Bouts de phrases

Dans ma main, un être humain se tient debout.
Il me lit tout haut de vieux poèmes dont le nom de l’auteur ne vous dira rien : Octavo.

« De la science, naquit un jour un être qui,
Fictif demeura… tant qu’esprit…
Tant que l’esprit ne le prévoyait pas,
Car l’être pensé, inconcevable était »

Je me souviens de ce temps passé avec ce petit être dans ma main qui me contait toutes ces histoires du temps où l’humanité suffisante se croyait consciente, guidée par Dieu.

« Il n’y a pas de guide :
Répète encore les erreurs, encore,
Jusque inconcevable soit
Et fictif devienne science. »

Aujourd’hui 12 janvier d’un futur touristique, je me sens seul.
La fiction est devenu réalité et l’être prévu a été conçu.
C’est une sorte de monstre « bio-technologique » froid comme le métal et d’un blanc cadavérique. Il déambule parmi tant d’autres et exécute sa tâche.

Où somme nous ?

???

J'ai pô compris là...

La base de la science fiction n'est-elle pas un délire mental ?
Au départ, tout est impossible.
Le temps passe.
Puis des choses se réalisent, ouvrent des perspectives.
Des fictions deviennent des phénomènes avérés et des réalités scientifiques pendant que d'autres pensées dérivent et donnent lieu à d'autres sciences-fictions.
Le temps passe.
Et ainsi de suite.
Tant que les idées fusent et que l'imagination nous permet de dépasser la réalité, la science fiction vit, se diffuse, et nous fait évoluer.

Voilà, c'est tout, j'suis pas malade.

		Citation : La base de la science fiction n'est-elle pas un délire mental ?

Non ! La base de la science fiction c'est extrapoler à partir de bases techniques ou scientifiques (et là dedans je mets aussi les sciences humaines) pour divertir ou pour prendre une distance d'analyse suffisante du monde contemporain, ou pour les deux.

		Citation : Des fictions deviennent des phénomènes avérés et des réalités scientifiques pendant que d'autres pensées dérivent et donnent lieu à d'autres sciences-fictions.

Oui, mais la science-fiction n'a jamais eu à mon avis vocation à prédire l'avenir -- chose impossible de toute manière -- mais juste de soulever quelques évolutions possibles pour pointer du doigt les carrences de l'époque où est né l'oeuvre. D'où l'intérêt de remettre une oeuvre dans son contexte historique.

		Citation : Tant que les idées fusent et que l'imagination nous permet de dépasser la réalité, la science fiction vit, se diffuse, et nous fait évoluer.

De toute manière, je ne crois pas que la science-fiction cesse d'exister. Peut-être cahngera-t-elle au point de nous paraître méconaissable mais les thèmes qu'elle soulève sont universels et pour l'essentiel bien antérieurs à elle, donc tant qu'il y aura des humains, elle perdurera.

		Citation : De toute manière, je ne crois pas que la science-fiction cesse d'exister. Peut-être cahngera-t-elle au point de nous paraître méconaissable mais les thèmes qu'elle soulève sont universels et pour l'essentiel bien antérieurs à elle, donc tant qu'il y aura des humains, elle perdurera.

Sur ce point Cyril, je suis plus dubitatif. On sait que la notion même de temps, ou de progrès, etc... a évolué dans le temps, et que la sf n'a pas toujours été possible, dira-t-on. Je peux tout à fait imaginer une évolution de la pensée telle que la SF, qui à la base serait un "symptome" de la modernité et de l'ère scientifique, puisse disparaître. Je ne dis pas que c'est assuré, mais je laisse la possibilité.
Je ne sais pas ce que sont les thèmes. Mais je ne suis pas sûr que les thèmes définissent la sf. Le golem n'est pas de la sf, Frankenstein si, alors que sur le thème, il y a parallèle. Le fait qu'un thème soit universel n'induirait alors pas la survie obligée de la forme qui, dans l'instant, le supporte le mieux.
Bien sûr, pour s'assurer d'une réponse, il faudrait connaître avec exactitude l'enjeu de la sf, c'est à dire, s'assurer de sa définition, et là-dessus, perso, désolé, je sors mon drapeau blanc.

		Citation : Citation : La base de la science fiction n'est-elle pas un délire mental ? Non ! La base de la science fiction c'est extrapoler à partir de bases techniques ou scientifiques (et là dedans je mets aussi les sciences humaines) pour divertir ou pour prendre une distance d'analyse suffisante du monde contemporain, ou pour les deux.

Je suis absolument d'accord sur le principe mais que je sache, il ne peut pas être interdit à un auteur quel qu'il soit ,d'extrapoler à partir de bases scientifiques, techniques (ou autres) totalement utopiques.
Le but final étant toujours le même: au moins divertir... et pourquoi pas faire réfléchir.
Mais peut-être qu'il ne s'agit là plus de science-fiction mais d'utopie pure?
Faut-il être totalement strict dans les définitions ?

		morca se dit : Je peux tout à fait imaginer une évolution de la pensée telle que la SF, qui à la base serait un "symptome" de la modernité et de l'ère scientifique, puisse disparaître.

Tout à fait d'accord sur la forme. En fait, je te rejoins, notamment sur le comparatif entre le Golem et la créature de Frankenstein... je crois m'être un poil emballé. Néanmoins, je reste persuadé que ce que la SF a apporté (cet ajout de la pensée scientifique dans l'art -- et pas que littéraire) va perduré tant que l'homme continuera d'exister... ça deviendra peut-être marginal er rarissime, mais nous vivons après tout d'accumulations depuis des millénaires et la pensée science-fictive pour moi va rester dans le patrimoine mémétique humain comme les modes de pensées plus anciens.

		morca, audacieux : [...] il faudrait connaître avec exactitude l'enjeu de la sf, c'est à dire, s'assurer de sa définition, et là-dessus, perso, désolé, je sors mon drapeau blanc.

hola ! Tâche impossible tant il existe de définitions du rôle et des spécificités de la SF !!! Sur ce coup, je 'massocie à toi pour porter le drapeau blanc.

		E-Traym s'accorde : Je suis absolument d'accord sur le principe mais que je sache, il ne peut pas être interdit à un auteur quel qu'il soit ,d'extrapoler à partir de bases scientifiques, techniques (ou autres) totalement utopiques.

Oui, mais en fait, ce qui m'a fait réagir un peu exagérément c'est le concept de délire mental qui m'a renvoyé à des discours que j'ai trop souvent entendu et auquel je m'oppose que, comme la SF c'est de l'imaginaire, faire n'importe quoi, juste délirer, est suffisant pour en écrire.

J'entends bien.

		Citation : Oui, mais en fait, ce qui m'a fait réagir un peu exagérément c'est le concept de délire mental qui m'a renvoyé à des discours que j'ai trop souvent entendu et auquel je m'oppose que, comme la SF c'est de l'imaginaire, faire n'importe quoi, juste délirer, est suffisant pour en écrire

Je comprends l'agacement... Et le partage.
Il est "relativement" facile d'écrire n'importe quoi, mais souvenons-nous qu'un grand feu provient toujours d'une petite flamme qui peut devenir incendie ou bien s'éteindre en une seconde.
Combien d'idées donnent lieu à de grands projets ?
Qui sait ce qu'une idée minable aujourd'hui sera dans l'avenir ?

N'empêche que le Festin nu est publié chez Folio SF. Si ça c'est pas du "délire mental "...

Ok, ok, je sors, poussez pas quand même, non mais dites donc en voilà des manières, j'te nettoierais csf au karsher moi... ah ces jeunes c'est pas dieu possib'...