Habite-t-on réellement quelque part ?

Chez Simak, dans "Au Carrefour des Etoiles", Enoch Wallace, un vétéran de la Guerre de Sécession, 124 ans au compteur, est veilleur dans une vieille demeure qui sert de relais spatial à une multitude de races ET..!

Dans les entrailles de Mère de Des Rapports Etranges...

Et encore une fois, je m'en excuse, je vais citer l'habitation qui fait tout ce qu'elle peut pour aider son hôte : Le Village Enchanté, de ce vieux VV...

Cà ne m'étonnerait pas que:
"surpopulation"+"SF"="Modification de l'habitat"
..déja dans "Soleil vert" le film, cette montée d'escalier conduisant à l'appartement de Charlton Heston et du vieux monsieur où chaque marche est occupée.

Autre piste de réflexion possible: tous ces logis entièrement gérés (jusqu'à l'excès) par l'informatique qui détraquée ou vectrice de conséquences sociales inattendues, remodèle les comportements humains. Je pense à certaines nouvelles de l'Age d'Or lues il y a longtemps (surement Asimov, entre autres..?). Mais de là à retrouver des titres, c'est un autre problème..

		Citation : les châteaux du Dr Frankenstein

Génie ou fou, ou les deux, le savant - du temps où il pouvait être crédible qu'il fasse une invention révolutionnaire sans un énorme labo et des équipes de spécialistes - squattait son labo - ou son labo squattait chez lui, difficile à savoir... De mémoire, c'est bien ainsi dans La Mouche de Cronenberg... on y mange, on s'y lave, on y dort, y reçoit les dames, on s'y téléporte.

Je remercie Jim d'avoir bien sur cité les maisons d'Izsm de feu John Holbrook Vance, il était incontournable dans le sujet :)

Pour contribuer, j'évoquerais le 334 de Thomas Disch, immeuble sur 11th East Street dans un new york dystopique et surpeuplé. Oppressant.

J'avoue beaucoup aimer le concept de spatiocénose développé par Laurent Généfort dans divers romans paru au FN: des habitats particulier au lieu de l'espace dans lequelils se situent influencent ainsi les hommes les habitants (jusqu'à les faire muter)

		lacroute : Autre piste de réflexion possible: tous ces logis entièrement gérés (jusqu'à l'excès) par l'informatique qui détraquée ou vectrice de conséquences sociales inattendues

Dans La semence du démon (roman et film), le super-ordinateur qui gère la domotique de l'appartement se mut en prédateur sexuel.

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Récurrents dans les récits de SF : les vitrages qui se désopacifient, automatiquement ou sur commande ; les murs-écrans, où se diffusent les programmes TV (ex. : Fahrenheit 451 ; la femme du héros en est accro) ou s’affichent des paysages (ex. : La brousse de Ray Bradbury, qui devient dangereusement réelle) ; les douches sèches, à base d’ultrason, d’ionisation, etc...

A propos de la sombre demeure qu'est Malpertuis (roman de Jean Ray évoqué par Jim quelques posts plus haut), on trouve entre autres ces deux courts passages:

"Elle sue la morgue des grands qui l’habitent et la terreur de ceux qui la frôlent.
Sa façade est un masque grave, où l’on cherche en vain quelque sérénité. C’est un visage tordu de fièvre, d’angoisse et de colère, qui ne parvient pas à cacher ce qu’il y a d’abominable derrière lui. Les hommes qui s’endorment dans ses immenses chambres s’offrent au cauchemar ; ceux qui y passent leurs jours doivent s’habituer à la compagnie d’ombres atroces de suppliciés, d’écorchés vivants, d’emmurés, que sais-je encore ?…
Ainsi doit penser le passant qui s’arrête un instant dans son ombre, et qui s’enfuit aussitôt vers le bout de la rue où il y a quelques arbres, une fontaine murmurante, un pigeonnier de pierre blanche...."
[...]
"Je suis entré dans Malpertuis. Je lui appartiens. Elle ne fait aucun mystère de son intérieur. Aucune porte ne s’y obstine à rester close, aucune salle ne se refuse à ma curiosité ; il n’y a ni chambre interdite, ni passage secret, et pourtant…
Pourtant elle restera mystère à chaque pas, et elle entourera chaque pas d’une prison mouvante de ténèbres."

La prose du belge m'est un pur nectar...

Le locataire de Topor, adapté au ciné par Polanski (c'est la fiche de Lacroute qui m'y a fait penser).

Un peu tiré par les cheveux, car il s'agit des relations entre les habitants d'un village et un couple de vacanciers qui va se retrouver assiégé dans sa maison, Les gens de l'été de Shirley Jackson (in. Territoires de l'inquiétude, volume 6).

Il y aurait aussi à creuser du coté de Daniel Walther, notamment : La mort à Boboli (roman) et deux recueils, Les mandibules et les dents et Ombres tueuses.

Je pense aussi à l'importance de la "maison" chez Brussolo, en particulier dans certains titres pur Fantastique issus de son partenariat avec les Editions Gérard de Villiers sous la collection "Serge Brussolo".

Jules Verne, encore, avec un titre (?) de roman dans lequel une communauté humaine à la recherche d'un nouveau territoire, pour un nouveau départ de vie, se crée sous terre. Horreur, son titre a pris la fuite de ma mémoire.

Le Londres souterrain de Drood sous la plume de Dan Simmons et par ricochet celui de Dickens. La cour des miracles des bas-fonds londoniens avec Powers dans "Les Voies d4anubis".

Eh, Olivier, tu fais bien de me le rappeler: "Un Bébé pour Rosemary" de Levin et surtout son adaptation ciné par Polansky

Ne pourrait-on point citer Le coffre-fort d'Egan, une vision très particulière de l'habitation ?
Même chose pour l'excellent Mémo de Ruellan.