En février achète sans sourciller...

Au marché , 2 romans collection Crime Fleuve noir...

Strokes : Essays & Reviews 1966-1986, de John Clute


Et deux achats mathesoniens :

Science-fiction 3 - Matheson/peurs
La chute de la maison Usher - DVD de la version de 1960 (réalisé par Roger Corman; avec Vincent Price) scénarisée par Richard Matheson

		Jim : Science-fiction 3 - Matheson/peurs

Tu parles de l'éphémère "revue" publiée chez Denoël dans les 80s, non ?

Pourras-tu nous en toucher deux mots à l'occasion ?

		scifictif : Tu parles de l'éphémère "revue" publiée chez Denoël dans les 80s, non ? Pourras-tu nous en toucher deux mots à l'occasion ?

Oui.

Oui, bien sûr.


PS : morca parlait ici du numéro spécial Dick.

Je reviens de mon fournisseur principal de livre (emmaüs, top la classe) avec:

Tyrann-Isaac Asimov
La ville sous globe-E.Hamilton
En terre etrangere-Robert Heinlen
La tour de verre-Robert Silverberg
Loterie Solaire-Philip K.Dick
Le fils de l'homme-Robert Silverberg
Le dieu venu du Centaure-Philip K.Dick
La guerre des Gruuls-J.P Andrevon (le titre m'a fait marrer)

Tout ca en qualité de pas top a très bien conservé a 3E...

		Citation : Tu parles de l'éphémère "revue" publiée chez Denoël dans les 80s, non ?

Revue excellentissime, en tout cas comme j'aime, solide dans l'érudition comme une revue universitaire (y ont été publiés des gens comme Zinoviev, Baudrillard, Kristeva, Guattari, Bourdieu...), déjantée comme un fanzine de potaches. Des nouvelles, des analyses, des interviews...Il y a d'ailleurs un numéro sur Sheckley, que Daniel Riche adorait. 6 numéros, en tout Ballard (1), Politique (2), paru en 84, autour de 1984, Matheson/peurs (3), Sheckley (4), France XXIème siècle (5 et 6), Dick (7/8)

Ok Jim, merci.
Bonne lecture krokooc !

edit : oui, au delà de la briéveté de son existence et de la (relative) difficulté à la dégoter aujourd'hui, cette revue doit avant tout sa renomée à son contenu riche et varié et au "standing" de ses intervenants.

J'ai dit 6 en fait c'est 7 numéros dont 1 double... C'est surtout le numéro sur Dick (7/8, format plus grand) qui est un peu difficile à trouver, les autres on les trouve facilement.

Salut et coucou,

Ces temps-ci, j'ai quelque peu négligé la SF pour le polar.
Et faut dire que cela valait le coup : les 800 pages bien tassées du dernier de James Ellroy : Underworld USA. C'est kolossal. Au bas mot.
Je sais c'est ce que tout le monde dit, mais ce n'est pas une raison pour ne pas apprécier.
J'avais déjà beaucoup aimé ses livres comme Le dahlia noir, L. A. Confidential ou American tabloïd, mais celui-là est encore au-dessus du lot.

C'est noir (très), violent (très), passionnant.... Remarquablement écrit dans un style ultra efficace, ultra précis à base de phrases très courtes dont chaque mot semble choisi avec le plus grand soin (coup de bol, la traduction est superbe).
Cela se passe entre 1968 et 1972 et ,en gros, cela raconte comment les mafias soutiennent Richard Nixon pour pouvoir installer impunément les casinos qu'ils ont perdus avec l'avènement de Castro à Cuba et aussi comment le FBI tente de déstabiliser les mouvements extrémistes noirs style Black Panther (c'est l'opération Méééééchant frère).
C'est enfin l'histoire d'un braquage et d'un trésor en émeraudes. Une histoire de mafia, de manipulations, de vengeance et d'amour. Une histoire de flics ripoux et racistes et de politiciens encore plus pourris. Sexe, drogues et vaudou.
Autre point fort : les personnages évoluent. Ils ne traversent pas le livre impunément. Vous verrez. Sans oublier les personnages féminins rarement aussi présents chez Elroy.
C'est un gros bouquin dans lequel il faut rentrer et faire attention pour ne pas se perdre dans le foisonnement général (sachant que parfois, il te livre une information clef en deux lignes qu'il vaut mieux ne pas louper), mais dès que tu as pigé le système, alors tu plonges dans un gigantesque fleuve furieux de mots et d'intrigues qui ne te lâchent plus.

C'est écrit comme ça (note : Richard le Roublard, c'est bien sûr Richard Nixon surnomé à l'époque Tricky Dicky. Une ordure à coté duquel George W. fait pâle figure). Bref extrait :

"Richard le Roublard a gagné. De justesse, mais la marge n'était pas insignifiante. Un peu plus large, quand même, qu'un poil de chatte.
Carlos donna une fête. dans sa suite pseudo-romaine. Des mafiosi et des mormons, les commentaires sur l'élection à la télévision. Des call-girls racontaient des anecdotes sur le thème j'ai-sucé-JFK. Farlan Brown prétendait que Nixon, pour sa part, n'aimait pas les turlutes. Son vice, c'était plutôt de faire l'esclave dans les rapports sado-maso. C'était le genre à se biturer, puis à bombarder un trou à rat du Tiers-Monde. Quand les bombes avaient fait cramer des petits mômes, les larmes lui montaient aux yeux. Alors, ils se faisait venir une pétasse hystérique armée d'un fouet pour qu'elle le remette dans le droit chemin."

Autant dire que ça décoiffe. Un polar top niveau. INDIIIIIIIIIIIIIIISPENSABLE.

The revolution business (Merchant princes #5) de Charles Stross. Semble en passe de s'éterniser.



(Tor, 2010, couverture de Paul Youll)

Vance Le Jardin de Suldrun

Dostoeivski Crimes et Chatiments