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RE : Le mot de Septembre
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10/09/2007 à 15h33
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Imaginons la société occidentale dans 20 ans.
Une énérgie de substitution au pétrole est maintenant disponible, changeant les considérations géo-politiques du Monde. Ré-orientant plusieurs axes économiques.
Tout a changé, donc ?
Oui.
Mais par pour une toute autre raison.
Reprenant les expériences proposées par Simak, une équipe de chercheurs à poussé une fourmillière à assimiler le concept de la roue.
Cela a valu au directeur du laboratoire un prix nobel, et à ses collaborateurs des places de titulaires.
Mais, mais le concept de la roue n'était qu'un début. Les fourmis "tests" ont petit à petit envahi l'écosystème des autres insectes.
Elles constituent maintenant l'ennemi publique numéro un. Un ennemi qui est en train de gagner contre l'espèce Humaine.
Seul faille pour cette espèce "test", elles ont développer une aversion paradoxale aux environnement acqueux salins.
La plus grande partie de l'espèce humaine est donc maintenant réfugiée sous les océans.
Et moi, je suis content, car après deux mois non stop de manips au laboratoire, les résultats que j'ai obtenu vont, je le sais me permettre d'obtenir les crédits nécessaire au fonctionnement de mon unité. Ouf. La deadline arrivait cette semaine, et j'avais vraiment la tête sous l'eau.
Mais là, c'est un voire deux papiers dans Nature. Sur.
En effet, grâce à mes fourmis mutées pour le HLA13, j'ai enfin compris pourquoi le cpncept de la roue provoquaient chez les hymenoptères une réaction de rejet aux composant de l'eau de mer. C'était tout simple. J'ai même réussi à inverser le processus.
J'ai hâte de montrer mes résultats au prochain congré.
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 Je ne dis pas que ce n'est pas injuste, mais je dis que cela soulage.
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RE : Le mot de Septembre
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25/09/2007 à 21h35
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Si mon intention première était d'écrire un petit texte pour Bull sur le thème de "La tête sous l'eau" à connotations scienfictionnesques, il m'est venu tout d'abord un poème (que je vous livre quand même) et une histoire de pêcheur ET qui devait ,dans mon esprit , se transformer en véritable poisson, mais qui n'a pas voulu se dévoiler ainsi sous ma plume.... tant pis pour vous ! je ne vous en voudrais pas si vous ne lisez pas ...
Le poème s'intitule : Mots de secours
- Je tente
Descente et damnation
Dans le néant
Mort annoncée
Par tam-tam
Tempo rapide du trop
A chaque inspiration
Erreur d’aiguillage
Illusion du réel
Réalité de l’illusion
Neurones écartelés
En ciel ou en enfer
Translation
Bulles de conscience
Lente remontée
Résistance
Des mots liés
Pas pour cette fois
Encore
Le Silence
Où
Entendre
Ma voix
Où comprendre
Le sens
De ce langage
Crypté
Qui m’échappe
La tête sous l’eau. -
et maintenant, si vous êtes assez maso pour persévérer, mon texte :
Le pêcheur est assis sur le rocher, concentré sur sa ligne, oublieux de l’inconfort. Les yeux comme éternellement rivés sur le bouchon de liège caressé par les vagues, il s’efface peu à peu pour n’être plus que ce balancement hypnotique.
Qu’a-t-il mis au bout de son hameçon ? Quel appât secret utilise t-il pour tromper sa victime, assis là depuis l’aube ? Souhaite t il vraiment capturer ces éclairs scintillants qui troublent l’eau, en banc ou isolés, juste à sa portée ?
La mer, imperturbable, balaie le brise lame, surveillé de prêt par l’œil cyclopéen du phare. Quelques crabes audacieux s’aventurent à ses pieds. Les algues vertes dansent mollement. S’il levait son regard, il découvrirait la palette offerte de bleus et de gris et admirerait sans doute la courbe sensuelle de l’horizon épousant le ciel.
Il n’est pas ému par la beauté changeante qui pourtant s’offre et se prosterne devant lui. Il n’est pas sensible aux embruns qui peu à peu imbibent sa peau et ses cheveux d’une humeur salée. Le cuir tanné de son visage reçoit avec indifférence les baisers brûlants du soleil. Même le cri perçant des mouettes qui le survolent ne le fait pas tressaillir. Dos droit, mains enserrant faiblement la canne flexible, il pêche. Le vent lui murmure à l’oreille la vie grouillante qui s’étale sur les plages protégée par la barrière rocheuse où lui s’incruste. Musique étrangère, cris assourdis qui n’arrivent pas à percer son silence.
Et quand vient le soir, lentement il range avec soin son matériel qu’il cache sur place, puis nu et bredouille, il nage en brasse coulée vers la grève.
Il reviendra demain dès les premières lueurs, replonger son dégoût dans l’onde, ligne amorcée de souhaits aussi vagues qu'improbables. De lui, l’univers sous marin n’a rien à craindre. Il pêche à l’envers, jetant à la mer, au jour le jour, des miettes de son âme, n’espérant plus la purifier, ne voulant plus ferrer l’idée au chant de sirène qui lui rendrait l’espoir.
Le pêcheur se vide en goutte à goutte mais retourne à son poste encore et encore, plus ignoré, plus effacé, au fur et à mesure que le temps passe.
Jusqu’à ce que, à la fin de l’été, au lieu de nager vers la Terre, il s’élance, poisson à son tour, vers le large et se laisse glisser dans les courants qui l’entraînent, bois mort flottant, dépouillé enfin de ses démons, vers une étreinte maternelle et compatissante qui lui offrira la paix.
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dernière édition : 26/09/2007 à 00h26
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