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machin

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05/02/2010
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Brasyl

Ian McDonald


Brasyl
Traduction : Cédric Perdereau
Illustration : Stephan Martiniere
Titre original : Brasyl
Première parution : 2007

 Pour la présente édition :

Editeur : Bragelonne
Date de parution : octobre 2009
ISBN : 978-2-35294-345-7

La critique du livre
Lire l'avis des internautes (6 réponses)

Bien le bonjour, et merci de vous donner la peine.
Mais bon, attention! Écrire des critiques bien sérieusement et/ou me masturber le cerveaux sur un livre, je déteste, ça m'use. Par contre parfois j'ai quand même sur certains bouquins un avis un peu nuancé et pas identique à celui de dix mille autres personnes, et du coup j'ai envie d'en parler à quelqu'un... mais à quelqu'un d'au moins un minimum intéressé par le sujet précis en question. C'est le cas pour Brasyl, et j'espère que ça vous dérangera pas trop que je fasse mon besoin ici.



Si vous vous êtes un peu renseigné sur ce livre, vous n'avez pas pu manquer les plaintes et geignements plus ou moins sonores à propos de sa présente traduction.
Quand j'ai commencé à le lire, je n'étais pas au courant de ce problème, mais je sentais bien qu'il y avait quelque chose de bizarre... A certains moments, on a l'impression que ça a été fort travaillé sur la forme, que l'auteur s'est donné du mal, on en est sûr mais, pourtant, bizarrement, ça ne passe pas, ça ne donne rien, ça ne vous envoie pas où on devine que ça devrait. Et donc certaines descriptions aux envolées presque poétiques censées rendre l'ambiance du Brésil décrit et par-là même l'insuffler au récit en même temps qu'un certain corps, tombent à l'eau sans trop d'effet sinon une petite impression terne mal définie et l'envie d'arriver vite à un endroit plus percutant. On se demande donc assez vite si par hasard ce ne serait pas à cause de la traduction...
De plus, le livre se déroulant dans trois époque différentes contées en parallèle -1732, 2006 et 2032-, et l'auteur écrivant différemment dans chaque, c'est finalement la partie du 18è siècle que j'ai eu le plus de plaisir à lire, alors qu'elle ne m'intéresse pas spécialement d'emblée et que, d'emblée toujours, j'étais bien plus intrigué de voir l'état des choses en 2032. Je crois que cette partie dans le passé, écrite d'une façon beaucoup plus classique que les autres, a aussi été plus facile à rendre à la traduction, et qu'ainsi c'est celle qui se tient le mieux au final.
Je serais curieux d'examiner la V.O., mais même sans ça il est clair que traduire un texte comme celui-là, notamment -et peut-être surtout- le tiers se déroulant en 2006, n'a pas dû être évident du tout, le jeu de l'interprétation demandant certainement d'être poussé à fond pour obtenir quelque chose de correct ET de ressemblant en français. But pas franchement atteint ici, mais quand même pas au point d'être illisible ou complètement affreux comme l'affirment certains. C'est un problème d'interprétation plus que de traduction, donc c'est pas que c'est mauvais, c'est que ça donne sûrement pas tout le temps comme en V.O..
Ceci dit je ne résiste pas à vous citer une erreur de pure trad qui m'a quand même fait sauter en l'air (mais c'est bien la seule, j'insiste!); me demandez pas à quelle page mais ça fait approximativement :
-Dis-moi n'importe quoi, quelque chose qui fasse du sens...
-Rien ne fait du sens.
Merci la traduction littérale de "to make sense"... Mais je le répète c'est la seule chose aussi grosse que j'aie remarquée!!! M'enfin, je pouvais quand même pas passer à côté, car c'est là que j'ai été définitivement certain qu'il y avait bien un problème avec la traduction, avant d'aller visiter les forums indignés.
Voilà, ça c'était pour mon impression sur la fameuse trad que vous pourrez trouver accompagnée d'un grand nombre d'adjectifs variés un peu partout sur le net, parce qu'on ne pouvait pas ne pas en dire un mot... mais c'est loin d'être ce qui a forgé mon opinion sur Brasyl.

Le vrai problème du livre, à mon sens, c'est la lenteur de sa mise en place. Ok, on raconte trois histoires en parallèle et donc c'est logique d'avancer trois fois moins vite, mais n'empêche qu'il faut pratiquement la moitié du bouquin avant que les protagonistes se décident à se poser des questions sérieusement sur ce qui leur arrive -en 2006-, à agir vraiment et plus juste à subir -en 2006 et 2032-, ou arrivent enfin là où les choses se passent -en 1732.
Avant ça c'est mise en place et rencontre des personnages, et immersion dans les Brésil respectifs des différentes époques. N'étant pas spécialement féru du Brésil (mais bon, pourquoi pas?), cette moitié ne m'a pas passionné tout du long et j'ai fini par me retrouver à attendre que ça bouge un peu plus.
Après ça, c'est enfin parti, et là, la petite attente valait bien la peine. Les idées de fond sont excellentes, passionnent, et je m'aperçois maintenant qu'en fait on a droit à une triple explication de celles-ci - une dans chaque époque- selon trois points de vue extrêmement différents, et ceci sans aucune redite et aucune baisse dans leur intérêt. Ajoutez à ça pas mal d'action jamais gratuite, un souffle épique, des destins sans pareils (enfin surtout un) et une dimension bien plus que cosmique à l'histoire, et vous comprendrez pourquoi il y a de quoi surmonter la traduction.
La dernière page tournée, une dernier petit regret : je me dis que l'auteur a trop trainé sur le début et n'a malheureusement plus pris la peine d'aller juste un peu plus loin, jusqu'aux horizons qu'il mentionne et que j'espérais vraiment au moins entrevoir- jusqu'au bout de l'idée quoi, en fait-, ou qu'il laisse le champ libre à une suite... mais ça je me le dis pour me rassurer et ça semble vraiment fort peu problable...

Pour résumer, on a une traduction comme on a dit, un début trop long, et une fin qui aurait pu durer encore un peu, voire plus... Mais malgré ça, je ne regrette absolument pas de m'être jeté sur ce livre, grâce aux idées puissantes et à une belle ribambelle de scènes fortes et d'images marquantes.
Peut-être pas le "chef-d'oeuvre de Ian

McDonald

" annoncé sur le postérieur de couverture avec, comme souvent, la plus grande mesure, mais de toute façon un très bon bouquin dans lequel les amateurs de vertige science-fictif trouveront leur compte!




A notre époque, à Rio de Janeiro, Marcelina, productrice d'une émission de téléréalité, devient la cible d'une conspiration séculaire.
En 1732, dans la forêt amazonienne, un aventureux missionnaire jésuite pourchasse un prêtre sanguinaire qui fait régner la terreur.
En 2032, à São Paulo, un jeune homme rêve de sortir de sa favela sordide, tandis qu'arrivent sur le marché noir les technologies quantiques.
Trois époques, trois histoires, trois Brésil. Une même énigme.


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Ian McDonald



Cette critique est signée Jim
14 réponses y ont été apportées. Dernier message le 03/03/2016 à 17h46 par Butch

Science-fiction

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