La division des livres d'Hypérion

Pour ce que j'en ai ouï dire, le passage à la 3D dans les illustrations d'Ailleurs & Demain resulterait d'une volonté d'apporter une signature visuelle originale et futuriste.

Les premières couvertures du genre étaient l'oeuvre de l'Allemand Jürgen Ziewe.

(la première référencée par nooSFere :

)

Ce dernier aurait été trop gourmand au moment de renouveler son contrat
(je ne présagerai en rien de ses relations extraprofesionnelles d'avec Mr Klein. Parce que...)

Et comme Jackie Paternoster n'était pas bien loin, après un essai jugé concluant, elle obtînt le job.

		Citation : Jürgen Ziewe

Bin sur son site, les couvertures, elles sont moches aussi...


J'ai peut-être été mauvaise langue... C'est peut-être juste un goût de ........


Quand même

Techniquement, c'est quand même plus abouti...

De toutes façons, Paternoster raisonne trop dans une logique de peintre pour faire une 3D vraiment convaincante. Sans compter qu'elle utilise des softs de merde par-dessus le marché...

En tant que graphiste, mais étant loin d'avoir la science infuse, je pense que l'imagerie 3D est bien uniquement dans un espace RVB, c'est à dire sur un écran. A partir du moment où il est transposé sur papier, les petits effets que l'on peut zolis tout plein sur écran ont un aspect plus que merdique. Et il est vrai que c'est pas en utilisant des software tels que Bryce™ pour faire des paysages aussi plats qu'insipides et Poser™ pour faire des personnages à poils avec des poses dignes d'un pape avec un balais dans le c** qu'elle réussira à faire des merveilles.
mais bon, je me trompe peut être, notre Jackie est peut être un génie incompris de notre temps...

La conversion RVB / CMJN ne dépend que du talent du graphiste dans la séparation des couleurs : les spectres de base n'ont rien à voir avec ça, même si dans le cas de Paternoster je veux bien parier qu'elle ne maîtrise pas très bien ce sujet mais bon, je peux lui laisser le bénéfice du doute, c'est quand même une professionnelle après tout

Non, son problème – à mon avis – c'est qu'elle est dans une logique de conception traditionnelle : celle-ci a beau être immensément respectable, elle s'adapte mal aux outils actuels. De plus, en tant que peintre, elle ferait mieux d'en rester à Photoshop qui correspond mieux à son background traditionnel : depuis le temps qu'elle travaille sur Bryce, si elle pouvait arriver à un résultat convenable avec ce soft, elle l'aurait fait ; il y a un moment où il faut savoir jeter l'éponge... Sans compter que, comme tu dis, Bryce et Poser sont loin d'être des logiciels performants dans leur domaine respectif

Quant au talent, elle en a, c'est très net. Ses travaux me font souvent penser à ces vieilles couv' de la Grande Anthologie de la SF qui étaient tout en symbolisme et en fin de compte assez réussies – même si je préfère celles de Manchu, Adamov et les autres – mais, encore une fois, Bryce ne convient pas pour ce genre de choses : son rendu à base de matériaux algorithmiques est trop "lisse" pour produire les textures et les matières essentielles à au moins une partie du charme d'une composition et ses formes de base sont bien trop peu malléables pour donner une véritable personnalité au résultat final ; on est plus dans le registre des Lego que des arts plastiques en fin de compte : les gens capables d'en tirer des choses vraiment intéressantes sont très rares

Le problème est le même avec Dune, qui continue inlassablement d'être réimprimé en 2 volumes en poche. Volonté purement mercantile de la part de la direction de Pocket (je ne parle pas de la directrice de collection qui n'y peut malheureusement rien).

		Citation : (je ne parle pas de la directrice de collection qui n'y peut malheureusement rien).

En même temps si perdre cette bataille-là lui permet de continuer à sortir chez Pocket du Claude Ecken (des nouvelles! chez un grand éditeur c'est limite gros mot) ou du Stephen Baxter (de la vraie Hard SF! chez un grand éditeur, etc...) , ma foi c'est une bataille qu'elle peut perdre avec le sourire.

2 tomes également pour Evolution de Stephen Baxter.
Alors que Chroniques des années noires, de Kim Stanley Robinson et qui culmine à 1024 pages, est sorti d'un seul bloc.

Décidèment, il y a toujours un problème avec ces romans-fleuves : trop longs pour les uns, trop découpés et trop chers pour les autres..! :-}

J'ai aussi tendance à leur attribuer (ainsi qu'aux "infinilogies") une autre conséquence, plus fâcheuse : la diminution de la variété des titres poches sur les étagères des librairies (non spécialisées).
Ces rayons ne sont pas extensibles à l'envie; et, dans l'espace occupé par le Robinson sus-cité, on pourrait trouver 1 Robinson (tout de même ;-) + 1 ou 2 autres romans...
Et si on aligne les 4 tomes déjà parus du cycle Revelation space d'Alastair Reynolds, on accapare un espace suffisant pour contenir (en restant dans les sorties récentes, chez le même éditeur et qui ne ressortant pas d’un cycle) des livres d’Herbert, Asher, Bear, Kress, Benford, Lambert (x2), Andrevon, Bova et Ecken. Ouf..

En parlant de Robinson, Pocket avait divisé Mars la rouge en deux tomes avant de rééditer le bouquin en un seul volume. Les suivants, eux, sont directement sortis en un seul tome.

On peut aussi citer la série les seigneurs des runes de David Farland. Les trois premiers livres ont tous été divisés en deux tomes chacun. Et cette année, Pocket a entrepris de les rééditer dans leur format d'origine.