Ciné de septembre

Vous devriez lire Les murailles de feu de Steven Pressfield.

Gutboy : oui , tout à fait d'accord , avec un bemol Miller a quand même rajouté le traître, qui est une allusion transparente aux démocrates....

Hmmm, je veux bien accepter toute sorte d'argumentation sur le coté allégorique de 300 avec une assimilation Grêce-USA vs Perse-Axedumal (including Iran), ainsi que le coté adaptation d'une BD pour le spectacle, le fun voire l'esthétique... MAIS: pourquoi alors ne pas se baser sur une fiction pur jus? Pourquoi vouloir alterer jusqu'à la rendre difforme l'Histoire (avec un grand H)? A ce titre, ce film est une malédiction dans le fond (la forme étant déjà bien entamée par une absence totale de scénario et un abus certain de l'hémoglobine-ketchup), au même titre que d'autres oeuvres récentes sur l'antiquité hellène genre Alexandre. Je n'évoque pas Troie, car là on quitte le domaine historique pour rentrer dans celui du mythe. D'aileurs Homère (pas Simpson) doit se retourner dans sa tombe quand on voit que Legolas-Paris ne se fait même pas récurer par Ajax ou Philoctète de Thessalie selon les versions...

J'aurais finalement plus apprecié de voir ce sujet traité à la sauce Christopher Priest si il s'agissait de prendre des libertés avec l'Histoire :)

		Citation : J'aurais finalement plus apprecié de voir ce sujet traité à la sauce Christopher Priest si il s'agissait de prendre des libertés avec l'Histoire :)

Sauf que Priest se documente, lui.

J'ai bien aimé à la fois 300, Alexandre et Troie, chacun pour leurs propres raisons, et tout en sachant que ce ne pouvait pas être des reconstitutions historiques et/ou mythologiques fidèles à la réalité : pour ça, je préfére bien entendu me pencher sur les originaux...

Revu hier Evolution d'Ivan Reitman avec David Duchovny et Julianne Moore. Toujours aussi bon.

Tiens, une question, comme j'arrive par ici:
Quelqu'un est déja allé zieuter Jar City, film islandais de Baltasar Kormakur?

Voilà ce que je le petit ciné du quartier en dit :
"Polar passionnant, exploration aigüe des errements humains, Jar City est aussi une plongée sacrément dépaysante dans une Islande âpre, presque sauvage. Des bourgades hors du temps, des maisons perdues sur des landes austères, un climat gris et froid qui rendrait fou quiconque n’est pas né ici."

Et bien moi, ça me donne drôlement envie. De la pseudo Hard science génétiquement incorret, sur des fonds islandais austères, miam !

Mirrors d'Alexandre Aja
Vraiment très bon, très réussi. L'auteur ne mise pas sur le gore, mais sur la psychologie, la paranoïa et la schizophrénie pour provoquer l'angoisse.
Un film très mathesonien, avec la fin de rigueur : absolument bluffante !

J'ai finalement été voir Jar city (La cité des Jarres)

Tout d'abord refroidi par la multitude de la complexité des noms islandais qui s'entremêlaient dans l'intrigue, ayant une assez mauvaise mémoire visuelle quand il s'agit du cinéma sous titré (Oui, la séance était en vostfr, singulière expérience pour ma pomme que celle du dialecte islandais).
Puis finalement, tout se met en place progressivement, un peu tard certes, et le thème génétique se justifie enfin après la première heure, malgré des liens de rapprochement quelque peu saugrenus et relativement alambiqués.
Enfin, de Jar City, c'est moins l'intrigue et le sujet de l'hérédité génétique que l'ambiance incroyablement froide et austère mais pourtant si enivrante et capiteuse du territoire islandais qui m'auront particulièrement marqué.

Ainsi Baltasar KORMAKUR profite ce cette atmosphère pour filmer des plans séquences pondérés, d'un point de vue extérieur et impersonnel(vue du ciel d'hélicoptère) , laissant apparaître des bourgades disséminées sur l'étendu de la terre de glace où on entraperçoit le découpement rocheux des falaises spumeuses caractéristique de l'immensité nordique prise dans la torpeur hivernale.

Et rien que pour ces scènes imposant un certain détachement, j'en suis ressorti plutôt satisfait d'avoir fait le déplacement.

Voilà, si ça peut inciter quelques uns à aller le voir ^^'

Vu The Island, film du très "boxofficien" Michael Bay.

Film résolument SF même si le traitement est plus ou prou celui d'un film à grand spectacle. Le scénario est plutôt pas mal dans le genre, même si quelques invraisemblances sont décelables. On en prend plein les yeux comme d'habitude, mais il y a une vraie réflexion, bien sûr elle loin d'être omniprésente mais revient en trame de fond. Je ne vais pas spoiler pour ceux qui ne l'auraient pas vu, mais l'idée de base n'est pas sans rappeler celle de Frères de chair de Michael Marshall Smith.