Le passage que j'ai isolé dans la 4e de couverture résume parfaitement le roman, et pourrait-on dire, l'oeuvre -incontournable- de Thierry

Jonquet

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Il mèle en fait deux choses : un inventaire à la Prévert (Rosa Luxembourg, Hollywood et la France des années 80) et une intrigue désarticulé, ou plutôt éclaté avec une cohérence digne d'une montre suisse.
Orfèvre de l'intrigue, il sait comme peu d'auteurs baser un roman sur autant d'histoires hétéroclites qui ne sont en fait qu'une, et qu'il sait lier de main de maître, en laissant ici et là quelques indices, en attendant que la fin ne finisse par tout éclairer.

Dans ce roman, il se livre à un jeu intéressant, puisque chaque personnage est désigné par un pseudonyme, et qu'une bonne partie de l'intrigue se passe dans les milieux du théâtre et du cinéma, tandis que l'essentiel est du ressort de services secrets assez mystérieux.
Entre miroirs, doubles et faux-semblants, il égare le lecteur pour mieux l'orienter, dans les savants méandres d'une intrigue géniale.

Un très grand roman, hautement recommandable à ceux qui voudraient lire un bon polar, à ceux qui voudraient découvrir le polar, à ceux qui aiment les intrigues retorses, à tout amateur de littérature, tout simplement.