple.
bon je continue...ils sont venus d'extrêmement loin mais là non plus on ne sait pas vraiment d'où...
oui oui on peut supposer mais sans certitude hein ? bon ...
après, donc, un très long périple, ils s'arrêtèrent sur une petite planète, je crois la 3eme en partant de l'astre, une planète à dominance d'eau, très chargés en oxygène et dont la structure est le carbone...une boule splendide, vraiment...
ooh ce ne devait être qu'une pause pipi à l'origine, sans doute rien de plus car il se trouve qu'ils ne sont pas restés sur cette terre de repos,
oui ça aussi c'est une supposition...
non, on y pas trouvé d'artéfact, non aucun signe de construction, aucun écrit rien je vous dit...
comment nous savons qu'ils sont passés par là?
mais voyons vous n'ouvrez jamais vos livres d'histoire ?
mais parce qu'ils y ont laissés leur animal domestique bien sur...
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 OK.Allons rendre une petite visite à ce salaud.
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RE : Le mot de juillet / animal domestique et création du monde
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11/07/2007 à 11h47
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Il était une fois un petit homme vert qui vivait seul sur une grande planète rouge. Il s'ennuyait fortement car il n'avait personne avec qui s'amuser, discuter ou passer du bon temps. Un jour, il gratta son crane chauve pour réfléchir et trouva une solution; Il allait se fabriquer un animal de compagnie. Il travailla longtemps dans son laboratoire, manipulant les génomes qu'il avait sous la main. Il finit par obtenir une créature amusante de grande taille avec des poils sur la tête. Il était content car il n'allait plus être seul. Malheureusement pour lui, il allait vite déchanter.
Très, il s'aperçut que ses compagnons n'étaient pas obéissants. Ils avaient tendance à s'emparer de divers objets et se les appropriés. Ils n'étaient pas très propre, non que son hygiène soit à déplorer car il se lavait souvent, mais il avait tendance à laisser traîner ses déchets un peu partout et le ménage n'était vraiment pas leur hobby préféré. En plus, il se multiplier beaucoup trop rapidement. Tous cela ne pouvait plus durer pour notre pauvre petit homme vert qui voyait son environnement se dégrader rapidement. Il jeta un coup d'oeil dans le système solaire et trouva l'endroit idéale pour abandonner ces maudits animaux. Le petit personnage retourna dans son laboratoire et se dépêcha de leur fabriquer une planète et de l'installer à l'endroit déterminé. Il les y emmena ensuite rapidement et revint pour retrouver sa tranquillité perdue. Le petit homme vert pensait en avoir fini mais il se trompait.
Il s'écoula un bout de temps avant que notre héros entende à nouveau parler de ces créatures. Alors qu'il se promenait, il fut attaqué par un bruit assourdissant et il courut se cacher derrière un rocher. Une fois calmé, il se relava et ne remarqua rien même si le vacarme continuait. Il sorti de sa cachette et regarda vers la planète qu'il avait fabriqué. Il s'aperçut que ces maudites créatures étaient en train de se battre avec des armes destructrices et horriblement bruyante. Il finit par s'habituer à tout ce barouf. Quelque temps plus tard, son écran 3D fut brouillé. Il essaya de le réparer afin continuer à voir ses émissions préférés mais son appareil marchait parfaitement. Il compris alors que les bestioles abandonné avait trouvé le moyen d'envoyer des ondes dans l'espaces et l'empêchait de capter correctement son programme. Mais le pire restait à venir.
Un autre jours, il aperçut un étrange objet sur sa planète et il décida d'aller voir ce qu'il en était. Il s'aperçut que c'était un sorte de robot qui ramassait des pierres et prenait des tas de photos. Il comprit alors que ses anciens compagnons n'allait par tarder à débarquer. Il lui restait deux solutions soit les accueillir, soit s'enfuir. Il se rappela la vie qu'il avait mené avec eux et décida de s'en aller. Pour ce qu'il en savait, ils étaient toujours bagarreurs, pollueurs et des voisins exténuants. Partir était donc la meilleure solution. Il monta dans sa petite soucoupe et quitta définitivement sa planète rouge.
Le petit homme vert partit le plus loin possible mais il savait bien que ses créatures finirait par le rejoindre. Le plus tard possible pour les retrouver lui semblait être le mieux. En tout cas, la prochaine qu'il voudrait de la compagnie, il irait à la SPA d'Alpha du Centaure se prendre un chat ou un chien plutôt que de jouer avec les gènes. Puis, il existe des espèces trop incontrôlable pour être des animaux de compagnie et son invention en faisait définitivement partie.
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 "chaos always defeated order because it's better organized"
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RE : Le mot de juillet / animal domestique et création du monde
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11/07/2007 à 17h14
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Elle n’avait jamais quitté son village, jamais quitté sa maison. Elle y était née comme sa mère avant elle et son arrière grand-mère. Une maison solide construite en pierre de taille, aux charpentes en bois de chêne qui avait longuement séché avant d’être traité et travaillé pour soutenir la toiture de chaume. Il y faisait frais l’été, chaud l’hiver et au fil des générations, les éléments de confort comme l’eau courante et l’électricité y avaient trouvé leur place avec discernement et goût. Certains touristes de passage s’arrêtaient parfois pour en faire une photo trouvant la façade attrayante, ses volets bois et ses fenêtres à petits carreaux - qui demandaient tant d’efforts à entretenir mais qui étaient d’un si bel effet - lui offraient un aspect engageant et lumineux et ils avaient tous alors envie d’entrer et de profiter de ce havre de paix qui faisait naître en eux une aspiration au repos et à la méditation.
Jeune, elle était allée à l’école du village mais n’avait pas poursuivi d’études. S’éloigner quitter ce petit monde familier était au dessus de ses forces, pensait- elle. Des prétendants elle en avait eu plusieurs, elle était jolie, mais les avait tous refusé. Entourée de ses proches, sans souci particulier autre que ceux de la vie courante, elle vaquait dès l’aube et jusqu’au soir à ses occupations de ménagère. Astiquant, frottant, balayant, traitant avec respect et amour chaque meuble, chaque huisserie, chaque élément qui faisaient parti du nid et constituaient une sorte d’œuvre d’art, un tableau parfait, tant ils étaient adaptés et judicieusement mis en valeur. Certaines villageoises l'enviaient.
Elle s’occupait également du petit jardin, qui entourait avec modestie la maison et que tous pouvaient admirer à travers la barrière à claire- voie. Des fleurs colorées à chaque saison, des herbes médicinales pour les petits bobos et quelques touffes de lavande pour parfumer les armoires. Pas d’arbres cependant, ils prenaient trop de place… Le rituel était immuable, journalier et ne changea pas durant des décennies. Elle ne partit jamais en vacances, n'avait pas d'amies, ne recevait jamais et finit même par faire ses achats par correspondance.
Un jour, le facteur qui s’inquiétait de ne pas la voir venir le saluer de son sourire timide et tendre la main pour saisir son courrier, envoya les pompiers aux nouvelles. Ils la trouvèrent, , assise dans le fauteuil auprès de la cheminée, vieille aux cheveux gris, aux mains déformées par l’arthrite, les yeux fermés et l’air paisible. Sur le guéridon placé à portée de main, il y avait une tasse vide au fond de laquelle, un résidu dégageait une légère odeur d’amande amère et à côté, un carnet ouvert, rempli de recettes pour effacer des tâches, pour entretenir des cuivres, dont les pages, d’après les calligraphies changeantes et l’encre jaunie, avaient été remplies par des personnes différentes….
Mais à la dernière, on pouvait lire ses mots : « Je vous en supplie, à ma mort, détruisez cette maison. Depuis des générations, nous ne sommes pour elle que des esclaves, des animaux dont elle se sert pour s’entretenir, s’embellir ou lui tenir compagnie et vivre tranquillement dans un monde qui n’est pas le sien. Je n’ai pas idée du pourquoi elle s’est attachée à notre famille, ni en ces lieux, mais à l’heure de ma libération, je sais qu’elle nous surveille et nous possède car il nous est impossible de nous en éloigner sans éprouver de grandes douleurs. Elle m'a chèrement fait payer mon refus d'avoir une fille, ne m'accordant aucun repos comme pourtant elle le faisait pour ma mère. Je n'ai pas d'argent mais vous prie, sur ce que vous avez de plus cher, d'entendre ma prière et d'exaucez ma dernière volonté. Détruisez là. »
Lubie de vieille folle, dites vous ? Je ne crois pas. J’ai acheté cette maison pour une bouchée de pain lors d’une adjudication. Une impulsion irraisonnée et irraisonnable car j’avais jusqu’alors fait ma vie ailleurs et ma réputation naissante de mucisienne n'avait atteint cette région. Cependant, une fois la porte franchie je n’ai plus trouvé la force d’en sortir et depuis, de l’aube jusqu’au soir, j’astique, je frotte, j’entretiens jusqu’à en avoir les mains abîmées, le dos fatigué. Si j’essaie de lire, de jouer d'un instrument, de peindre ou d’écrire, une douleur sourde monte dans ma tête et m’étourdit jusqu’à ce que je reprenne le balai ou le chiffon… quant à partir !!! j’ai rajouté ces quelques mots dans le carnet au prix d’une grande souffrance. Aussi, je vous en supplie, à l’heure de ma mort, détruisez cette maison…
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dernière édition : 11/07/2007 à 18h23
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RE : Le mot de juillet / animal domestique et création du monde
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13/07/2007 à 22h57
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L'Oeuf Cosmique
«Professeur Fauconnier, venez vite! Le stagiaire a trouvé quelque chose!»
Fauconnier, qui se grattait la tête devant une équation à 256 inconnues, emboîta le pas au professeur Aufseher, et se planta devant l'écran d'Unapiedra, le stagiaire ébouriffé. Il s'y dessinait un oeuf. Un oeuf d'assez bonne taille, de trois mille quintizillions de pétaparsecs environ, et d'aspect robuste.
«D'où vous sortez ça?» explosa Fauconnier.
«J'ai passé le Fond Diffus Cosmique dans le filtre contours-fluo-avec-nettoyage-des-parasites de Photoshop, pour voir...»
«Le fondifu... quoi?»
«Le Céèmbéèr, professeur.» glissa Aufseher.
«Ah oui, bien sûr...»
Fauconnier se frotta longuement le menton, puis son regard s'illumina, et il dit à toute vitesse:
«Essayez voir le filtre dispersion-gaussienne-avec-effets-pointillistes...»
«Ah? Le filtre disper-»
«Faites ce que je vous dis, bon sang!»
Unapiedra fit clic-clic-clicaclic-clic-clic, puis encore clic-clic-clikicloc-flûte-clicaclic-clic-clang, avant de trouver le filtre. Sur l'écran apparut une poule, d'encore plus belle taille, et qui les regardait de son oeil torve.
«C'est ce que je craignais...» soupira Fauconnier. «Jamais nous ne saurons qui est venu en premier... Aufseher, surtout pas de conférence de presse, c'est trop déprimant...»
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