Brown Vs Adams

Au vu de certain commentaires que j'ai pu receuillir ici et ailleurs, Brown semblait plus convaincant qu'Adams dans son humour: plus fin et plus strucuté dans ses histoires.
Du coup j'ai tenté Martian Go Home.
Seulement voila, le guide du routar galactique ça m'a fait rire au éclats tandis que Martian go home ne m'a arraché que quelques sourires d'où une certaine décéption...
Dois-je persevérer avec L'univers en folie ou bien est-ce de même acabit que Matian?

Personnellement, je préfère Fredric Brown, si cela peut avoir un sens car Douglas Adams et lui ne pratiquent pas la même forme d'humour. Normal, l'un est étatsunien et l'autre britannique.

Brown est un bon écrivain mais pas de SF humoristique. Lis le recueil de nouvelles uine étoile m'a dit.

J'aime l'humour burlesque des Monty Pythons et Adams est dans la lignée de ces excellents films de non sens "sacré graal", "la vie de Brian" etc.

Brown, comme je l'ai expliqué dans la partie chroniques, ne va pas au bout de l'absurde et c'est pourquoi il ne m'a pas arraché plus qu'un rictus trop rare.

Hum, polémique interessante!

Personellement j'adore Fredric Brown qui sait maitriser le rythme de l'humour et de l'absurde dans des nouvelles de parfois une page. Je trouve que Doug Adams est plutôt lourdingue dans son humour, mais cela est probalement du à mon anglophobie naturelle de rugbyman, arf!
La meilleure démonstration du talent de Brown se trouve amha dans son receuil de nouvelles Paradoxe perdu qui réconciliera n'importe quel dépressif avec la vie.
Il me semble que (au moins) deux autres auteurs devraient être associés dans ce débat sur la SF humoristique: Robert Scheckley (que j'adore) et John Sladek dont Olivier ne devrait pas tarder à venir nous parler :)).
Sans oublier bien sur Kurt Vonnegut.

Sur les excellents conseils d'Olivier, que j'en profite pour remercier au passage, j'ai lu Tik-Tok, de Sladek, et je me suis régalée. Encore un projet de chronique, pour quand j'aurai le temps...
Cela dit, je trouve Sladek plutôt grinçant et sarcastique, et, amha, il ne vise pas l'éclat de rire de son lecteur, mais à le faire réfléchir. Je ne le classerais donc pas dans les auteurs "comiques".

Je me suis plutôt ennuyée avec le seul Brown que j'aie lu, et si je n'ai pas (encore) lu le Guide du routard galactique, j'ai beaucoup ri en lisant Un cheval dans la salle de bain, mais c'est vrai que j'adore l'humour des Monty Python, et que c'est clairement la même veine. Donc, pour moi, y'a pas photo !!

Dans la veine comique, je rajouterais bien Connie Willis et surtout son drôlissime Sans parler du chien, et bien sûr Jasper Fforde !!

N'ayant pas lu Adams, je ne prononcerai pas sur ce "match".
Mais, concernant Brown, je conseillerais surtout la lecture du recueil Fantômes et farfafouilles qui me semble bien montrer l'étendue du registre du bonhomme : de la SF au mainstream, de l'humoir absurde à l'angoisse.

Brown x 1.000.000 de fois !
L'univers en folie est plus délirant encore que Martiens, go home !. Car là où le second se limite à une idée phare qu'il explore de fond en comble (et avec quel humour), le premier part dans le thème de l'univers alternatif, où tous les délires sont permis. Bien sûr, les références concernent surtout les pulps, mais il n'y a pas besoin de les connaitre sur le bout des doigts pour se régaler.

Le point faible d'Adams, par rapport à Brown, c'est que le premier ne fait qu'enchaîner des péripéties, au gré de son inspiration. Alors que le second, auteur de polars à ses débuts, sait parfaitement construire une histoire et s'y tenir, rebondissements à l'appui.

De Brown, je conseille donc L'univers en folie, et coté nouvelles Lune de miel en Enfer (petit bijou oublié des rééditions, qui sait manier le tragique et le comique, l'angoisse et le rire) et Fantômes et farfafafouilles (et si on aime les textes plus standardisés au niveau longueur, Une étoile m'a dit).

Lisbeï, effectivement Sladek se sert du rire pour interroger le lecteur. Il a plutôt tendance à délirer dans ses nouvelles (Un garçon à vapeur), mais pour moi il reste un humoriste, car l'humour sert aussi à interroger et à confronter aux tabous (Desproges est fabuleux dans ce domaine).

Brown.
Mon nom est Fredric Brown.