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Pour la présente édition :
Editeur : Gallimard Collection : Folio SF
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L'avis des internautes (5 réponses)
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RE : Un Cantique pour Leibowitz
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08/02/2010 à 20h12
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Lecture sans surprise, le pessimisme d'Un cantique pour Leibowitz ne laisse présager aucun deus ex machina, aucune happy end. J'ai diversement apprécié les trois temps du roman (et j'avais déjà lu une partie dans l'anthologie Histoire de fins du monde, sauf erreur).
Mon intérêt s'est effiloché au fil des trois parties. Autant la première me semble bien maîtrisée, en terme d'écriture, en terme de narration, et d'ironie, autant après le basculement inéluctable de la deuxième vers le côté obscur de l'homme (car l'homme est un loup pour l'homme et rien de ce qui est humain ne m'est étranger, ça s'est casé^^) tout est préécrit. Tout comme l'homme d'un cantique pour Leibowitz redécouvre la science et la technologie, il met ses pas dans ceux des hommes qui l'ont précédé.
Bref, je reste sur la première partie, son charme désuet, son personnage iota, le refuge constitué par l'abbaye, refuge qui pacifie / déforme frère Francis au point de fausser son regard sur ses contemporains, ceux qui survivent hors de tout refuge. Après la douceur, un bruit de corde qui se détend.
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dernière édition : 08/02/2010 à 20h13
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RE : Un Cantique pour Leibowitz
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30/08/2013 à 23h17
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Merci pour cette ambitieuse chronique très réussie.
Plus qu'un classique SF, ce roman me semble chef-d'oeuvre.
Je tente un parallèle avec un autre roman, une trilogie plus précisément, celle consacrée à Helliconia par Aldis.
Je m'explique.
Le Cantique de Miller est un recommencement sociétal, d'une apocalypse atomique à l'autre, avec entretemps une étonnante tentative de sauvegarde du savoir humain.
La trilogie d'Aldiss fait de même d'un Grand Hiver à l'autre, d'un effondrement humain à l'autre, sous les coups de boutoir climatiques de l'extrême bout d'un Grand Cycle (si tant est qu'il se nomme ainsi dans le roman).
Mais la grande différence entre les deux visions n'est pas négligeable: chez Aldiss , l'humain ne fait que courber le dos et tenter de résister, joue de ses qualités, n'est responsable de rien si ce n'est de son positif instinct de survie; tandis que Miller utilise l'homme lui-même comme facteur causal principal, mal essentiel qui n'apprendra jamais rien de ses propres erreurs.
Alors, bien sûr, loin de moi l'idée de comparer au delà. Miller pond un chef d'oeuvre ramassé, ambitieux, réfléchi, pessimiste, REALISTE. Aldiss nous offre une vision honnête mais ONIRIQUE, plus lente, plus riante et moins ciblée car plus ouverte sur la description d'un nouvel univers. Miller nous fait froid dans le dos, nous rend spectateur d'un huis-clos de la taille d'un monde, Aldiss nous rend curieux et voyageur. Pour caricaturer: le Cantique est un bouquin brûlé, Heliconia un guide du routard
VDA, l'extrême bout du fix-up, à savoir au-delà de l'envol du vaisseau, la passation de pouvoir de l'une des deux têtes de Mme Grales à l'autre et l'interprétation qu'en fait l'abbé, me semble atténuer le pessimisme ambiant. L'Avenir humain, en ultime espoir, appartiendra peut-être aux mutants, aux irradiés, à ceux suffisamment meurtris dans leurs chairs pour agir en sagesse. Le futur de l'Homme dans la différence..!
J'ai lu quelque part sur internet, la 4 de couv esquissant déjà la remarque, que l'idée de l'Abbaye sous les assauts atomiques serait venue à Miller à la suite de son expérience de pilote de bombardier au-dessus de Monte-Cassino à la fin de WW2..!
Pour finir, "L'Héritage" fait suite au "Cantique", oeuvre posthume bouclée par Bisson, apparemment différemment appréciée. J'ai hâte: même si ce genre d'initiatives éditoriales est souvent prélude à déceptions. Mais il va me falloir attendre un peu, le "Cantique" m'impose, une fois lu, une pause de quelques jours avant d'espérer plonger dans autre chose; c'est souvent le signe d'avoir quitté une oeuvre de qualité qui laisse des traces lancinantes de rémanence..!
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dernière édition : 30/08/2013 à 23h37
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RE : Un Cantique pour Leibowitz
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31/08/2013 à 16h17
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Oui, Sandrine, le catholicisme est trop systématiquement posé en sauveur potentiel, et cela m'a quelque peu gêné, d'autant que la science à l'opposé en est le négatif presque parfait. Trop manichéen tout çà. Puis je me suis dis que même écrit à la troisième personne du singulier les récits ne sont après tout que les échos des pensées des protagonistes qui sont souvent des moines ou des prêtres. Normal, en ce sens, qu'ils mettent en avant leurs regards sur la société quitte à tenir un argumentaire monocorde.
L'ensemble, effectivement, baigne dans un post-apo typique de ces années-là. J'ai souvent pensé à Dr Bloodmoney en cours de lecture. C'est le Dick que je préfère; peut-être ainsi est-ce normal que je porte beaucoup d'intérêt au "cantique"..?
| | | | | | Citation :
PS: en fait Miller était mitrailleur de queue. |
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...ce qui, n'ayant aucun rapport avec sa libido, tend à valider l'épisode Monte-Casino comme genèse à l'ouvrage et expliquerait sa haute teneur en catholicisme; en écho, sans doute, à ses propres croyances..!
Je n'ai pas lu "Humanité provisoire" (PDF) qui ne semble recueillir qu'une fraction des nouvelles de l'auteur. Mais j'y viendrai surement.
Dernière chose qui reprend un "déja-écrit" personnel, lâché ailleurs sur le forum. C'était ma troisième lecture du "cantique". Curieux et effaré de constater que des deux premières il ne me restait rien si ce n'est le pitch de l'oeuvre. Fait pas bon de devenir vieux, tiens..!
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dernière édition : 31/08/2013 à 16h27
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