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RE : Pour les acheteurs du net, frais de port...
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07/06/2007 à 15h49
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Je comprends mal pourquoi le prix des livres est réglementé. Les libraires ne sont pas fous, ils ne vont pas casser les prix, ils faut bien qu'ils vivent. Il est vrai que les grosses boites peuvent se permettre des cadeaux, pas les petits libraires indépendants. |
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En fait, il y a deux règlementations, dont une seule est vraiment connue du grand public.
1 - La loi Lang : une des promesses électorales tenue par Mitterrand.
Elle affirme que le prix du livre doit être partout le même, n'autorise que 5% de remise. Elle évite que des gros vendeurs (type FNAC, qui possède aussi l'un des principaux grossistes en livre, la SFL) n'asphyxient les libraires indépendants en pratiquant des remises qu'ils ne pourraient pas suivre.
La majorité des pays de l'UE ont adopté une loi de ce type.
Le texte de la loi est ici :
http://www.legifrance.gouv.fr/texteconsolide/ADECQ.htm
2 - La loi Aillagon
Elle plafonne à 9% les remises que les grossistes font aux bibliothèques publiques.
Avant, les bibliothèques avaient en moyenne 25 à 30% de réduction sur le prix public des livres. Le laminage de la remise a eu pour effet de réduire la quantité de livres achetés, et ce parfois au détriment de la qualité (allez acheter du Berthelot qui ne sort pas plutôt que du Bernard Werber qui sort !).
L'argent ainsi récolté doit permettre de rétribuer les auteurs et les éditeurs, qui se plaignaient de perdre de l'argent avec le prêt en bibliothèque.
J'ai essayé de présenter les choses de façon objective.
Je précise quand même qu'autant je suis pour la loi Lang (y compris pour les frais de port), autant je suis totalement contre la loi Aillagon.
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 "Un monde nouveau va naître, un monde dans lequel il n'aura pas sa place. Il est trop clairvoyant pour lutter contre lui ; mais il ne feindra pas de l'aimer." George Orwell
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dernière édition : 07/06/2007 à 15h50
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RE : Pour les acheteurs du net, frais de port...
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07/06/2007 à 17h54
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L'exception culturelle tout court! Le livre est considéré comme un objet culturel, et non comme un produit, dans la législation française. Dans le plat pays qui est le mien, ce n'est pas le cas, et le syndicat des libraires (dont ma librairie fait partie) lutte pour obtenir un prix unique.
Pourquoi? Parce que chez nous, le livre devient un produit d'appel pour grandes surfaces. Le dernier Harry Potter était vendu dans une chaîne de grands magasins 3 euros moins cher que le prix auquel les petites librairies l'achètent (le prix de vente est libre, le prix d'achat est calculé sur base du nombre de livres commandés chez le distributeur). Sur une des deux plus grosses ventes de l'année, ca fait mal. Et je vous rapelle que c'est ce genre de ventes qui nous permet de défendre à côté de cela des auteurs à moindre tirage... La grande surface, ca lui permet juste de vendre plus de surgelés!
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 Apprendre est un droit, comprendre devrait être un devoir... Mais ni l'un ni l'autre ne sont des verbes d'action, encore faut-il se bouger le cul !
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