L'art du mensonge dans la contre-utopie

Un petit cadeau pour vous, trouvé sur le Net.
Un mémoire de maîtrise de littérature comparée : L’art du mensonge dans la contre-utopie. Tout un programme ! :]
C’est ici.
Je ne l’ai pas encore complètement épluché mais ce que j’ai lu est vraiment très intéressant ! (Il ne me reste plus qu’à mettre Nous autres de Zamiatine sur le dessus de ma pile).

Cela m'a l'air plutôt intéressant, en effet...

Merci pour ce lien !

Ben voilà, Nous autres est en cours.

J'ai honte.

De Zamiatine, je ne connaissais que vaguement le nom et je découvre
... un monument.

La préface est de Jorge Semprun. Dans cette préface, Semprun cite une phrase extraite d'un dialogue qui se trouve dans Nous autres:

"Alors pourquoi parles-tu de la dernière révolution ? Il n'y a pas de dernière révolution, le nombre des révolutions est infini. La dernière, c'est pour les enfants: l'infini les effraie et il faut qu'ils dorment tranquillement la nuit..."

Commentaire de Semprun:

"Les enfants, qui sait ? Mais les bureaucrates, c'est certain. L'infini de la révolution les effraie. Ils veulent dormir tranquillement la nuit. De temps en temps, un Zamiatine surgit et les réveille. En sursaut."

Je ne crois pas être une bureaucrate. J'ai tout fait pour ne pas l'être. Et là, d'un coup, pourtant, je me réveille. En sursaut.

Merde.

Dans la catégorie des romans anti-utopiques peu connus, il faut lire "La kallocaïne" de Karin Boye qui est, à mon sens meilleur que "Nous autres" de Zamiatine. "La kallocaïne" a été publié en 1940 et c'est vraiment un roman précurseur qui annonce "1984" d'Orwell.