Cycles

Le sujet a du être abordé, mais bon..!

Les cycles SF me causent problèmes même si j'y viens malgré tout ponctuellement. Ils constituent, le plus souvent, une somme à lire dans un ordre précis. Ce n'est pas, dans la majorité des cas, une addition de oneshots indépendants.

Et c'est là que çà coince.

Quand un cycle ne plait plus on abandonne à la non-lecture une multitude d'idées SF qui s'échappent dans l'indifférence. Elles ne servent plus, petit à petit, qu'à la peau de chagrin des aficionados qui achètent et lisent tout d'un cycle donné. L'auteur y trouve profit par fidélisation (le coquin) mais les idées SF s'y gaspillent, à foison.

Je trouve que le one shot est le format SF idéal ... et par caricature du propos la nouvelle.

Le format idéal reste sans doute la trilogie, qui permet de tout dire sans (trop) s'étaler.
Mais bon, la new wave, qui a ma préférence, a préféré de loin les one shots et les nouvelles, ce qui me va tout à fait.
Ou les cycles informels (Le Guin, Ballard, Priest).
J'aime beaucoup les nouvelles thématiques, qui tournent autour d'un lieu ou d'un thème, sans devenir un roman stricto sensu : Chroniques martiennes, L'archipel du rêve, Vermillion sands.

Pour les séries plus longues, je trouve que Ken Bruen, avec ses polars, est l'un des seuls à ne publier que d'excellents volumes.

Pour illustrer, je n'ai jamais pu passer "L'empereur-dieu de dune". Le reste du cycle m'est terre inconnue et c'est dommage d'en voir partir les idées.
"Hyperion" ne me fait pas le même effet. Somme de déjà lus, je l'ai abandonné par lassitude.

		Citation : Pour illustrer, je n'ai jamais pu passer "L'empereur-dieu de dune". Le reste du cycle m'est terre inconnue et c'est dommage d'en voir partir les idées.

Je n'ai jamais réussi à franchir le premier tome ! Herbert se perd et se complait dans une foultitude de détails d'un ennui assommant.
Excellent créateur d'univers, mais piètre réalisateur.
Pour prendre la grande série de King, e n'ai jamais commencé le 4e tome de La tour sombre, et je ne m'en porte pas plus mal. L'incroyable inflation éditoriale des volumes (et de ses romans en général : est-il encore capable d'écrire un roman de 350 ou 400 pages maximum ?) m'en dissuade totalement.
Je lis avec plaisir ses nouvelles ou ses novellae (Si ça saigne a été un grand plaisir de lecture).

		Citation : "Hyperion" ne me fait pas le même effet. Somme de déjà lus, je l'ai abandonné par lassitude.

Aucune originalité, juste une compilation, un reader digest de la SF.
Je n'ai jamais réussi à finir un seul livre de Simmons, dont l'écriture me parait trop emprunte des méthodes des ateliers d'écriture, trop artificielle, sans souffle, et manichéenne en diable.

A mon sens, la SF, au déversoir continu et abondant de cycles sur le marché, y a perdu énormément.

Le one-shot serait t'il l'avenir retrouvé ?

Il doit être probant de constater, du moins c'est ce que j'entrevois sans certitude, que les chiffres de vente d'un cycle donné doivent tendre, petit à petit, via une courbe décroissante, à l'abandon de parution ou à l'épilogue de la série (histoire de ne pas trop y perdre économiquement).

Désolé, le propos est difficile à formuler..!

		Citation : Il doit être probant de constater, du moins c'est ce que j'entrevois sans certitude, que les chiffres de vente d'un cycle donné doivent tendre, petit à petit, via une courbe décroissante, à l'abandon de parution ou à l'épilogue de la série (histoire de ne pas trop y perdre économiquement). Désolé, le propos est difficile à formuler..!

Plus il y a de volumes, plus on avance, moins ça se vend.

... et plus çà se perd.

Je ne sais pas si c'est une impression, mais il me semble qu'il y a de moins en moins de cycles.
On n'est plus à l'époque de Gemmel & cie.

		Citation : "Hyperion" ne me fait pas le même effet. Somme de déjà lus, je l'ai abandonné par lassitude. Aucune originalité, juste une compilation, un reader digest de la SF. Je n'ai jamais réussi à finir un seul livre de Simmons, dont l'écriture me parait trop emprunte des méthodes des ateliers d'écriture, trop artificielle, sans souffle, et manichéenne en diable.

Je suis content de lire ça. C'est ce que j'ai toujours pensé de Simmons mais je me sentais bien seul. Et je l'ai senti dès les premières pages d'Hyperion, ce côté digest de la SF. Après j'ai essayé ses livres d'horreur, Terreur, L'abominable et à chaque fois, dès les premières pages je me dis : non c'est bidon.

Très méfiant envers les cycles, surtout à l'époque des préquels.
Me souvient de celui des Princes-Marchands de Stross inachevé ou non traduit.