Achats de février, dans ton panier percé...

		Citation : De toute façon, le coût matière et les coûts de diffusion étant très proches entre un roman et une novella, le différentiel de prix à l'arrivée est mécaniquement limité.

Pour avoir un peu côtoyé le monde de l'édition de livres, j'avais tout de même été surpris qu'en la matière size matters, qu'il y avait un lien entre le prix et la taille du livre et que l'éditeur rechignait à publier des livres "trop gros" parce qu'il était obligé de les vendre à un prix dissuasif. Pour le cas présent, il y a aussi les coûts de traduction éventuels qui, eux, sont directement proportionnels à la taille.
Marché de niche dis-tu ? Est ce que l'ensemble de la SF n'est pas devenu en France un marché de niche ?

la partie des coûts linéaire à la taille (en nombre de pages par exemple) reste quand même relativement contenue : frais de traduction (au feuillet), rémunération de l'auteur (même si pas strictement linéaire), frais d'impression du texte lui-même, éventuelle part des frais de transport si au poids. Le reste est plus indifférent à la taille : illustration, frais de représentation, de publicité ou commerciaux, frais fixes et de structure, assemblage, couts matière, SPs.

J'ai bien peur que le coup du "size matters" soit en bonne partie plus lié à une supposée perception des clients dont certaines maisons d'édition pensent qu'ils achètent les livres au poids ("5 Euros les 100 pages") qu'à une stricte réalité économique. On est là dans le territoire du marketing et de la promesse client. Une rapide analyse chiffrée montre que (en tout cas dans le domaine US et pour des produits similaires en terme de format et de placement), "size doesn't matter" avec un Barnes de 1999 à $6.99 pour 303 pages et un Flynn au même prix mais qui en aligne 667 (ou un Asaro de 2004 et 327 pages au même prix qu'un Kerr de 676).

"Reçu" aujourd'hui les deux tomes du diptyque BD Les Seigneurs de guerre, de Jean-Baptiste Hostache et Guillaume Dorison.

Je mets Reçu entre guillemets car j'ai dû aller le chercher à la Poste sous prétexte que je n'étais pas là lors du passage du facteur...

D'autant que les frais de trad peuvent varier : traduire le même nombre de page d'Asimov ou du Finnegans wake de James Joyce, cela ne demande pas vraiment la même compétence, et ne coûte certainement pas le même prix.
Je prends bien sûr des exemples extrêmes, pour bien marquer les contrastes.

Dictionnaire du parfait cynique de Roland Jaccard, illustré par Topor

L'âge de l'ersatz et autres textes contre la civilisation moderne de William Morris, dont j'extrais ces lignes :
«De même que l’on nomme certaines périodes de l’histoire l’âge de la connaissance, l’âge de la chevalerie, l’âge de la foi, etc., ainsi pourrais‑je baptiser notre époque “ l’âge de l’ersatz ”. En d’autres temps, lorsque quelque chose leur était inaccessible, les gens s’en passaient et ne souffraient pas d’une frustration, ni même n’étaient conscients d’un manque quelconque. Aujourd’hui en revanche, l’abondance d’informations est telle que nous connaissons l’existence de toutes sortes d’objets qu’il nous faudrait mais que nous ne pouvons posséder et donc, peu disposés à en être purement et simplement privés, nous en acquérons l’ersatz. L’omniprésence des ersatz et, je le crains, le fait de s’en accommoder forment l’essence de ce que nous appelons civilisation.»

Pas mal, en effet...

Un principe appelé à rencontrer un succès damné.

...Lol, jeu de mots et 5 euros dans le nourin..!

2 auteurs que j'apprécie ....

L'un des meilleurs Pelot que j'ai lu : je ne sais pas si tu le connais, Lacroute.

Coté achats :
Contre l'art d'élite de William Morris
Dictionnaire du parfait cynique de Roland Jaccard, un parfait concentré de citations vachardes sur bien des sujets.