Hyperion ! Un culte et pourtant si peu connu !!

LeGaidol a demandé

		Citation : Et Hyperion, c'est de Yeats, non ?

Et non, c'est un poéme de John Keats.
:)

Moi qui était refractaire à la SFmais qui adorais Dan Simmons et surtout son échiquier du mal, j'avais décidé de lire ce cycle.
Et Hypérion qui a été une de mes premières lecture en SFm'a profondément marqué car l'univers et l'histoire m'ont tout de suite séduit et transporté. Ces romans ont fait que je me suis mis à la SF. Pour moi, c'est une fresque emorme.

Pour moi, Hyperion est un chef d'oeuvre, un de mes meilleurs souvenirs de space opera.
La Chute d'Hyperion est très bon dans l'ensemble, mais déjà un cran en dessous. Surtout certaines questions du 1er tome restent sans réponse.
Après, ça se gâte : Endymion et sa suite n'apportent pas grand chose..

J'ai exactement l'avis inverse de Franz sur Hyperion et Dune
Pour moi, Dune est le type même de l'oeuvre commerciale dans le mauvais sens du terme. Très surestimé en tout cas.
Je n'ai d'ailleurs jamais pu terminer un bouquin d'Herbert. A chacun ses allergies littéraires.
Tout ça, amha bien sûr.

Le premier Hypérion est de John KEATS.

Celui de Dan SIMMONS se réfère bien sûr à John KEATS.

JCV

Argn ! Ma mémoire est une traîtresse.
Je retourne me coucher sur mon matelas Simmons.

PS : Bien aimé la construction du premier (le récit des pélerins). Mais pas plus.

		Citation : Dire que Hyperion est méconnu me semble un tantinet exageré... J'aurais plutôt tendance à dire qu'il est même très surprenant qu'une bouze de ce calibre soit aussi renommée, arf!

Je suis plutôt d'accord sur ce coup-là. Ce qui me gêne, ce n'est pas le succès (à mon sens immérité) du cycle, mais la réputation que d'aucuns lui font d'être une œuvre majeure de la SF. Or, à mon sens, une œuvre majeure se doit d'être novatrice, et il faut vraiment méconnaître la SF pour penser que ce cycle lui a apporté quoi que ce soit. Je serais même tenté de dire qu'Hypérion ouvre symboliquement une ère de recyclage qui dure encore plus ou moins aujourd'hui, une ère où l'originalité n'est quasiment plus prise en compte en tant que critère.

Ainsi, une comparaison du cycle d'Hypérion avec, par exemple, celui de la Multiplicité (Manifold) de Baxter, est meurtrière pour Simmons. Et pas seulement à cause de l'absence de calmars chez ce dernier.

		Citation : Dune est le type même de l'oeuvre commerciale

Bouquin écrit avant 1965...
Par contre si hyperion est CLAIREMENT un plagiat et le remixage d' autres auteurs, je concède également que Dune est très fortement inspiré des Seigneurs de l'instrumentalité (pour les ceusses pas encore convaincus, un élément supplémentaire au dossier: le moyen de transport principal sur Mizzer la planète des sables, c'est l'ornithoptère...)

		Citation : Or, à mon sens, une œuvre majeure se doit d'être novatrice, et il faut vraiment méconnaître la SF pour penser que ce cycle lui a apporté quoi que ce soit.

Certes.
Hypérion n'est absolument pas novateur et reprend de nombreux thèmes de la sf.
Est ce une raison pour bouder son plaisir?

		ElJusticiero qui bosse sur le sujet pour le plus grand plaisir des non-anglophones nous anonce: : Ainsi, une comparaison du cycle d'Hypérion avec, par exemple, celui de la Multiplicité (Manifold) de Baxter, est meurtrière pour Simmons. Et pas seulement à cause de l'absence de calmars chez ce dernier.

Ahaha le teaser.
"Bientot dans vos rayons: le cycle Multiplicité de Baxter"
Pour autant, je suis d'accord avec toi sur la comparaison.

		Citation : Dune est le type même de l'oeuvre commerciale

Ah ? Qu'est-ce qui te fait dire ça ?

Pour Hypérion, comme Le Gaidol, j'ai bien aimé les récits des pélerins.
Après j'ai trouvé ça très chiant. Le Gritche m'a bien gonflé, je l'ai trouvé naze.

		Franz : Dire que Hyperion est méconnu me semble un tantinet exageré...

Un chouïa, en effet.
D'ailleurs, Falko, ne le reconnais-tu pas toi-meme dans ta contradiction : comment un livre "aussi culte" peut-il être "si peu connu"? ;-)

J' ai beaucoup aimé Hyperion lorsque je l'ai lu (je n'ai en revanche lu ni La chute... ni les Cantos d'Endymion) : j'ai apprécié les récits des pélerins qui se succèdent et se complètent (mais c'est que j'aime les fix-up) et la fin ouverte. Et bien que j'eus un peu de mal à me le représenter au début, le Gritche m'a plu parce que je sentais les personnages véritablement démunis face à lui, et que je n'aime rien moins que les héros fiers-à-bras et les menaces fantôches.

		El Justiciero : (...)à mon sens, une œuvre majeure se doit d'être novatrice(...)

C'est un point de vue qui se défend.

Dans l'ensemble à géométrie variable de mes romans préférés, Hyperion figurait un temps en bonne place mais, au fil des années, il s'éloigne sensiblement des centres de gravité.
Par manque d'innovation? Ce n'est pas impossible...