The Man from Earth, le film.

The Man from Earth par Jérôme Bixby.

UN GRAND FILM SUR LES THEMES DE LA SCIENCE FICTION !!

Synopsis:
An impromptu goodbye party from John Oldman becomes a mysterious and intense interrogation after the retiring scholar reveals to his colleagues he is an immortal who has walked the Earth for 14,000 years.

Je suis mystifié..!

Ce film est une spirale..!
C'est un huis-clos, un jeu, un conte, une mystification... au coin du feu.

Un homme en compagnie de ses amis, décide de faire une étonnante révélation. La confidence de cet homme est le ver qui m'a appaté au bout de l'hameçon. C'est l'amorce d'un débat captivant entre ces personnes éberluées, confrontées à l'histoire extraordinaire de leur ami, John Oldman.

Ce film titille notre curiosité, et je ne serais pas le seul à être pris dans l'hameçon : pêché comme un poisson par une habile histoire qui pourrait être cueillie dans un conte pour enfant.

Ce film est une mise en abyme : assis dans nos fauteuils, nous complétons les personnages du film. S'étendant dans une longue discussion, les idées inspirées de la SF sont survolées, elles ne sont pas nouvelles. Pourtant, j'en suis sûr, vous serez portés dans ce récit (celui de John), et entrainés par la fluidité des reflexions qu'il sème : comme un poisson hameçonné qui se laisse guider sur le lit de la rivière, par un fil transparent et ténu...

Retranché dans leurs plus fortes convictions, les personnages (biologiste, scientifique, anthropologue, archéologue, littéraliste chrétienne, psychologue) débattent, comme des poissons se débattraient pour se sortir d'une prise mystérieuse. Tout ce film est bien ficelé.

Devant l'aveu de John Oldman:
Sous le coup de la colère, un des personnages dira qu'il s'est senti comme enfermé dans la dernière case de ces boites chinoises enchassées les unes dans les autres.

Lui même, dira aussi : "Tout est possible, on a deux choix simples, s'offusquer, faire de l'intellectualisme, et soutenir la logique, ou on peut simplement apprécier et se relaxer."
Choisissez !

C'est une chronique que j'avais beaucoup envie d'écrire. (je la poste sur le forum principal, à mes risques et périls ^^)
J'aime ces récits qui essayent de corroborer une idée fantastique avec notre réalité, notre histoire... pour voir jusqu'où notre discernement, notre crédulité, notre imaginaire sont capables de nous emmener. (comme Big Fish, de Burton, dans un autre imaginaire)

J'ai été happé, et je nage encore dans la nasse de John Oldman.

C'est un film indépendant et à très petit budjet, A VOIR..!
(les sous-titres en francais existent)

Alléchant. Ca m'évoque certains aspects de "The Boat of a Million Years" de Poul Anderson (non-traduit en français je crois).
L'histoire de sa diffusion internationale par internet avec sous-titrages bénévoles est également intéressante.

Je viens de voir ce film par deux fois souligné par BdN et je plussoie. A l'heure de la surenchère spectaculaire, et notamment dans mon cas après visionnage de The Green Lantern !!!, il est agréable de se faire prendre par l'histoire d'un film qui se résume à 1h30 de dialogues en huis clos.

		Citation : L'histoire de sa diffusion internationale par internet avec sous-titrages bénévoles est également intéressante.

Je cite la page wikipédia pour l'histoire :

		Citation : Le producteur Eric D. Wilkinson a remercié un site de piratage qui propose ce film en torrent3, car cette distribution illégale a permis de faire connaître ce film confidentiel à petit budget dans le monde entier, alors qu'il n'est sorti qu'aux États-Unis. Une autre des conséquences de ce piratage est que le film est apparu dans la liste des meilleurs films du site IMDb et y a reçu de nombreuses critiques positives. Il figure ainsi dans la liste des 50 meilleurs films de science-fiction de tous les temps.

Funky non ^^ ?

Quand ce film est sorti, j'ai lu sur le Net des commentaires dithyrambiques, le plaçant au niveau des plus grandes réussites du genre.
J'étais sceptique : trop de louanges trop vite, ça ressemble à un buzz, à beaucoup de bruit pour peu de réalité.
Là, tout de suite, je ne suis pas convaincu (on a pas les mêmes goûts...) mais parce que c'est vous, je le visionnerai bientôt (je l'ai aperçu cette semaine chez mon disquaire...)


PS : BdN, Bixby n'est pas l'auteur/réalisateur du film mais l'auteur du texte qu'il adapte
(et de C'est vraiment une bonne vie, un classique de la nouvelle de SF)

Je ne dirai pas que c est un chef d oeuvre. Je disais.., sympa

Ah non, j'étais au boulot et je ne me suis pas relu... donc, je n'avais pas dit "sympa", mais j'avais voulu le dire, alors je le dis, même si pour le coup je l'ai vraiment déjà dit...

Heu, tu suis ??? ^^

Sympathique, c'est donc grosso modo mon avis sur le film et comme c'est le genre de récit à pas mal perdre de son attractivité au second visionnage, a priori, ce serait dommage de le prendre à rebrousse poil au premier... BdN rapporte ce que dit un perso :

		Citation : "Tout est possible, on a deux choix simples, s'offusquer, faire de l'intellectualisme, et soutenir la logique, ou on peut simplement apprécier et se relaxer."

Loin de moi l'idée de dire que tu vas t'offusquer ou intellectualiser, mais simplement, ok, ce n'est sûrement pas comme le veulent certains un des grands films du genre. Reste un film sympathique, une sorte de conversation bizarre au coin du feu qu'on peut apprécier et... se relaxer.. un truc comme ça ^^

[perso, j'avais évité la réaction du web - et, heu, hum, oublié l'avis de BdN, donc je suis arrivé sur ce film totalement nu]

J'avais beaucoupé aimé, intimiste, et comme un bon air de film à petit budget intelligent qui en fait beaucoup avec peu.
D'ailleurs, j'avais vu sur le cafard cosmique quelqu'un qui avait trouvé des informations cachées intéressantes dans ce film, c'était très troublant :) Faudrait que je retrouve ça.

Voilà un film de science-fiction garanti à 0% d'image de science-fiction..! ^^

La mise en scène est fonctionnelle, transparente ; ce qui ne pose pas de problème car c'est adapté au sujet (a contrario, un seul plan, au cadre ostensiblement composé, m'a gêné par son incongruité).

La première partie du film m'a enthousiasmé et je pense que ça tient à ce que ça réactive, de façon très simple (très pure?), le plaisir qu'on peut éprouver à lire de la SF.
(Partir d'un "Et si..." et en discuter les implications, des plus immédiates aux plus vertigineuses...)

Le film ressemble bien à un épisode étiré de La quatrième dimension ; mais il m'a surtout fait penser à ces nouvelles, très dialoguées, qu'on trouve dans une certaine science-fiction classique (des dialogues qu'il me plaisait de relire parfois, chez Sturgeon par exemple...)

Bref, j'ai consenti avec joie à jouer le jeu, grisant.
Pour un temps.
Jusqu'à ce qu'à la partie, trop longue, trop appuyée à mon goût, où les personnages en viennent à parler de la figure du Christ.
J'ai commencé à décrocher et c'est la chute, grosse ficelle scénaristique superflue, qui m'a vraiment fait lâcher.
Dommage.

Oui encore une fois, il y a des mauvaises habitudes dans le cinéma bon... le passage sur le christ ne m'a pas gêné ; notamment parce qu'il agite les autres et apporte une sorte de "débat" inattendu. J'étais plus gêné par le nombre de "référence" on va dire apporté...
Je reverrais pourtant ce film pour deux raisons : d'abord pour éclaircir le rôle du black qui m'a paru louche mais aussi à cause du twist final...
Le twist final, comme tu le dis, ça tue un peu, et c'est souvent le cas non ? Celui de Invasion Los Angeles était téléphoné dès le départ quasiment... Celui-ci pourtant m'ennuie car je n'ai pas fait attention en première lecture à... heu... je ne voudrais pas spolier... à l'hypothèse que pose le psy sur le "héros"(quand le héros répond je pensais qu'il fallait parler de sa mère, j'ai pas fait attention à l'hypothèse du psy) et le rapport avec la situation du twist, ainsi que, mais c'est très secondaire, de ce que je pouvais imaginer des motifs de la présence du héros à cet endroit, opposé à ce qu'il pouvait avancer de détachement au monde précédemment...
Note bien que je n'attends pas grand chose d'intéressant même dans le premier cas : juste un soulagement dans le premier cas de me dire que le twist final était "agrémenté", dans le deuxième de me dire des trucs qui n'était pas forcément prévu dans le scénar

		morca : le passage sur le christ ne m'a pas gêné ; notamment parce qu'il agite les autres et apporte une sorte de "débat" inattendu.

L'affreux athée que je suis n'a pas vu le fait que la discussion en vienne au sujet du Christ comme une mauvaise chose ^^ : il est logique qu'elle en arrive là.
Mais j'ai trouvé ce passage trop long, trop chargé dramatiquement par rapport aux précédents ; j'ai senti un déséquilibre.

Ceci dit, il est est vrai que ce "débat" redynamise le récit, ce qui peut être appréciable
(quoique personnellement j'étais bien dans ce rythme indolent, pépère au coin du feu...^^)

		morca : éclaircir le rôle du black qui m'a paru louche

Oui. J'aurais aimé que le film creuse un peu plus ce personnage ; son ambigüité était intéressante
(et puis si je trouve que Tony Todd a une bonne tête, il a quand même incarné Candyman, alors... ^^)

		morca : Le twist final

Je n'y vois pas vraiment un twist, au sens d'une révélation qui ferait reconsidérer l'intrigue jusqu'alors, mais un rebondissement inutile (portant en plus sur un personnage qui avait déjà bien chargé...).
J'ai peut-être raté quelque chose
(et je vois que tu as commencé à y réfléchir à ma place...^^)

		morca : le psy

S'il s'avérait que ce personnage avait un rôle déterminant dès le départ, je trouverai ça dommage car il n'était pas censé assister à la réunion, ni y revenir après l'avoir quittée...

		Citation : Je n'y vois pas vraiment un twist

Oui c'est juste, j'ai tendance à élargir l'acception.. disons que.. ça met les points sur les i ?