Salle 101

L'émission déjà culte de sf a un nouveau site, pour tout écouter et tout lire :
http://www.salle101.org/

Avec même un petit bonus pour tous les mélomanes et les russophiles.

Ouais..! Trop cool...!

Tout l’humour de PAT dans ce bonus…

Olivier, ne peux-tu lui demander de rajouter cette photo. On cliquerait sur la verrue et on entendrait Dongfang hong - The East is red – L’orient est rouge

Je plaisante bien sûr.

En réalité, entendre ces musiques me bouleverse totalement.
En fait, j’entends des bottes.


"Les grandes feuilles des platanes et les palmiers frémissent doucement dans le vent. Aucun homme ne peut être abattu s’il ne se laisse pas aller. On peut l’oppresser, l’humilier, tant que l’on n’arrive pas à l’étouffer, il aura peut-être l’occasion de relever la tête, le problème est de préserver son souffle, de le retenir pour ne pas mourir étouffé sous un tas de merde. On peut violer un être humain, femme ou homme, violence physique ou violence politique, mais on ne peut le posséder entièrement, ton esprit t’appartiendra toujours si tu le gardes en toi".


Message d'espoir qui prend toute sa dimension lorsqu'on sait qu'il est écrit par quelqu'un qui a subi dans sa chair et son esprit, le joug d'une dictature. Ce message, on le trouve dans Le livre d’un homme seul (Pas de la SF) écrit par le Chinois naturalisé Français, Gao XingJian désormais réfugié politique en France.

Cet auteur (Prix Nobel de littérature) semble avoir atteint désormais une sérénité extraordinaire qui m’émeut profondément. Jugez-en :


" Désormais tu es un oiseau libre, tu peux voler là où tu veux. […].
Faire de cet instant un point de départ, faire de l’écriture un voyage de l’esprit, réfléchir ou soliloquer, et en tirer joie et satisfaction, sans plus avoir peur de rien. La liberté dissipe la peur. […] L’éternité pour toi n’a pas de signification particulière, cette écriture ne peut pas être le but ultime de ton existence, si tu écris encore, c’est pour ressentir plus pleinement le moment présent. "


Arf ! Cette chance que nous avons de ne pas connaître tous les jours la peur…

Mais je m’égare. (Je suis peut-être excusable: après tout, la "vraie" salle 101, ça évoque bien ce genre de réflexion, non ?)

Bon, recentrons: oui, le site de PAT, c’est un pur bonheur.