Weltanschauung

http://fr.wikipedia.org/wiki/Weltanschauung

Quels sont les livres qui vous ont fait cette impression ?

Pour ma part, Stalker des Strougatski.
Ainsi que, hors sf, les romans de Manchette.

Une conception du monde d'un point de vue métaphysique ?

La première trilogie de Dune (Dune, les enfants et le messie), toute l'oeuvre de Camus, une bonne partie de ce que j'ai lu de Nieztsche, L'alchimiste de Paolo Coelho, Palahniuk, surtout avec Survivant... bref, beaucoup de livres. Et j'en oublie sûrement.

Ben… Dick.

D'ailleurs, c'est dans un de ses livres que j'ai vu le mot pour la première fois.

J'ai l'impression que cette définition donnée du Weltanschauung est plus qu'oubliée par la majorité de ceux qui utilisent ce mot actuellement, notamment ceux de langue anglaise, pour qui elle semble signifier simplement "philosophie de la vie".

Je n'ai pas de livres à indiquer qui m'auraient donné cette impression, mais toute une partie mythologico-magique de mon esprit fonctionne de cette façon :)

		Dans la définition il y a : reconnaître d'une façon lucide la dureté, la cruauté et les exigences quotidiennes du monde tangible

La lecture de l'actualité m'a toujours suffit...

Les Innamorati, de Midori Snyder. Et, me trompé-je ou La Lune noire d'Orion peut-il entrer dans cette catégorie ?

		Définition : C'était avoir conscience du mystère insondable du monde invisible et, parallèlement, reconnaître d'une façon lucide la dureté, la cruauté et les exigences quotidiennes du monde tangible. C'était une disposition à voir des démons là où aujourd'hui nous voyons des névroses et la main d'un ange gardien dans ce que nous sommes enclins à attribuer avec légèreté et ingratitude à un coup de chance.

Pour répondre à la question: aucun.
Aucun livre - ni quoi que ce soit d'autre d'ailleurs - ne m'a jamais fait "avoir conscience du mystère insondable du monde invisible".
D'aussi loin que je me rappelle.
Je veux dire, je peux parfaitement aprécier un chef d'oeuvre basé sur des pouvoirs intangibles, mais quand je referme le bouquin, ils disparaissent.
Il n'existe en ce monde que "reconnaître d'une façon lucide la dureté, la cruauté et les exigences quotidiennes du monde tangible". Et agir pour le changer, autant que faire ce peut, plutôt que de se planquer dans l'irrationel (aussi beau, aussi bien écrit soit-il)

Ce que j'entends par là, c'est un livre qui offre une vision du monde dans laquelle vous vous retrouvez.
Je pense que la sf, de par ce qu'elle est, est certainement l'une des littératures les plus propices à ce concept.

Histoire de développer un peu : pourquoi Stalker ?
Je trouve tout d'abord que la nature humaine y est parfaitement croquée. Un goût certain pour l'appropriation de ce qui est rare (le trafic des oeuvres d'art et des antiquités en est un bon exemple).
Le fait que l'on trouve toujours des personnes à soudoyer pour ces basses oeuvres (on a même vu un conservateur voler des documents pour le compte d'autrui à la Bibliothèque nationale).

Et puis surtout, le message intrinsèque du livre : l'homme est dérisoire face à l'immensité cosmique.
Complètement dépassé par les artefacts qu'il ne comprend pas. Les ET n'ont même pas daigné entrer en contact avec nous, ce qui me parait fort plausible si certains venaient ici un jour -> qu'aurions-nous à leur apprendre ?
L'homme tombé du ciel me parait à ce titre assez proche de Stalker, et dans une moindre mesure Génocides.

		Citation : Ben… Dick.

Pas mieux.

Pour ma part, j'apprécie assez le sophisme dans 'Critique de la raison Pure' de Kant, et ayant été scientifique de rigueur, il ouvre raisonnablement les portes de l'irrationnel. ( ceci dit, je recommande cette lecture à personne ).
J'aime beaucoup la position de Kierkegaard en métaphysique, qui est à ma connaissance le premier à évoquer la 'passion de l'infini', qu'il arrive même à placer dans l'intériorité du sujet.

Mais pour répondre à ta question, Olivier, c'est Le Bon gros Géant, de Roal Dahl,
qui me situe.

		Citation : Ben… Dick.

je suis obligé de plussoyer, quand bien même le mot métaphysique ne fait pas parti de mon vocabulaire...