Arf,
Gylles…
Pas plus qu’il ne méritait tout le battage médiatique qui a entouré sa sortie,
Globalia ne justifiait la prétention affichée sur les ondes, à l’époque, par
JC Rufin de se positionner au niveau de
George Orwell (Pour reprendre ses termes, on était en droit d'établir un parallèle entre son oeuvre qui traitait d'une
"pseudo-démocratie totalitaire" et celle d'
Orwell qui traitait d'un
"totalitarisme de type stalinien").
J'étais, moi auditrice de tels propos "en droit" d'attendre un "grand" livre et c'est avec enthousiasme que j’avais acheté
Globalia.
Après lecture, la déception a été à la mesure de l'enthousiasme... C’est la raison pour laquelle, un peu à contre-courant de ce qui se disait, j’ai fait cette fiche. Je n’y démolis pas ce roman mais le remets à ce qui me paraît être sa juste place :
un bouquin SF parmi tant d’autres.
Une AOC SF sans plus mais certainement pas un grand millésime.
Si je voulais être plus sévère, je dirais que
Globalia, c’est comme du pain sans sel. Ca met le lecteur au régime. Ca le nourrit sans le régaler.
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| | gylles :
Mais sur le thème des risques de la mondialisation, Rufin fait à mon avis largement aussi bien , sinon mieux, que JM Truong dans "Le successeur de pierre" et "Eternity Express" au dénouement prévisible dés les premières lignes. |
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Je crois que nos sensibilités sont très différentes. ;)
Moi, je ne viens de repenser à
Globalia que parce que tu as fait remonter cette fiche de lecture.
Le Successeur de pierre, j’y pense presque tous les jours en regardant évoluer ma façon de vivre, en écoutant la radio, en voyant grandir mes enfants.
Quant à
Eternity Express, je n’en ai pas deviné le dénouement dès les premières lignes. Bien sûr au fil des pages, on devine ce qui va se passer mais pas
la façon dont cela va se passer. Là n’est d’ailleurs pas, selon moi, l’intérêt du livre qui réside plus dans le déroulement des évènements qui font que Jonathan est dans le train, que ce train est possible et que finalement .. . ce train devient presque plausible.
Le thème de la mondialisation vue par la SF ferait un joli sujet de réflexion pour l’
Atelier SF mais je ne me sens pas assez solide pour le lancer et je n’en ai guère le temps. Si le sujet en inspire certains…
Toujours est-il que sur ce thème, notre littérature de prédillection est très riche et que de
Tous à Zanzibar de
John Brunner à
Le Successeur de pierre de
JM Truong en passant – pourquoi pas ? – par
Wang de
Pierre Bordage,
F.A.U.S.T de
Serge Lehman voire ce
Globalia que je trouve si fadasse mais que d'autres apprécient, chacun devrait pouvoir trouver de quoi nourrir sa réflexion.