John Wyndham

Un vieux de la vieille que le John !
Longtemps épuisé, il est peu à peu réédité (ce dont je me réjouis).

Que pensez-vous du bonhomme ?

		Citation : Un vieux de la vieille que le John !

Comme tu dis!
Je trouve en effet que ça a énormément vieilli, que ce soit les triffides, les coucous de Midwich ou le peril vient de la mer...
On dirait presque un contemporain de HG Wells. Je lui trouve donc un interêt anecdotique limité à l'aspect "historique" de son oeuvre dans la SF cataclysmique. Enfin ça doit bien faire 20 ans que j'ai lu ces 3 bouquins en version PdF à couverture blanche!

Les coucous de Midwitch a quand même donné un très grand film (le premier, en noir et blanc).
Et comme pour son Jour des Triffides, j'aime beaucoup son coté darwinien, en ce sens qu'il insiste bien pour dire que rien ne garantit à l'homme de continuer à être l'éspèce dominante.

Il ne faut pas le limiter à ses romans catastrophes (c'est quand même le genre qui a plutôt vieilli). Ses dernières oeuvres comme Les chrysalides (à reparaitre sous peu) et surtout son chef-d'oeuvre Chocky ont des accents sturgeoniens.
Ses nouvelles montrent aussi tantôt un humour pince-sans-rire, tantôt des accents diaboliquement sturgeoniens (La roue).

une longue carrière : 40 romans & recueils, 80 nouvelles entre 1919 et 1991 (sic) sous de multiples pseudonymes qui ne sont que des découpages de son nom réel.

Une évolution nette (marquée par un changement de pseudo) au sortir de la deuxième guerre mondiale, vers un oeuivre moins baclée, plus réfléchie.



(Ballantine, 1959, couverture de Paul Lehr, notez l'attribution de ce recueil de nouvelles à deux pseudos de l'auteur !)



(FNA #68, 1956, couverture de Brantonne, version tronquée, à noter qu''il existe au moins trois versions de ce texte avec des niveaux de coupe différents)

		Citation : Une évolution nette (marquée par un changement de pseudo) au sortir de la deuxième guerre mondiale, vers un oeuivre moins baclée, plus réfléchie.

Il faut dire aussi qu'avoir survécu au Jour J marque probablement son homme (Wyndham participa au débarquement allié en Normandie).
Autre fait curieux, il n'a jamais eu d'enfants mais s'est marié sur le tard avec une institutrice.

Et il reste pour moi l'auteur de deux des meilleurs livres sur des enfants en SF.
Sans compter son influence sur deux de mes auteurs favoris : Disch et Ballard.

		Citation : Il faut dire aussi qu'avoir survécu au Jour J marque probablement son homme (Wyndham participa au débarquement allié en Normandie).

Euh, Wyndham faisait partie du Royal Corps of Signals (l'équivalent des Trans dans l'armée française, matiné d'un peu de Train), ce n'était pas une unité combattante.
Maintenant, voir la guerre de près marque très certainement son homme et sa vue du monde, mais en l'occurrence il ne faut pas faire l'amalgame avec les images ciné de the longest day ou private Ryan.

		Citation : (...)des accents diaboliquement sturgeoniens (La roue).

Je viens de la lire.
Le vieil homme et l'enfant. La haine de la foule attisée par la peur...
Une fable terrible et belle à la morale très actuelle.